hello@kamermoov.com
vendredi, septembre 20, 2024
On Djoss

Rodwyn : « Un des objectifs de mon projet est de pallier à ce déficit de représentation et d’identité Camerou

Jeune artiste camerounais vivant résidant à Bruxelles, Capitale de la Belgique et siège des institutions de l’Union Européenne, Rodwyn s’inscrit dans la mouvance de ces artistes dont les œuvres sont le produit d’un subtile mélange d’afrobeat et de sonorités tribales le tout imprégné dans la culture HIP HOP. Nous vous invitons, le temps d’une interview, à le découvrir.
 
Bonjour, Pourrais-tu brièvement te présenter ?
Bonjour,  Je m’appelle Rodwyn, J’ai 21ans  je suis un Rappeur Camerounais et je réside à Bruxelles.


Peut-on savoir comment tu as débuté et ce qui t’a motivé à te lancer dans une carrière musicale ?
Très jeune j’ai été entrainé par mon frère ainé dans l’univers du hip hop. Il était dans un groupe de rap (BBMP) et j’assistais admiratif à toutes ses scènes en rêvant de devenir comme lui. A 14 ans j’ai commencé à écrire mes premiers textes tout en participant à toutes les activités culturelles à l’école et dans mon quartier. A mon arrivée à Bruxelles les opportunités se sont présentée et j’ai intégré la maison de quartier Pavillon à (Auderghem) et le groupe de rappeurs qui s’y trouvaient. Ensemble on a  fait  plusieurs scènes ;  notamment la Fête de la musique  (Parc Sény), le Jumelage de la maison de quartier  avec l’Académie de musique classique d’Auderghem, Deux concerts avec l’Académie de musique à Bruxelles, Deux concerts lors d’un voyage en Grèce, CAP 48 à Mons… Apres cette belle expérience collective je me suis dit : « c’est que je vais faire ».


Tout en nous spécifiant le domaine du hip hop que tu pratiques, Quels sont les artistes qui t’ont inspiré dans l’enfance et peut on savoir si ces artistes ont de l’influence dans ton écriture ?
Je fais du Rap comme principal type de musique hip hop et pour diversifier j’ai tendance à y ajouter de fines  particules de dancehall, du chant et du folklore traditionnel africain. Pour ce qui est de mon inspiration plusieurs artistes m’ont interpellé. Je pense que pour pouvoir atteindre mon niveau  idéal, il me faudrait pouvoir transmettre cette sensation de liberté spirituelle que je ressens en écoutant Richard Bona,  dégager autant d’énergie qu’Eminem et avoir la plume de Francis Cabrel. Je ne sais pas s’ils ont influencé mon écriture ou pas ce n’est pas facile de faire une introspection alors je laisse le public me dire ce qu’il en pense.


Lorsqu’on écoute quelques uns de tes titres, l’on se retrouve mi chemin entre les rythmes issues de la culture africaine et les vibrations hip hop européennes. Pourquoi ce choix ?
A mon arrivée en Europe j’ai eu beaucoup de mal à m’intégrer dans le Rap Européen pur, j’avais tendance à m’ennuyer car l’expression verbale ne me suffisait pas et mon côté chaud avait tendance à prendre le dessus et m’entraînait tout le temps à danser sur scène alors que les autres restaient figé ; alors quand je me suis lancé en solo j’ai décidé de mettre dans ma musique des sonorités Africaines diverses et de les concilier avec la culture Hip hop occidentale. Ce qui m’a permis par entre autres, de diversifier les plaisirs en alliant danses traditionnelles et urbaines, c’est ainsi que j’ai trouvé mon style musical.
 
Comment se porte le rap camerounais en Belgique ?
Plutôt mal. Je ne connais pas beaucoup de rappeur camerounais en Belgique. Sûrement il y en a mais ils ne s’affirment pas assez d’où ils viennent ; ce qui fait qu’ils sont considérés comme des rappeurs Belges à part entière.  Un des objectifs principaux du label et de l’ensemble de mon projet est de pallier à ce déficit de représentation et d’identité Camerounaise à l’étranger.
 
Comment expliques-tu l’absence des artistes hip hop camerounais sur les grandes scènes européenne ?
Je pense que cette absence est liée au manque de moyens financiers investis dans ce secteur et aussi par le manque de soutient du public Camerounais aux artistes qui font du Hip hop. Il n y’a qu’une petite partie de Camerounais qui soutiennent vraiment leurs artistes hip hop ; ce qui n’est pas le cas dans des pays tels que le Nigeria ou le Sénégal, où la population partage vraiment cet amour du hip hop local. Pour que le hip hop Camerounais ait une place sur la scène européenne, il faudrait d’abord qu’il ait conquit l’ensemble du territoire Camerounais et qu’il occupe une place réelle dans le paysage culturel Camerounais, avec plus artistes et de labels professionnels ce qui à mon avis n’est pas encore le cas, car il n’ y a qu’une poignée qui vivent réellement de leur art. Pour ce faire il faut que le public soit beaucoup plus large et diversifié qu’il ne l’est et qu’il  soutienne ses artistes en achetant leurs œuvres et en allant les voir en concerts le plus souvent ; ce qui permettra au secteur économique du hip hop Camerounais d’avoir plus de fonds pour réinvestir et produire une musique de meilleure qualité qui ne pourra qu’interpeller la scène Européenne.
 
Aujourd’hui, tu es soutenu avec le label indépendant 7Collines Music, Quels sont vos projets communs dans l’immédiat ?
Tout abord nous  préparerons plusieurs dates de concerts en Belgique et en France dans le but de me présenter au public. En parallèle, nous préparons la réalisation  du clip de la chanson phare de l’album intitulée « Boom shakata », clip qui sortira au cours du mois de mai.  En attendant le clip officiel plusieurs vidéos et nouveaux titres seront diffusés sur mes pages officielles disponibles sur internet. L’objectif principal pour moi est de conquérir le public autant que possible avant la sortie d’un  album en fonction de la demande. L’objectif global du label « 7collines Music » est de mettre en exergue  le hip hop africain sur la scène européenne et de pouvoir  partager notre culture et cet amour de la musique avec l’occident via de nombreux événements.
 
Très ambitieux et déterminé, l’un de tes objectifs est de pouvoir t’imposer comme l’un des acteurs incontournable de la scène hip hop camerounaise et surtout africaine. Penses-tu être capable de pouvoir relever les nombreux défis qui s’imposent ?
C’est vrai que les défis sont de plus en plus nombreux mais ils ne sont que plus excitants car l’amour et la passion que j’ai pour la musique m’empêchent de les considérer comme des obstacles. En plus je bénéficie d’une équipe formidable qui croit en moi. Et, vu que le nombre de personnes qui aiment ce que je fais ne cesse de croître, je dirais que  l’avenir s’annonce plutôt radieux. Mais le juge incontesté et incontestable pour un artiste reste le public alors mes ambitions  dépendront de son appréciation.
 
Un dernier mot ?
Je suis fier de porter les sonorités du Cameroun dans mes cordes et j’ai hâte de les faire découvrir au monde entier. J’invite le public à découvrir ma musique et merci à kamerhiphop pour votre travail.
 
Des contacts :
Email : rodwynmanager@hotmail.com
www.myspace.com/rodwyn7collines
Facebook : Rodwyn officiel
Label Indépendant : 7collines music, Tel : 0032488276163

Leave a Response