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mercredi, avril 24, 2024
On Djoss

Just one : « On peut mentir aux hommes, pas à la musique… »

Guitariste, batteur, pianiste, congariste, chanteur… Just one nous parle de sa carrière.


Bonjour Just one, parle-moi de tes débuts ?
Bonjour, hmm… mes débuts ça date de 1996, j’avais un oncle qui faisait du piano et comme il ne voulait pas m’apprendre, chaque fois qu’il n’était pas là, je m’asseyais sur son piano et j’essayais de jouer toutes ces mélodies que j’avais dans la tête. Et puis un jour il m’a surpris en train de jouer un air de soul sur ce piano, c’est alors qu’il a décidé de m’apprendre quelques bases. Ensuite j’entre à la chorale, je passe du piano à la batterie, de la batterie aux congas, des congas à la guitare, et plus tard, je tombe amoureux du chant.


Comment es tu orienté vers la musique ?
Je suis né dans une famille d’artiste, et je pense que c’est cette fibre artistique que m’a suivie. J’avais un oncle peintre qui m’a initié à la peinture dès l’âge de 12 ans, mon grand père lui était chef d’un groupe de danse traditionnel Bafia, il a fait plein de tournées aux Etats-Unis, mon père et mon oncle eux faisaient tous deux du piano et de la guitare. Le plus difficile pour moi à été de trouver le moyen artistique qui me permettrait le mieux de m’exprimer, et plus tard, j’ai compris que c’était la musique.


Guitariste et chanteur, aujourd’hui tu te sens plus comme artiste de la variété ou artiste hip hop ?
Je dirais un peu des deux, mais d’abord artiste de variété, je cible un public beaucoup plus large que celui du hiphop


Un constat, toutes tes prestations sont en live. Pourquoi ce choix ?
Parce que je veux apporter une nouvelle approche de spectacle urbain qui repose sur l’acoustique, parce que je véhicule mieux ma musique quand je la concocte là, séance tenante, et aussi parce qu’avoir la chance d’être capable de bien s’accompagner d’un instrument pendant qu’on chante, c’est un atout sur lequel vaudrait mieux pas se coucher…


Il parait que tu prépares un spectacle dans la ville de Yaoundé, infos ou intox ?
C’est vrai, je suis en concert ce samedi 27 mars à 20h au mi-sahel, ceci dans le cadre d’une série de 05 concerts que je m’apprête à offrir au public yaoundéen, entrée libre comme les camerounais aiment bien (rire)


À quand l’album ?
À Dieu plaise, fin juillet.


Quelles sont les différentes couleurs musicales de l’album
C’est un album à thème, une musique de recherche, dans laquelle je fusionne du blues à la soul, à l’afro jazz, au makossa, à l’afro-beat et au rnb, mais le tout reste très acoustique et reposant, car mon soucis c’est de passer le message à un public large et de tous les âges. Je chante en bassa, éwondo, pidzin, français et bafia, donc on ne risque pas de se lasser des sonorités de cet album.


Quelle est la thématique générale que tu abordes ?
L’amour, dans le fond et sur la forme. L’amour avec grand « A », et surtout conjugué au féminin.


Quels sont les publics cibles de cet album ?
Celui des personnes sensibles, qui aiment écouter la musique qui s’écoute et non pas qui se danse. Celui de tous les âges et de toutes les couches sociales.


Quelles sont les dates à retenir de ton actualité ?
Je vais faire une série de 05 concerts avant la sortie de mon album: le premier se sera au mi-sahel le 27 mars à 20h, le deuxième se sera au petit tam-tam le 17 avril à 20h,
le troisième se sera à la tanière le 10 mai à 20h, et le quatrième à l’espace culturel urban village, et le dernier ce sera au ccf entre juin et juillet. Les entrées seront libres et gratuite,


Y a t il des difficultés aux quelles tu fais face ? Lesquelles ?
Des difficultés y en a plein, par exemple le favoritisme et l’égoïsme qui gangrène le milieu de la musique. Au Cameroun, le manque d’humilité des ainés qui n’ont même pas honte de n’avoir jamais rien fait pour aider les plus jeunes à faire ce que eux ils appellent « la vrai musique ».


Quelques contacts utiles ?
Mon manager Dominique Imbert: 94 69 22 81 ; mon blog:
www.myspace.com/just1official
Et ma boite mail perso:
mail_just1@yahoo.fr


Que penses-tu de la piraterie ? Est-il facile de vivre de son art dans ce bled ?
La piraterie c’est un truc grave, mais malheureusement les camerounais ne sont bon que pour parler, quand il  faut agir, ne comptez jamais sur eux. Moi ça me soule de parler piraterie, parce que je suis convaincu que si les autorités s y mettent juste un peu, ce problème sera résolue.


Rien d’oublié ?
Je suis quelqu’un de strict et très objectif dès qu’on dit musique, mais c’est le métier que j’aime le plus au monde.


Ton dernier mot ?
Arrêtons de regarder les autres et de décrire tous leurs défauts comme si nous mêmes nous étions parfait. Faisons la musique et on verra où est ce qu’elle nous mènera chacun, car on peut mentir aux hommes, mais pas à la musique.

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