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mardi, septembre 17, 2024
On Djoss

Kreezry : « Red Zone, l’école des Généraux… »

Etoile montante du rap camerounais, Kreezry officie depuis un an dans le label Red Zone. Il a bien voulu se confier à nous.


Bonjour, Kreezry, merci d’accorder cette interview à Kamerhiphop
Bonjour, tout le plaisir est pour moi.


On t’appelle Kreezry AKA la torpille, d’où te vient ce surnom ?
La torpille c’est beaucoup plus par rapport à mon apparence, il parait que lorsqu’on me voit, je ne donne pas l’impression d’être un bon rappeur, il se plante sur mon apparence. La torpille, c’est en quelque sorte un sous marin qui arrive et qui explose, tu ne la vois pas venir, c’est une sorte de missile  qui vient et quand elle explose tu ne vois que la fumée. Kreezry c’est l’association de 2 prénoms : Christian et Charles.


Comment es tu arrivé dans le rap ?
Je suis arrivé dans le rap de façon très insolite parce qu’à l’époque je n’aimais pas le rap, j’aimais plus tôt le rock. J’ai même interprété Michael Jackson, qui a suivi par une interprétation de Sisqo. Je commence à écouter le rap en 1998, je rentre dans le milieu proprement dit en 2000-2001. J’arrive par un coup de tête, j’aimais tellement les freestyles  et chaque soir au carrefour il y’avait ces freestyles, voila comment je rentre dans la cadence et le kif est parti tout seul, la suite a suivie.


En 2002, tu crées avec Karim un groupe « les lascars de la rime », l’aventure sera de courte durée puisque quelques temps après le groupe se disloquera, qu’est ce qui s’est passé ?
Le groupe s’est disloqué par mesure de séparation. En fait c’est l’année que moi je quitte Douala pour Yaoundé. Lui étant à Douala et moi à Yaoundé, on ne peut plus travailler ensemble. C’est comme cela que je me lance dans une carrière solo, qui se relève être le meilleur choix. Ça me sourit plus tôt bien (rire).


L’une de tes spécialités est le clash, pourquoi cette passion pour l’affrontement direct ?
Le rap étant une musique de compétition, je n’ai pas une spécialité de clasheur. Je dirais peut être que j’ai un coté développé pour la bataille. J’ai beaucoup trimé dans l’ombre et dans l’ombre il fallait s’affirmer, il fallait montrer qu’on était meilleur. A chaque fois il fallait défendre ton titre, c’est peut être cela qui m’a donnée une étoffe de clasheur, mais en réalité ce n’est pas trop mon kif. J’aime plus écrire, parler des choses concrètent.


Kreezry c’est également Red Zone, le label que tu as rejoint il y’a de cela quelques temps, pourquoi avoir choisi ce label alors que tu as plusieurs labels tous aussi prestigieux ici à Yaoundé ?
Je pense que le label va avec l’idéologie de l’artiste et la personnalité de celui-ci. Le truc n’est pas d’intégré un label, mais intégré un label qui va avec ta philosophie, un label ou tu pourras t’exprimer librement, un label ou tu as l’impression d’être toi. Il ne sert à rien d’intégrer un label aussi prestigieux soit t il pour qu’à la fin, il y’aurait incompatibilité de gout, ce qui arrive souvent à bon nombre d’artistes. Je pense que Red Zone c’est le label qualifié avec mes philosophies, jusqu’ici tout se passe bien parce que nous sommes sur la même longueur d’onde.


Comment se passe le boulot avec les autres artistes du label, quels sont vos relations ?
Nos relations sont très bonnes et très amicales, tout le monde à la même philosophie, le même objectif, et surtout tout le monde est très talentueux. Red Zone a été surnommé l’école des Généraux parce qu’on estime que tout le monde est un général à Red Zone. Tout le monde apporte un plus à l’autre, on partage tout ce qu’on connait et on forme une famille. L’ambiance est super.


A quand ton premier album solo ?
Mon album solo c’est pour très bientôt, une date serait assez subjective. Il y’a un chronogramme bien établi dans le label. Il y’a la compile Raid Tape qui sort en premier, suivra l’album de Digital, il le prépare depuis un bon bout de temps. Après on pourra enchainer avec des albums de Palesto, Yann La fumée, moi…


Un dernier mot ?
Kiffez la vibe.

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