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vendredi, septembre 20, 2024
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Numérica : « Mon maxi single arrive bientôt et le Kossa Tour vise l’international »

C’est le Général Bafang, la coqueluche de la musique urbaine d’Africa. Style à part, voix très singulière, humilité à en crever de larmes, Numérica est la star que le Cameroun compte jalousement en son sein. Il est aussi l’un des inventeurs attitré du genre Kwatt’n’B qu’il promeut à travers sa musique. Son swaag hors du commun, l’audace, l’originalité de ses prod lui valent les éloges de ses ainés. Numérica bosse minutieusement sur ses projets car la perfection est son objectif à chaque fois. L’entrevue avec la jeune star nous a permit de lever un pan de voile sur sa personne, son actu et ses objectifs à venir.

 

Quels ont été les premiers pas de la vie d’artiste de Numérica ?

Merci déjà de nous accordé un peu de votre temps pour cette interview. J’ai commencé comme ça sur un coup de tête il y’a deux ans et demi, en regardant une vidéo sur internet. Et après ça, j’ai décidé de m’entourer des gens du milieu, ceux qui font dans ce domaine là. J’ai tourné mon premier clip ‘’ça dit koi ? ’’ en feat avec Prosby, le 24 mas 2012 avec Shamak et le deuxième ‘’ Vas-y molo ’’ le 26 décembre 2012 avec les NS Pictures. Et ainsi de suite ‘’Il faut t’enjailler’’, ‘’Wallaye Billaye’’, et maintenant ‘’Kossa Moi ça’’…

Il faut rappeler qu’en plus d’être artiste-chanteur, Numérica est étudiant en Communications des Organisations à l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ESSTIC). Arrives-tu à allier ces deux pans de ta vie aussi important l’un que l’autre ?

Euh ! C’est vrai que je travaille avec des personnes dynamiques qui me font un bon programme, en fonction de mes cours et en fonction de mon agenda concernant la musique. On est toujours en train de voir comment agencer tout cela. Donc, je dirai que c’est grâce à mon équipe que tout cela est possible. Après ça, je sais qu’en période de compo, je sais que je ne fais rien en rapport, avec la musique. Et surtout que je vais en cours 3 à 4 fois par semaine. Et des fois jusqu’à midi…

Etant donné que nous sommes en Afrique avec certaines barrières et préjugés, comment Papa et Maman ont-ils pris le fait que leur fils voulait faire de la musique ?

D’abord au Cameroun est aperçu comme un secteur de voyou ! (rires) Je ne sais pas pourquoi mais moi-même avant de chanter, je voyais un peu ça comme ça. Et j’ai toujours eu ces problèmes là avec mes parents quand j’ai commencé à chanter. Non, il ne faut pas chanter, ces des trucs de voyous, ça va te faire arrêter l’école, tu ne peux suivre deux lièvres à la fois ! Je ne veux pas voir un clip de toi, ni te voir à la télé ! Avec le temps, quand tu essaies de montrer à tes parents de quoi tu es capable, que ce n’est pas qu’un truc de voyou, que des gens s’identifient à toi en te regardant à la télé, ils prennent un peu plus cela au sérieux. Et finalement, ils ont pu accepter, en voyant tout ce que j’entreprenais, les gens que je rencontrais.

Comment as-tu pu faire cette transition entre tes premières chansons solo, pour en arriver à « Kossa Moi ça » en duo avec Bana C4 qui est de la même génération que toi, mais avec un peu plus d’avance ?

On ne réussit à rien faire sans l’aide de quelqu’un ! Ça a été grâce à mon équipe… C’est vrai qu’à la base, il y’a d’abord des efforts personnels ; je n’aime quand quelque chose me dépasse. C’est vrai que j’ai toujours eu des gens à côté qui me poussent, qui m’encouragent et me disent il faut essayer d faire des featurings avec des gens qui sont hors du pays, les congolais, les français, etc. C’est comme ça que j’ai décidé d’aller faire un feat avec Bana C4.

Et après Bana C4, qui est-ce que tu plébiscites ? Ou encore qui te plébiscites pour un autre feat ?

En ce moment, on a des projets pour mon maxi single qui sortira et un il y’a un ou deux artistes internationaux, incha Allah si tout se passe bien. Je ne peux pas me prononcer, on attend juste.

Ton maxi single arrive bientôt mais as-tu d’autres colorations en dehors du Coupé-Décalé et du Kwattn’B ?

Oui ! Il y’a différentes colorations, il y’a des rythmes vraiment différents que vous allez découvrir. C’est vrai mon public aura des difficultés à m’identifier à ce genre de musique mais c’est bon. En tant que musicien, il faut un peu toucher à tout.

Numérica a une voix très lourde. A quoi est-elle due ? Est-ce que tu bois trop de vin ? Tu passes tes nuits en Boite ?

Non je ne vais même pas en boite de nuit. J’y vais une fois tous les deux mois sauf si j’ai un spectacle. Et je ne bois pas vraiment. Et c’est vrai que quand j’ai commencé à chanter ma voix n’était pas comme ça. Elle ne sortait pas au micro mais je me suis rendu compte qu’en fait c’est parce que je ne travaillais pas assez. J’ai dû travailler ma voix et trouvé un timbre vocal fixe et c’est resté !

Quand je vois ton sac là, je me souviens que tu l’as publié il y’a une semaine sur ta page Facebook. Et tu es d’ailleurs très présent sur les réseaux sociaux. Est-ce pour davantage acquérir plus de fans ?

Je prends le Cameroun comme cas d’étude, la présence sur internet n’est pas si élevée que dans d’autres pays. En me mettant sur les réseaux sociaux, c’est pour toucher aussi les gens qui sont dans d’autres pays ; bref même ceux qui ne connaissaient pas ma musique. Et le seul moyen de les atteindre facilement c’est grâce aux réseaux sociaux. On a la chance d’avoir des nouvelles technologies qui nous permettent d’atteindre de nouveaux publics maintenant. Mais si quelqu’un n’est pas vraiment actif sur les réseaux sociaux, il ne pourra pas vraiment s’en sortir sur un plan communicationnel online, même s’il y’a le plan communicationnel offline qu’il faut aussi maîtriser. Les réseaux sociaux, c’est bien un aspect de la communication qu’il ne faut pas négliger. Raison pour laquelle nous y sommes un peu plus présents.

Après le Cameroun, envisages-tu te lancer un peu plus à l’international ?

Oui, bientôt il y’a une tournée qu’on va lancer, intitulée le Kossa Tour. On va essayer de faire les pays d’Afrique et même des pays européens. Plus d’infos très bientôt…

Est-ce qu’on peut dire que Numérica a flop de nga ?

(Rires) Non mon frère ! Je n’ai pas flop de nga ; j’ai une seule nga ! Et je suis content d’avoir une seule nga et de ne pas être dispersé.

Même toi tu vas bientôt ask les fiançailles en direct comme on a vu l’autre jour ?

(sourire) Non ! Ce n’est pas encore au niveau là mais on ne sait jamais. Donc, espérons que ça va arriver. Je l’aime bien et on verra.

Un dernier mot ?

J’aime ce que CulturEbene fait pour notre culture. Je sais qu’on n’a pas encore atteint un certain niveau. Je sais qu’on l’atteindra et vous aussi !

Par Prince de Bangoua

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