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samedi, septembre 7, 2024
On Djoss

Adrex B’yen : « Je suis entrée dans le rap pour ne plus être une victime »

Rappeuse et fière de l’être, c’est en tout cas comme cela qu’elle se décrie sans honte ni gêne aucune ; Adrex eB’yen st une jeune étudiante camerounaise ou plutôt élève-professeur comme on les appelle, à l’Ecole Normale Supérieure. Elle sera la seule MC à cramer le mic le 10 Août prochain lors du concert de 1.9.8.5.


Qu’est-ce qui t’as motivé dans ton choix d’accompagner 1.9.8.5 dans son projet du 10 Août prochain ?
Déjà, j’ai toujours aimé le hip hop et le rap en particulier ; et étant donné qu’1.9.8.5 est un artiste rap qu’on ne saurait négliger dans l’univers urbain de la capitale Yaoundé pour avoir fait ses preuves, alors je me dois de l’accompagner dans cette mission qu’il sait lui-même très importante.


Tu es l’une des rares rappeuses, sinon la seule, qui crachera son venin ce fameux soir ; alors que réserves-tu aux invités ?
Comme d’habitude je mettrai le feu car je ne plaisante jamais quand je suis sur une scène. On ne me reconnait presque plus car je donne tout ce que j’ai de meilleur, alors je le fais avec tout mon cœur.


On parle d’un album qui serait en gestation ; c’est le tout premier c’est ça ?
Oui c’est mon tout premier bébé qui arrive ; c’est un projet de 10 titres qui s’intitule « Le Rap conscience ». J’y présente les problèmes que l’on vit au quotidien et j’y prône l’amour du prochain, car ce n’est qu’en se serrant les coudes qu’on pourrait éradiquer certains. J’ai déjà tourné un clip qui passe d’ailleurs sur plusieurs chaines, le titre c’est « Atteindre son but ».


Mais comment est-ce qu’une fille comme toi débarques dans le Rap ?
(Rire) C’est vrai que pas mal de personnes m’abordent dabs ce sens ; vous savez dans les établissements que j’ai fréquenté, les filles étaient tout le temps malmenées par des garçons qui se la jouaient gangsters et super machos. Alors pour ne pas passer pour une victime j’ai dû me fondre dans leurs bandes et trainer avec eux. A l’époque j’aimais beaucoup chanter, mais le rap a vite pris le dessus. C’est un peu comme ça que j’y immerge. C’est en 2004 que le déclic se fait, j’étais à Bertoua à l’époque. Arrivée à Yaoundé je rencontre un MC, Esprit,  qui m’aura beaucoup appris, même mon grand-frère m’a beaucoup soutenu, puis en 2006 je suis tombé sur l’artiste de Sumanja Tangui, qui m’a énormément épaulé aussi.

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