Le hip hop est arrivé dans notre bled à la fin des années
90. depuis quinze ans, beaucoup de groupes, de labels et d’albums ont vu le
jour. Mais il reste encore beaucoup à réaliser si nous voulons faire parti des
pays phares du hip hop africain. C’est pour cette raison que nous avons choisi
de vous proposer les 10 points (10 commandements) pour relancer notre hip
hop.
1- Tu ne produiras que du bon
son
Pour beaucoup d’observateurs de notre hip hop c’est la condition
première si nous voulons sortir ce mouvement « des ténèbres ».
les labels
camerounais ne devront produire que des artistes talentueux. Les responsables de
ces labels devront avoir le courage de dire « non » à certains rappeurs «
incompétents ». l’autoproduction est une bonne chose mais de grâce
n’encourageons pas la médiocrité.
2- Tu t’ouvriras au monde
extérieur
Nous devons être présent partout ou on parle hip hop de
part le monde c’est-à-dire participer à des festivals (Gabao, Ouagahiphop…), à
des forums. Nous devons travailler avec des hippopeurs de tout horizon. Nous
devons également Travailler avec des managers sérieux et crédibles.
3- Tu bosseras à l’éclosion d’un vrai marché
kamer du hip hop
il n’est pas normal que le hip hop kamer ne puisse
pas avoir son propre marché de disque. Sans ce marché, l’artiste ne pourras pas
vivre convenable de son art. Mettons en place un réseau fiable de distribution
de nos produits ( cassettes, CD, DVD, VCD…)
4- Tu auras ton propre
festival
à l’heure ou des pays comme le Burkina Faso, le Sénégal, le
Gabon, le Mali, le Niger… organisent avec succès des festivals hip hop, le
moment est venu pour le hip hop kamer d’avoir son propre festival.
5- Tu arrêteras de niquer les
autres
Arrêtons de niquer les MC’S qui ne font pas comme nous.
Arrêtons cette guerre rappeur Mboa – rappeur puriste. Chacun devra faire le hip
hop qu’il « sent ». Nous avons un objectif commun à savoir rendre notre hip hop
plus compétitif. Ce hip hop qui a besoin de tous ses acteurs.
6- Tu respecteras ton
prochain
Rappeurs de la « old school » et ceux de la « new school »
doivent se respecter mutuellement. C’est facile pour une « icône » de rap
d’aider un « bleu » si celui-ci le respecte. Avant tout « icône » et « bleu »,
nous sommes des collègues. « respecte moi une fois et je te respecte mille fois
» dit l’adage.
7- Tu ne te prostitueras
point
Arrêtons d’aller prester dans les kermesses et anniversaires,
comportons nous en professionnel. Soyons exigeant vis-à-vis des
organisateurs de spectacles qui dépensent des sommes énormes pour faire
venir des artistes étrangers alors que c’est nous qui entretenons ce hip
hop. Notre hip hop a quand même des icônes qui n’ont rien a envié à ses « petits
panamiens » qui viennent toucher des cachets exorbitants pour des prestations le
plus souvent en dessous de la moyenne. Faisons nous respecter par ses
organisateurs de spectacles d’où qu’ils viennent.
8- Tu revendiqueras tes
droits
Dans tout le pays, il y’a plus de 1500 groupes de rap, RNB,
soul… c’est une force à ne pas négliger. Nous pouvons former un syndicat de hip
hop pour faire entendre nos voies. Ne dit on pas que l’union fait la force ?
Nous sommes une jeunesse sur la quelle le gouvernement devra compter. Nous
sommes quand même le fer de lance de la nation. Montrons aux autorités que le
hip hop est un art qu’il faudra respecter.
9- Tu resteras engagé jusqu’au
bout
Pour se faire entendre, l’artiste se doit d’être engagé. Il
doit dire tout haut ce que les gens disent tout bas. Le MC’S est le miroir de la
société. Bob Marley n’a-t-il pas changé les choses avec ses chansons ? rappelons
nous des morceaux tels que Africa Unit ou encore de Zimbabwe (Africa liberate
Zimbabwe)
10- Tu ne réaliseras que des clips de dimensions
internationales
Pour que nos clips soient diffusés sur des chaînes
de télé internationales (Trace TV, MTV…), nous devons réaliser des clips de
dimensions internationales. Arrêtons de faire appel aux filmeurs de mariages.
Travaillons avec les
professionnels.
