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vendredi, avril 19, 2024
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Nick B : NICK B ET MOI : deux plumes pour un même combat

C’est avec le sang-froid, le cœur et l’esprit ouvert, une plume chaude et acerbe, que Nick B, chroniqueur dévoué, analyse et décrit les différentes situations du hip hop au Cameroun. La rigueur et la précision qui ressortent de ses méthodes et de ses propos, montrent à quel point il aime le rap camerounais, et quelle dimension il voudrait lui offrir. Ne dit ’on pas que : qui aime bien châtie bien ? Ses chroniques ne sont pas que des mots ajouté à d’autres mots, ce sont de véritables articles qui peuvent être classés dans la même enseigne que les articles dits scientifiques, parce qu’il écrit avec objectivité sans concession.
J’ai appris de Nick B, parce que Confucius m’a appris que : « réfléchir sans livre ni maitre est dangereux » alors je l’ai lu et relu, depuis la belle époque de 100°/ jeunes jusqu’à nos jours. Parce qu’il n’est pas facile à comprendre et à appréhender d’un coup. Il faut prendre du temps pour saisir le sens et la puissance de ses propos, pour le fait qu’il n’écrit pas ses chroniques à la hâte, donc avec facilité et négligence. J’ai aussi appris de lui parce qu’il est recommandé à tous ceux qui veulent aspirer briller dans un domaine de se soumettre à l’école de ceux qui savent. Et vous convenez avec moi qu’en matière de chronique hip hop au Cameroun, personne ne savait et ne sait mieux le faire que Nick B.
Comme les grands esprits ont pour destin de se rencontrer, mon petit esprit a eu l’honneur de rencontrer le grand esprit de Nick B. Et la plupart du temps ils se rencontrent en esprit, c’est le cas avec Nick B et moi, on ne s’est jamais rencontré dans un tête à tête, bien que nous soyons dans la même ville, et ayons nos différents contacts. Mais ce qui facile nos rencontres spirituelles, c’est le fait que nous ayons la même conception des choses, nos prises de positions sont presque pareilles, on partage les mêmes valeurs artistiques et intellectuelles, on a presque la même vision, et nos styles aussi ont beaucoup de traits de ressemblances. Bien qu’il me soit vraiment difficile d’atteindre la hauteur à laquelle s’est hissé Nick B. beaucoup d’élèves pour aspirer briller, se livrent au fameux jeu du « parricide », c’est-à-dire au meurtre du père, ou du maitre. Mais je préfère garder le mien auprès de moi, parce que j’en aurais toujours besoin. C’est dire que la relation qui existe de moi à Nick B, n’est pas une relation de chroniqueur à chroniqueur, comme beaucoup essaie en vain de le poser, mais une relation de grand frère et de petit frère, voir même de maitre-élève.
Les premières chroniques que j’avais fait publier sur kamerhiphop.com, ont trouvé son approbation. Il a vu en moi un jeune plein d’énergie, et a tout de suite vu en ma modeste personne, le Nick B qu’il était à ses débuts. C’est avec une grande fierté doublée d’une grande surprise que j’ai reçu l’un de ses sms me disant que sa prochaine chronique me sera dédiée, et quelques jours après Idrissou Arabo m’appelle pour me dire qu’il vient de mettre en ligne la nouvelle Chro-Nick By B, et qu’elle m’a été dédié. (Échauffement ou essoufflement) Alors je l’ai considéré comme un awards, comme une récompense qui venait de m’être offerte par celui que j’appelle : « un maitre dans l’art ». Oui les vrais reconnaissent les vrais ! Et ils sauront toujours si je l’ai mérité.
Loin de me faire prendre la tête, et de penser que j’ai atteint le summum, j’ai continué à forger ma plume, à me tenir droit, à renforcer mes mots, pour ne pas trahir mon rôle et déshonorer de ce fait l’estime qu’on venait de me faire. C’est la raison pour laquelle, malgré les incompréhensions, les menaces, les injures dont je suis souvent victimes, de la part de ceux à qui mes chroniques sont adressées, je continue à servir la cause ultime pour laquelle j’écris : la vérité. Comme Kéry James, ma vérité n’est pas à vendre. S’il faut en payer le prix, comme Médine je le paierais sans me plaindre.
Plusieurs ne comprennent pas ma mission ni celle de Nick B, nous ne sommes pas là pour tirer sur tel ou tel artiste, ou salir l’image de telle ou telle structure, loin de nous cette fausse prétention. Notre rôle est louable, car dans une atmosphère de « oui tout va bien », où tout le monde se « big up », où les jugements ne sont que de valeurs, où la critique est quasi-absente, nous venons, créer le foisonnement entre les œuvres de l’esprit. Le savant Soyinga ne disait t’il pas que : « c’est du choc des idées que jaillit la lumière » ?, et que toute connaissance est dialectique ?, alors essayer de nous écarter de ce mouvement sous prétextes qu’on dérange l’ordre établi, c’est une erreur capitale et monumentale. Kery James l’a dit à Youssoupha : « il n’y a plus de temps pour les rimes creuses », et nous sommes là pour le rappeler à nos artistes rappeurs, d’arrêter de prostituer leur art, et de se rappeler à chaque fois de la lourde charge qui leur incombe en tant qu’artistes. Nous sommes comme des gardes fous, nous les empêchons de tomber, mais aussi et parfois nous contribuons à les faire avancer.
C’est vrai nous ne sommes pas toujours souple dans nos analyses, c’est vrai nous y mettons beaucoup plus de la raison que du cœur, nous pouvons écrire sur tout le monde même sur nos amis les plus intimes, mais c’est le prix à payer si nous voulons remplir notre mission. L’heure est grave, et à l’égard des lacunes et des faiblesses de notre culture, la rigueur et la sévérité doivent remplacer la complaisance (Towa), notre démarche est essentiellement critique, nous avons le devoir de nous interroger sur tout. Et comme pour parodier Lunatic : tu n’aimes pas tu ne nous lis pas et puis c’est tout. Mais comme vient de le dire le Lyriciste de Bantou : « l’avantage avec le buzz c’est que même ceux qui ne t’aiment |te lisent| t’écoutent. Nous sommes au service non pas de Kamerhiphop.com, mais du hip hop kamer, ou alors du hip hop au Cameroun. Et Taipan l’a dit : il y’a ceux qui t’insultent pour sauver ta vie. »
Sartre le disait, écrire c’est s’engager. Et l’engagement a ceci de particulier qu’il ne regrette pas ses actes. Jamais on ne fera de mea culpa sur ce que nous avons écrit, car nous l’écrivons étant entier en nous-mêmes, en toute conscience et connaissance de cause.  C’est vrai comme le rappelle Nick B, les mots une fois écrit par un auteur ne lui appartiennent plus. Faites les interprétations que vous voulez sur nos écrits, mais s’il vous plait, lisez nous vraiment, en profondeur parce qu’il n’est pas aisé de nous comprendre d’un coup. Et à vos interprétations et exégèses restez assez fidèles. « « Car nos chroniques, niquent trop, mais aussi elles sont trop nickels ».
« Nos vérités dérangent on s’en fout. Propager le mensonge t’es fou ça sera sans nous ». Médine et Kéry James


 

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