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dimanche, septembre 8, 2024
On Djoss

The Spiritual AMERD : « le grand Nord a son mot dans le hiphop kamer »

Ngaoundéré. Deuxième bastion du hiphop dans le grand Nord. De sa ville, The Spritual Amerd D en parle avec égo et la décrit même comme « creuset de talents et de compétences ». Le mc nous a reçus dans la douceur du climat de l’Adamaoua pour entre autre parler de l’artiste et de sa carrière, des obstacles au développement du hiphop à Ngaoundéré et de sa vision du hiphop. 


Bonjour The Spiritual Amerd D…
Big up Ebah et merci de me donner l’opportunité de lever le voile sur ma personne dans cette incontournable tribune des cultures urbaines qu’est kamerhiphop.com, c’est l’occasion pour moi de félicité son promoteur et de tirer un coup de chapeau à toute sa rédaction pour le travail abattu jusque là.  


Pour ceux qui ne te connaissent pas peux-tu te présenter à nos internautes ?
Je suis un homme pluri dimensionnelles sur le plan professionnel. Je suis  entre autre artiste musicien, communicateur, correspondant de presse, promoteur culturel, manageurs artistique et consultant de plusieurs entreprises grâce à ma double formation en économie et  sciences sociale, qu’accompagne ma riche expérience de la vie active. Dans l’art, je suis doté d’une vision panoramiquement révolutionnaire dans ma manière de penser et  d’agir. The Spiritual AMER-D : c’est l’incarnation du dynamisme, le rêve de tout bâtisseur, le rond point de l’art, le gardien de l’originalité artistique et l’adrénaline des jeunes positivistes du bled.


Je suis un personnage unique de part la philosophie que je défends et la volonté très manifeste d’apporter du neuf sur ce que j’entreprends ainsi que les projets dans lesquels je collabore. Ma force de frappe à toujours fait de moi un leadeur et un bon partenaire, c’est pourquoi je vois les choses en grand et incarne le devenir surtout lorsqu’on sait dans quel bourbier nous sommes au Mboa. Il faut bien que certains éclaire la voix des autres pour pas que nous sombrons tous dans le gâchis des dons sacrés et talents que le bon Dieu à bien voulu nous accorder.


Parles-nous un peu de ton parcours artistique et culturel, puisque tu es très impliqué dans les activités culturelles à Ngaoundéré.
A dire vrai je suis incapable de retracer mon parcoure artistique, tellement j’ai fais des choses, bâtis des choses et participé à des choses.  Vous savez, dans ce bled, on confond tout, entre autre «la popularité avec l’excellence», «le diplôme et la compétence», «vitesse & précipitions»… ce qui fait que la majorité des gens lorsqu’ils me découvrent sont assez ébahi par mon parcours pourtant la face public d’un artiste ne doit être que le côté visible du travail de fond par lui effectué. Ceci dit : AMER-D c’est 04 maquettes en 2001, 2002, 2003, 2005 avec 03 groupes différents, 02 albums officiellement dans les back avec une trentaine de titres riches en fusions qui ont nécessités pas moins de 20 artistes invités, plusieurs DJs et 01 album vidéo en usine. J’ai aussi encadré des générations de rappeurs dont certains ont fait leurs preuves. Parlant des collaborations, j’en ai fait un tas à mon petit niveau avec des grosses pointures du HIP-HOP KAMER. Du côté culturel, j’assiste la délégation régionale de la culture dans ces activités, fait la promotion des valeurs locales et monte des projets pour soutenir des artistes de tout ordre. Dans le même ordre idée, j’ai participé à la création de plusieurs labels régionaux pour fédérer les MC évoluant sur place dont les plus réputé furent  « HORS LIMITE» de Ngaoundéré en 2002 et « LE GPOINT» de Dang en 2005, celui la qui organisa la première tourné de koppo dans le Nord Cameroun …


