Ce sont les artistes de l’heure, et ont au moins une chose en commun : La voix. Hier jeudi 03 juillet, ils ont déchiré à l’OG club.
Son dance floor ne désemplis plus ; depuis la prise des commandes d’Emmanuel Nguélé à l’Olympic Club, on peut dire que la frénésie ne s’estompe pas. Ce stratège des Clubs, très connu dans la capitale, a le don de pimenter les soirées de sa clientèle de plus en plus fidèle. Outre les soirées à thèmes, le jeudi soir a ceci de spécial qu’il met sur la scène de grosses vedettes du moment, dont on sait les tubes ravageurs. Son Dj, Labastille 1er, qui règne dorénavant au trône des platines, sait rendre dingues les clients qui à chaque coup laissent orphelins leurs sièges. Entre mixages survoltés et animations déchainées, le doigté magique de Dj Labastille 1er paralyse et plonge dans l’hypnose. Mais la fête ne s’est pas limité aux « enjaillements », comme on le dit en langage de bon fêtard ; deux jeunes loups de la scène musicale camerounaise, en passe de tutoyer les frontières, ont fait leur show avec beaucoup d’appétit. En entrée, la maison a tout d’abord servi quelques jeunes félins de la danse du coupé-décalé : Abobolaïs, Rayon X, Kirikou, Adjamelaïs, Kalash et Anita nous donneront du fil à retordre avec des figures acrobatiques sorties certainement d’une autre dimension ; et c’est pas la créativité qui manquait…
Alain Dexter peut alors assurer le relais du micro, précédé par Arnaud Curtis… C’est le moment d’introduire le nouvel astre musical qui fait parler de lui depuis un certain moment. Celle dont la voix est une pure révélation débarque illico : LAB’L est là, et son titre My Way, véritable délice de son album de 10 titres actuellement en vente, est alors repris en chœur. Ses danseurs n’ont plus qu’à rythmer le mouvement de leur corps surfant sur la mélodie. Debout, en genoux, ou même courbée, LAB’L ne dégageait pas que de l’émotion, elle en était étourdie. Elle sera suivie par celui qui perturbe et inquiète les amoureux du bikutsi, tellement ils n’arrivent plus à contenir leur joie en se délectant de ses morceaux. Show man incontestable, il fera plusieurs fois le tour complet de la scène en esquissant ses meilleurs pas de danse. Les cris se propagent et la liesse peine à descendre. Beaucoup s’assiéront longuement pour reprendre du souffle, avant la piste libre lancée jusqu’au petit matin.
Par Darysh Nehdi
