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mardi, avril 30, 2024
On Djoss

Faucon : « Nous continuerons le combat »

Alain Belibi est plus connu sous le nom de Faucon, ingénieur de son et patron du label Mater Of the Game (qui a produit Valsero), pour lui le combat pour un Cameroun meilleur mené par sa structure ne s’arrêtera qu’une fois cet objectif atteint. Voici son recit…


Après Valsero, et bien sûr pas mal d’autres artistes aussi, voici venu le tour d’Xzafrane ; mais on va tout d’abord te demander comment se porte ton label ces derniers temps ?
Master Of the Game se porte plutôt bien ; après Valsero, d’autres artistes comme Sultan oshimihn, on a produit Jay-N, Izmo le Rapologue, bref ils sont nombreux, on ne saurait tous les citer ici.


Aujourd’hui c’est au tour d’Xzafrane, qui on va dire, fait partie de la famille depuis un bon bout déjà…
Justement, je dirais même qu’il fait partie des premiers à MOG (Ndlr) ; C’est depuis 2007 qu’il prépare son album, sauf que pour des raisons de marketing on a dû sortir celui de Valsero, en même temps il fallait bien qu’il atteigne une certaine maturité, et c’est arrivé. Aujourd’hui je trouve qu’il représente valablement Les Enfants de la Révolution, l’heure a sonné pour qu’il soit dehors.


Le principe premier de Master Of the Game c’est l’engagement ; les artistes qui sortent de ce cadre n’ont-ils pas leur place chez vous ?
Ecoutez, nous on a une vision ; celle d’un Cameroun meilleur. Un Cameroun où les jeunes peuvent rêver et compter sur tout le monde pour le développer. Sauf qu’on a constaté que depuis un certain temps le développement a foutu le camp, suite à une mauvaise politique, alors on s’est donné comme leitmotive de faire de la musique engagée. Mais on le fait dans le sens de booster les mentalités, jouer le rôle du gendarme de la société. Ça ne veut pas dire que nous ne travaillons pas avec les artistes qui ne font pas comme nous, mais la musique engagée est prioritaire. Nous travaillons avec certains artistes qui font dans du Bikutsi et du Makossa, mais vous sentirez dans leur musique un léger parfum de révolution.


Quels sont les jeunes qui attirent l’attention de M.O.G en ce moment ?
Ils sont nombreux, encore que je suis président du jury du Sky Urban Contest, le meilleur de cette compétition sera produit chez MOG, il y a également un jeune qui a monté son propre festival Festac (Festival Talents Cachés), nous comptons y déceler d’autres prodiges, peu importe leur registre.


Depuis combien de temps, le label est-il opérationnel ?
Nous sommes là depuis 10 ans, mais légalement depuis 8 ans, d’ailleurs nous préparons notre anniversaire pour le 31 Août prochain. J’avoue que j’ai rencontré pas mal de problèmes avec l’arrivée de Valsero en 2007. Vous savez, au début MOG n’avait pas de critères précis, mais quand Vallsero est arrivé on a dû changer notre vision, ce qui n’a pas été du goût des anciens artistes du label qui ont fini par claquer la porte. Certains m’ont appelé pour me dire : « Tu sais, Valsero porte la poisse avec son concept de La Révolution… » On a même reçu des messages de menace, on a été mis sur écoute, on a été reçu par certaines autorités qui nous ont menacé de manière directe, mais tout cela n’aura pas eu raison de nous. Vous savez, Thomas Sankara disait encore, un esclave qui ne peut pas assumer sa révolution ne mérite pas qu’on s’apitoie sur son sort. Alors nous continuerons.


D’autres projets frappent déjà à la porte… 
Ça c’est vrai, nous préparons l’album du rappeur  Le Caïd qu’on appelle Le Défenseur de la Rue, il y a Tutor, Joël P, ils sont prêts.

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