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jeudi, mars 28, 2024
On Djoss

VBH : « Je suis un ambassadeur de la musique camerounaise … je ne rap pas pour les rappeurs !»

Après une absence prolongée sur la scène camerounaise, le finaliste du prix découvertes Rfi en 2008 se met à table pour déballer l’arrière cuisine de sa carrière musicale qu’il enrichi aujourd’hui auprès de Muntu valdo, et des musiciens d’autres pays.


Depuis 2008 on a comme l’impression que tu préfères mieux faire des tournées ailleurs qu’au Cameroun !
Non mais il faut être honnête. Je vais partout où l’on m’invite. C’est vrai, j’ai fais des tournées au Maroc, au Sénégal, en France…mais c’est parce que j’avais été invité.si maintenant au Cameroun certains organisateurs ne me font pas assister à leurs évènements, je comprendrais tout simplement qu’ils ont leurs raisons !


Après ta participation au festival hip-hop awards à Dakar quelle note donnes- tu aux divers festivals de hip-hop qui se tiennent au Cameroun ?
Il faut dire qu’ailleurs ils ont une certaine manière de gérer la culture que nous au Cameroun n’avons pas encore. Ils sont solidaires, unis et sont très outillés. Au Sénégal par exemple, tu vas voir un jeune de 20 ans qui s’investi assez dans le monde de la culture au point de se constituer comme manager. Là bas, l’ambition première n’est pas de se faire immédiatement de l’argent, mais plutôt de promouvoir la culture locale. Tu vas te rendre compte que les promoteurs culturels d’ailleurs sont déjà assez rodés en qui concerne l’organisation des festivals. Déjà qu’ils ont parcouru plusieurs autres évènements semblables dans d’autres pays avant de mettre en place les leurs.


Justement en parlant d’unité, avec Njhoreur, Big B-zy, Randy.P et Roggy Stentor, tu sors le « hip-makossa », mais on a l’impression que celui-ci n’est pas allé hors du Cameroun !
Non pas du tout ! Si vous le dites c’est que c’est à tort ! Il faut comprendre que je suis d’abord un ambassadeur de la musique camerounaise. Dans les pays comme le Maroc par exemple, quand j’y vais, c’est pour promouvoir la musique camerounaise. Laissez-moi vous dire que là-bas c’est le hip-makossa qui soulève plus le public que le rap classique ; il y’a certains boites de nuit dans lesquels le hip-makossa est diffusé en boucle. Longtemps nous avons été contestés au pays pour ce style musical ; mais aujourd’hui beaucoup de rappeurs ont compris que c’est l’un des rythmes qui passe le mieux ici en interne qu’en externe ! X-MALEYA, c’est du hip-makossa mais beaucoup ne le savent peut-être pas.


Le Cameroun a tout de même cette chance là, d’entretenir une multiplicité culturelle !peut-être qu’après le hip-makossa verrons-nous bientôt le hip-mengembeu, le hip-assiko, le hip-bikutsi et autre ?
Je vais tout simplement vous surprendre en vous disant que mon album « au delà des frontières »sortira bientôt avec des sonorités des diverses régions du Cameroun. Il y’a déjà un featuring avec Muntu valdo, l’homme du « sawa blues », il ya un titre en featuring avec un marocain, un autre avec un ex membre du Faadah Kawtal pour ne citer que cela. Donc c’est un pur régal de recherche qui sortira je l’espère après ses élections présidentielles. Mais je suis ouvert aux critiques, pas celles des rappeurs parce que ne nous mentons pas, je ne fais pas de la musique pour les rappeurs ; je fais une musique dans laquelle tous les camerounais et même les africains se retrouvent.


Quels sont les thèmes que tu abordes dans cet album ?
Pour honorer cette image du « rappeur-lover »qui me colle à la peau, il faut dire que je parle bien sûr d’amour, mais aussi des problèmes sociaux. Dans une des chansons par exemple, je pousse les gens à faire leur propre introspection avant de dire que les autres ne font rien pour que le quotidien change.


Sinon quels enseignements tires tu de ta participation aux prix découvertes Rfi de 2008?
Je ne considère pas cette participation au prix découvertes Rfi comme une chance parce qu’on était je crois 358 candidats à ce concours ; il y’a eu un jury qui a décidé du choix des 3 finalistes. Donc je crois que c’est par rapport à un certain mérite que j’ai été choisi .ça m’a beaucoup ouvert l’esprit par rapport à ma musique ; c’est tombé à point nommé pour que je puisse en savoir plus sur ma valeur artistique. Au sortir de cela, des gens comme Bella Boé qui gère la culture africaine en France, ou Tiken jah t’amènent à voir la musique d’un autre œil.


Et juste après tu donnes des cours d’écriture à des écoliers handicapés moteurs!
Là franchement, j’en ai encore beaucoup appris. Vous n’imaginez même pas la portée de ce mot! Lorsque vous arrivez dans le monde de ces petits enfants, vous vous rendez tout de suite compte qu’en fait, l’handicapé c’est nous…nous qui n’arrivons pas à aligner une phrase qui leur soit accessible. Pourtant, ils arrivent à discuter entre eux. Ces quelques moments passées avec les enfants sourds-muets de l’IDAV, m’a enrichie et si c’était à refaire, je n’hésiterais pas à me lancer dans l’aventure. Il y’a d’ailleurs une chanson constituée des textes de ces enfants qui sortira bientôt.


Ton idéal féminin serait plutôt du genre Ursulla ou une certaine Dolpez Egagne ?
(Rires !) La colle !il faut dire que c’est une question à laquelle je n’ai jamais songé à me poser.il y’a le physique et la beauté interne .Ursulla est ma sœur et dolpez une fille avec laquelle je suis sorti. Ça fait deux types différents mais je n’ai pas de réponse à cette question. C’est beaucoup plus comment on se sent tout simplement bien avec la personne pour n’importe quel motif.


Source: kulturoskope.com

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