layonne : Le street album de Layone
Pas
inconnu, mais injustement méconnu, Layone a déjà fêté comme il
se doit son entrée dans le rap français avec le bon album Un Monde
Meilleur en 2004. Décidé à occuper le terrain (en plus d’être présent
sur bon nombre de projets underground et autres mixtapes), il nous offre
aujourd’hui un aperçu cinglant de son parcours avec ce street album, Cocktail de
Sons (ingénieusement sous titré « Old Time
Quality« ).
Dans le shaker, on retrouve avec plaisir des titres
(ou des couplets) du premier album de Layone (« Bouge ta tête »,
« Comme au sport », « Le riche et le pauvre » avec Jango Jack, ou
encore « Pour nos erreurs »), ou de son EP Je Confirme (et notamment la
combinaison efficace avec Smooth Da Hustler). Pas avare, le
Philosophe (comme il se surnomme), propose également un recueil de quelques
freestyles de bonne qualité, qui convaincront les derniers sceptiques du talent
du bonhomme, micro en main. Ainsi, on passe en revue les faits d’armes de
Layone, bien entouré de rappeurs aussi talentueux que lui à de
nombreuses reprises, comme Le K-Fear (de
Brigade) qui assure plusieurs prestations solides,
Ol’Kainry, Princess Aniès, Horseck et Black V Nèr sur le remix de
« Bang« , Calbo, (décidément très en vogue ces
derniers temps),Rost, Antilop.Sa, et on en passe.
Evidemment, la démarche
vaudra pour les amateurs de l’artiste pour les inédits placés ici ou là au fil
de l’opus. Mention spéciale pour « Autopsie« , parmi d’autres,
qui met la pression sur le rap français avec une efficacité redoutable.
« Offishall », « Nouvelle ère » et « Avec le coeur » brillent
également dans l’ensemble. Du côté des producteurs, on reste dans le haut du
panier, avec des talents confirmés comme Drixxxé, Poska, DJ
Shean (pour des instrus toujours aussi bounce), et même une brève
apparition du trop rare Gang Du Lyonnais.
Doté d’une
plume fine, et d’un flow agréable, Layone nous rappelle avec ce street album
gavé de bon son qu’on peut vivement compter sur lui à l’avenir, en nous laissant
apprécier son palmarès bien fourni. Discret dans le médias, il nous prouve que
c’est d’abord au micro qu’il faut savoir se faire valoir. A suivre de
près.
Source lehiphop.com