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dimanche, septembre 8, 2024
On Djoss

Ak sang grave : « AK Sang grave, n’est pas mort… »

Lundi 1er mars il est 16heures, nous avions rendez avec Eboo et Reezbo au Centre Culturel Africain ; arrivés sur les lieux nous a été accueilli par Serge Michael, le communicateur du groupe. « Installez vous, ils ne tarderont pas. Vous buvez quelque chose ? » Nous dit il. 20 minutes plus tard, ils arrivent et s’excusent du retard. « Désolé pour ce retard, allons nous assoir à la terrasse et  réaliser tranquillement l’interview. Bienvenue au CCA notre temple de la culture ». Pendant 30 minutes, nous avions parlé de leur troisième album, de leur groupe, de leur vision du hip hop kamer…  


Comment qualifiez-vous votre retour sur la scène HIP HOP Kamer ?
Reezbo : Comme je le dis toujours à eboo, gars on vient de loin, ce n’est pas du genre on vient tout fracasser, c’est une résurrection quoi ! On rend grâce à Dieu pour cet album.


Après 4 ans d’absence,  qu’est ce que ce retour à de spécial ?
Eboo : En fait il n’y a rien de spécial à dire vrai  car si vous avez suivi notre parcours, du premier au deuxième album il y a un intervalle de 04 ans (Yaoundé pour la planète sorti en 2002, du fond de l’Afrique en 2006, ndlr) donc on est dans les temps, contrairement à ce que les gens disent : on est  fini, qu’on a plus d’inspiration…c’est vrai on a eu pas mal de soucis mais on est là, on est de retour et dans les bacs. Il y a aussi le fait qu’après tout ce temps on s’est demandé si c’est ce qu’on voulait vraiment ; est ce que comme Dar X (le 3e membre du groupe) on n’avait pas envie de faire autre chose ? Ça été 4 ans d’hibernation, de réflexions pour savoir si on devait continuer, si c’était le bon choix, et voila Dieu merci on est toujours ensemble et on a continué. Je remercie  tous nos fans qui nous ont attendus et soutenus.


Un nouvel album, un nouveau producteur et un groupe réduit pourquoi ?
Reezbo : Tu sais quand tu grandis avec quelqu’un à un certain moment tu commences à trouver ta chambre trop étroite ; quand tu veux ramener une fille à la maison, t’a envie de rentrer tard le soir parce que tu deviens adulte. En fait on aspirait à une carrière que Mapane n’arrivait pas à nous donner. Avec Dar-X on a expliqué qu’il n’est pas parti du groupe, donc on sera ensemble sur le prochain, mais comme je l’ai dis on a passer 4 ans de doute pour savoir ce qu’on voulait vraiment faire car la musique ne rapporte pas, on a atteint un certain âge et l’on doit pouvoir se prendre en main.


« Au fond du cœur », votre 3e album bientôt dans les bacs, si vous me le présentez ?
Reezbo : c’est un album de 18 titres, Quand on l’a fait , on n’a pas regardé autour de nous, mais à l’intérieure de nous, ici on a parlé de nos problèmes internes quoi, avec des chansons comme  « mon rap camerounais » qui est mon coup de cœur car il relate la genèse du hip hop kamer, « célébrité est une pute » qui parle de  notre expérience, on s’est mis à nue sans complexe, c’est nous quoi, si quelqu’un veut savoir qui on est qu’il écoute l’album.


Pourquoi avoir choisi en feat des jeunes artistes tels que MH, Ray D, Diane, Prosby…
Eboo : En faisant sa on a non seulement tendu une perche aux jeunes, mais on a aussi montré qu’ils sont moins phagocytant que les autres qui ont des gros noms. C’est notre bébé quoi, on n’a pas voulu des financements des gars d’ici, de certaines personnes qui nous ont proposé de l’argent car on ne voulait pas que l’album soit salit, ces jeunes y ont mis de la pureté car ils ne sont pas encore pourri par l’argent, big up à ces jeunes là, peut être dans notre tournée on sera avec eux.