Tu as à tes actifs 2 albums. Peux-tu nous en dire davantage au sujet de ces 2 projets?
C’est une double satisfaction issue de l’accomplissement d’un grand rêve, donner une en quelques rimes alignées sur des prods l’immensité de ma vision de poésie urbaine. «Chimie 2la Rime & Chimie de la Rime Intégrale» est un double album que j’ai légué à la postérité pour dénoncer et instruire surtout. C’est le résumé de huit années de recherche et d’expérimentation artistiques, je voulais me créer un style qui fusionnerait Rap et Musique fallait donc avoir la bonne formule avant de s’engager à sortir quoi que ce soit. Atteindre ces importants objectifs n’a pas du tout été aisé, certaines chansons nécessitait un niveau de professionnalisme rare dans la région, fallait donc trouver des renforts et déjà sur place bosser avec les meilleurs. Aussi l’idéologie de ce projet qui ce voulait soft, positif, constructif et fédérateur tel que les mélomanes pourront l’attester en écoutant, m’obligeait à être sélectif sur la qualité des invités car je ne fait pas de la musique politicienne ou tout autres style que je juge dévalorisant. Le plus important pour moi était de montré aux frangins qu’on peut produire de la bonne zik avec peu de moyen et aussi que le nord avait son mot à dire sur la scène hip-hop international. Heureusement tout s’est bien déroulé et je peux glorifier papa God pour cet accomplissement car ce n’est pas donné, aujourd’hui je réalise encore plus la chance que j’ai eu.


On connait très peu de choses sur le hip hop made in Ndéré. Que peux-tu nous dire par rapport à l’état de santé du mouvement de ce côté du bled ?
Beuh ! Ndéré est une petite ville à côté des grandes métropoles sur le plan hip-hop, mais c’est un creuset de talent et de compétences qui ne dit pas son nom, raison pour laquelle des produits de qualité y sortent. Le gros problème de cette ville c’est sa timidité, du fait d’une négligence de la chose culturelle. Le manque de plateaux d’expression,  de grands partenaires culturels comme l’AFCA et les entreprises pouvant soutenir le show, la mouvance est lente à se mettre en place. Espérons qu’avec, la décentralisation qui oblige chaque localité à se valoriser, l’utilisation des TIC  actuelles et le bitumage de l’axe lourd Ngaoundéré-Yaoundé, les choses vont prendre de l’envol car beaucoup d’obstacles doivent être brisés pour que le hip-hop de Ndéré vive et survivent à la mondialisation.


Quel analyse fais tu du rap camerounais 20 ans après ?
C’est aussi l’occasion pour moi de décrier la mascarade des promoteurs de grandes métropoles qui pour des raisons d’intérêts limite la découverte des nouveaux talents à leurs produits et dires  aux responsables que le camer c’est dix régions et non pas deux, que certaines personnes arrête de se croire plus camerounais que les autres, car au finish, c’est notre culture qu’on assassine, des talents qu’on détruis, le dynamisme des jeunes qu’on piétine, des devises qu’on brûle et l’image de notre musique qu’on dévalorise avec ces pratiques non professionnelles. Comment expliquer ce qui nous arrive si ce n’est le produit de toutes ces dérives, j’appel donc les uns et les autres à plus de responsabilité culturelles.


Ton mot de fin ?
Je suis ravi de savoir que mon travail  port ses fruits, vous ne saurez venir vers moi s’il n’y avait rien à offrir à vos internautes. J’en profite donc pour encouragé tout ceux qui taff en douce afin qu’ils persévèrent dans leurs création. Big up à ceux qui reconnaissent les vraies valeurs et surtout bon vent à Kamerhiphop et j’espère par vous trouver des personnes ouvertes aux franches collaborations avec qui je pourrais développer des projets d’envergures.


En savoir plus sur AMER-D
Nom d’artiste : The Spiritual AMER-D/ Nom de presse : Rodrigue TAPEO/ Contact : 00237 75255924/  Mail : tapeoa@Yahoo.fr/ Web : www.amerdy-fanatik.com

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