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vendredi, avril 26, 2024
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Joel Teek : Je viens de loin


« Je suis l’homme qui a vu l’Homme qui a vu l’Homme qui a vu l’Homme… »


 


Cette phrase ne peut pas résumer Teek et l’univers qu’il amène avec lui, et pourtant on comprend une partie de sa quête : retourner aux origines, les restituer, remonter les années ancestrales pour se prouver ce qu’il sait déjà, lui, le nanga : « Je viens de loin … »


 


Un parcours sinueux, parfois improbable, mais lumineux, toujours aiguillé par la conscience de la vie qui fuse, qui grouille, au delà de lui-même, des autres, la vie qui écoule son fleuve sans début ni fin, qui n’attend pas notre bon vouloir pour se répandre.


 


Une quête d’éternité ? Sans doute, puisque lorsqu’on lui parle de sa culture hip hop, reggae, rap, il refuse de se retrouver cantonné à une seule appartenance musicale, étouffé par des barrières qui l’empêcheraient d’envisager d’autres univers rythmiques. Il intègre ces familles et les respecte, mais il refuse de se résoudre à en choisir une au détriment d’une autre. Tout saisir et ne rien laisser… Explorer et garder le meilleur. Quant à sa culture, sa couleur, son pays , il s’en fait bien sûr le porte flambeau, mais non sans crier à qui veut l’entendre « Je ne suis qu’un homme, un homme et c’est tout ». Décidément l’oiseau un peu fou, préfère se parer de trop de couleurs plutôt que de n’être qu’une demi- teinte. Il préfère l’universel.
Teek, porte-voix ou simple voix qui prêcherait dans le désert ? Toujours est-il qu’on ne reste pas indifférent à son message, ses cris, ses rythmes. Il ressort une impression de légèreté dans sa musicalité chaloupée et à la fois de gravité dans les thèmes abordés : «Ca fait longtemps que j’égrène les pas de l’inhumain combat….Dieu m’a donné la voix mais je chante pour payer nos dettes…Ce n’est pas le moment d’abandonner »
Le chant et sa musique seraient-ils le lieu du combat, de la victoire contre l’inhumain ? Teek semble y croire et parvient à nous y faire croire.
 
« Peuple d’ici, ô toi qui cherche une issue, une faille, pose ton cœur à terre »

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