Vous avez fait un clip decalé « ak sang grave is back », pourquoi ce choix ?
Reezboo : Au départ, tout le monde nous a conseillé de ne pas le faire, parce qu’il préférait voire celui de chap chap qui paressait plus commercial et tout machin, on leur a dit que sa nous tenait à cœur de dire aux gens que l’on est de retour, et le look année 70 c’est pour montrer qu’on se fait vieux qu’on est la depuis.





Le feedback du public ?
Reezboo : Il y a Tony Nobody qui m’a appelé me disant que c’est une révolution, que ça change un peu des clichés rap habituelle, donc voila quoi.  


Votre opinion  personnelle du clip ?
Eboo :
On est très fièr de la réalisation, le scénario est de nous, on a voulu retranscrire un cabaret des années 70, et tout ce qui va avec le design, look, coiffure décor personnage …et Napster a fait le reste.


Le clip a été réalisé par Napster ; pourquoi lui et pas quelqu’un d’autre ?
l’on nous a déconseillé de ne pas bosser avec Napster car il est seul au jourd’hui, l’on a répondu qu’on sait de quoi est capable un gars seul, qui vient de se faire lâcher par ses gars, c’est un peu la même histoire avec nous quoi, donc on lui a fait confiance et l’on lui a mis la pression qu’il fallait et voila c’est du très bon résultat, grâce auquel il a pu faire remonter sa cote dans le milieu du hip hop coté vidéo car tout ceux qui ont vu on compris qu’il est toujours aussi fort en solo. On est fier de lui, comme nous il vient de loin. A l’époque on avait déjà cru en lui sur notre projet avec les petit enfants, c’est vrai la vidéo était pourrie mais on avait payé, malgré son état, et la il a eu de la reconnaissance pour nous donc il va nous accompagner à kribi prendre des vacances, et nous faire gratuitement la vidéo de chap chap, voila on est content.


Serge Michael votre communicateur disait je le cite « Au fond du cœur, c’est l’album de la maturité »
Reezbo : On a aussi dit sa du 2e album, mais celui-ci doit plus faire effet miroir pour nous c’est un album qui vient du cœur. Ce n’est pas de l’ego trip car on a passé l’âge de faire ce genre de rap, on a voulu exprimer un mal être, on a parlé d’amour parce qu’on estime avoir le sentiment de faire des enfants, c’est plus la vie que la maturité. Le truque ce n’est pas de mentir aux jeunes mais leur dire la vérité, bien qu’on soit des rappeurs on peut rire, pleurer crier, qu’on peut croire en l’avenir.


Quelques  points de vente ?
Eboo : Le Centre Culturel Africain, notre Bar ; culture mboa, chez JC, chez petit O…


Des projets ?
Reezbo :
Pour le futur on voudrait vendre notre musique à l’extérieur, j’ai la foi 2010 c’est notre année, notre projet imminent  c’est la sortie de l’album, le dvd, notre tournée européenne qui se prépare, notre conférence de presse…


1989-2010 ça fait 21 ans qu’existe le hip hop kamer ; qu’est ce qui vous a le plus marqué durant ses 21 ans ?
Reezbo :
Moi je vois toujours une image dans ma tête. Une image c’est Afican logik, le premier concert du groupe ivoirien RAS à au cinéma l’abbia c’est des noms comme Alex Siewe, protector, umar cvm, magma fusion…le hip hop kamer a beaucoup évolué.


Quelle est la question a la quelle tu aurais aimé répondre et qu’on ne t’a pas posé ?
Reezboo:
On a coutume de dire que je suis quelqu’un de nouveau que je ne m’affiche plus trop je ne montre plus mes tatouages, j’ai coupé mes dread. A l’époque je travaillais le culte de la  personnalité aujourd’hui ça ne m’intéressé plus, aujourd’hui je vis avec une idée d’amour de partage, auparavant j’étais jeune ; là j’ai pris de l’âge.


Votre mot de la fin ?
Reezboo :
Au fan, un petit coup de gueule ; mais merde ! Quand tu as de l’argent quand tu brilles sa marche pour toi, la femme est là et quand tu n’a plus rien  elle s’en va, les fans faut être fidèle c’est pourquoi on a écrit « célébrité est une pute », continuez à nous soutenir et merci. Ah j’allais oublier, vous pouvez visiter notre nouveau myspace,
www.myspace.com/aksanggrav. Il est tout beau.

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