L’auteur du fameux son « Chou i Pèpè » émet une nouvelle vibe dans les bacs depuis quelques semaines déjà. Le concept Zeng Zeng ! Une danse qui ressemble et rassemble tout le monde sans exception. Jemmy Sev est un chanteur qui plaie par son originalité. Inventif à souhait, il crée autant qu’il en est inspiré une vague d’espoir mélodiquement délicieuse ; à l’instar de son tout dernier joyau « Zeng Zeng » dont il est en collaboration avec Michael Kiessou. C’est à la suite de son tournage que Jemmy Sev nous a délivré ces quelques mots.
D’où t’es venue l’idée de ce son « Zeng Zeng » ?
C’est une danse qui illustre le comportement de certaines personnes après une certaine action. Ça peut être après avoir bu tes bières, tu es pinté et là tu es zeng zeng ! ça peut être quelqu’un qui a vu une go qui le sidère, et là il est zeng zeng ! ça peut être tout autre chose qui peut te rendre stupéfait. Et maintenant l’idée de « Zeng Zeng », c’est après une soirée avec des potes. Après avoir bien dansé, je rentrais, j’ai vu un mec dont les amis étaient en train de soutenir parce qu’il avait beaucoup bu et il était sur le côté… C’est de là que part Zeng Zeng ! Ce n’est pas forcément après avoir bu mais ça peut être complètement autre chose.
Zeng zeng est donc un hymne qui concerne tous les camerounais sans distinction aucune ?
Tout le monde a son moment zeng zeng ! ça peut être quand tu es sur ta go ; tu peux voir une go’ passer avec un derrière récalcitrant, elle te rend zeng zeng. Même quand tu take ton ndjap, là tu es zeng zeng. C’est une danse qui concerne tout le monde et quand c’est comme ça, tu vas danser. Tu te reconnais là dedans.
Après avoir Chou le Pèpè à la go là, maintenant, on devient Zeng Zeng ! Après ça, ce sera quoi ?
Après ça on va encore rechou le pèpè à une autre go (rires). Ce sera la suite en fait. Il sera question de montrer à la gente féminine que les garçons ne sont pas fous. Ce sera une reprise de la chanson « La Femme de Mon Patron » par Jemmy Sev ; parce que Jemmy Sev c’est le boy qui chou le pèpè (rires)
Musicalement parlant que veut faire ressentir Jemmy Sev au public qui le suit ? Mélodiquement on ressent justement beaucoup de Ben-Skin, qui est probablement de ta région d’origine et du Samali’ ! Vas-tu à juste titre t’inscrire définitivement dans cette optique là pour développer ta musique ?
Je veux d’abord faire ressentir au public, les musiques de chez nous c’est-à-dire les musiques camerounaise. Quand je chante, il faudrait qu’on sente que ça vient du Cameroun, à l’exemple de la chanson « Zeng Zeng ». Quand tu l’écoutes, tu sens que nous sommes au Cameroun, du côté de l’Ouest, avec le Ben-Skin, les tambours et les danses qui sont faites. C’est cela que j’aimerais représenter à travers ma musique. Présenter au public camerounais et au public international, une musique qui peut être commercialisée tant au plan national qu’international. Le fait de mélanger les styles urbains et la musique camerounaise, ça fait en sorte que notre musique devient internationale. C’est ça en fait la visée de Jemmy Sev. Pour ma part je suis dans la logique de la musique de chez moi parce que je suis originaire de l’Ouest-Cameroun. C’est ce que j’ai à présenter, c’est ça ma culture. Le Béti a sa culture et moi, j’ai la mienne Bamiléké. Donc c’est ça que je présente au peuple tout en apportant ma touche personnelle. C’est vrai que je n’ai pas grandi dans ce contexte là mais c’est mes racines. C’est logique pour moi de présenter mon originalité en présentant les rythmes de chez moi avec les rythmes d’ailleurs.
Dans la chanson « Zeng Zeng », tu es en featuring avec Michael Kiessou qui est comme toi de la génération actuelle, qui est KamerMoov aussi ben que toi. Dis nous comment s’est passé la collabo ? Tu l’as appelé tu lui as dis mon frère, je veux qu’aujourd’hui on soit tous zeng zeng ?
De prime abord, la chanson n’était pas en featuring, il y’avait déjà une première version. Et par la suite, j’ai appelé mon frère Michael Kiessou parce que j’ai ressenti que ça cadrait avec ses aspirations et ses objectifs. J’ai pensé que faire le mélange, ça devait donner quelque chose de bien. Je suis donc passé par le biais de mon DJ Mister Chris qui le connaissait, qui a rencontré Michael Kiessou. Il a adhéré au projet. Et directement, il a enregistré la chanson et il fallait clippé d’où aujourd’hui nous sommes là.
Quel mot envoies-tu à l’endroit de ceux là qui sont venus très nombreux te soutenir aujourd’hui ?
Je les exhorte à me soutenir parce que Jemmy sev sans ses proches et ses fans, il n’est rien. Je suis encore au e début de mon parcours. Sans eux, je ne pourrai pas atteindre mes objectifs. Je les invite à me soutenir que ce soit dans les réseaux sociaux et partout.
Ton dernier mot par rapport à cette longue journée de tournage et la suite de ta carrière ?
La journée s’est bien passée. Avec mon équipe, on va essayer de gérer la sortie du projet… On va tafer dessus pour que le public ait toujours le meilleur de nous. Le tour ci, on va zeng zeng tisé la Kamer et pourquoi pas tout le monde.
Par Prince de Bangoua
