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dimanche, décembre 8, 2024
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hip hop : 5 défis aux rappeurs camerounais pour l’année 2013 !

1- Faire un test de popularité  sur un échantillon de 1000 personnes
Ce premier défi consiste à avoir une idée claire et objective de ce que l’artiste représente aux yeux du public. On a comme l’impression que certains rappeurs se prennent pour des artistes accomplis, des stars de haut niveau, pourtant la réalité contredit les faits. Il faut donc qu’une équipe d’enquêteur descende sur le terrain avec des questionnaires, que pourra remplir le citoyen lambda. Le questionnaire pourrait se présenter de deux façons : soit il laisse l’opportunité à l’enquêté de citer par lui-même les rappeurs camerounais qu’il connait (pas plus de 10) où le questionnaire l’oriente avec les noms de certains rappeurs qui ont connu du « succès » avec un tube. Ceci permettra de savoir : quels types de personnes contiennent le public rap au Cameroun, quel style de rap aiment’ ils ? Quels sont les rappeurs qu’on connait véritablement sur la scène hip hop au Cameroun, et comment sont’ ils entrés en leur connaissance ?


2- Vendre en moyenne 1000 Cds par album
La question de la vente des Cds dans le milieu hip hop est primordiale si on veut véritablement parler d’industrie. Il n’existe pas d’industrie si on ne maitrise pas les chaines de productions, et les réseaux de distribution. Le défi de vendre 1000 CDs par album ou projet, permettra aux rappeurs camerounais d’avoir l’espoir de vivre un jour de leur art. D’avoir un marché de consommation bien défini, et d’étendre même son réseau de consommation. Car un album ne s’écoute pas seul. S’il a plu à celui qui l’a acheté, il plaira forcément à son voisin. La plupart des rappeurs ont peur de produire 1000 CDs à la fois. Et plusieurs se retrouvent en train de partager ce qui était destiné à la vente. L’économie nous apprend que l’offre crée sa propre demande, et le marketing, que la publicité force à désirer l’indésirable. Le CD normalement doit couter entre 1000 Fcfa et 2000 Fcfa, vu la conjoncture économique de notre jeunesse, et même la hiérarchisation de leurs priorités en matière de plaisir.


3- Remplir une salle de 300 places dans sa ville de prédilection
Quand un artiste produit un album, il est impératif qu’il fasse un concert pour le faire vivre au public. L’expérience prouve qu’écouter un artiste en live, incite à l’écouter davantage. Quand je parle de concert officiel, ce n’est pas ce type de concert où chacun vient faire son show et foudre le camp. Je parle de concert ayant l’artiste en question en tête d’affiche. S’il veut, il invite les autres artistes pour l’accompagner sur scène, ou faire sa première partie. Une chose est sure c’est que s’il réussit à avoir ces 300 personnes, il saura que le public s’est d’abord déplacé pour lui. Ce 3e défi va donner la charge aux rappeurs d’avoir une véritable équipe autour, mettre sur pied une véritable stratégie de communication, et faire aussi un petit teste de popularité. Ceci peut se faire dans sa ville de prédilection. Donc dans la ville qu’il aime, où il a le plus de connexion, d’influence, et de facilité à agir. Le concert doit coûter au moins 1000 Fcfa. Il peut se faire aussi sous la formule : 1 ticket acheté 1 Cd offert !


4- Avoir 10 000 vues sur au moins deux vidéogrammes sur You Tube
Avoir au moins 10 000 vues sur You tube, Dialymotion ou alors d’autres sites célèbres de cette catégorie, est presque rare dans le domaine rap au Cameroun. Ceci revient aussi a inciter les rappeurs à non seulement sortir des tubes, mais aussi des vidéos respectant certaines normes conventionnelles. L’objectif n’est pas de passer forcément sur des chaines étrangères, mais s’il est atteint ce serait aussi louable. Mais réussir à réunir 10 000 click sur sa vidéo, est déjà un bon critère, attestant le fait que la musique a été bien faite, et le vidéogramme aussi. En art, il faut que l’esprit soit touché et que les yeux aussi soient régalés. Vu la grandeur de ce défi, il doit être relevé en une moyenne de 6 (six) mois au plus. Ceci dit, le rappeur doit avoir sur un an, au moins deux vidéogrammes. Pour chacun de ces support là, accumulés ce nombre de hits souligné plus haut.


5- Faire une tournée nationale dans au moins 5  régions du pays.
On a toujours eu la fausse impression que le rap n’est qu’une affaire de « l’axe Dla-Yde ». C’est la raison pour laquelle, quand un artiste semble émerger dans l’un de ces deux ensembles, il se prend pour le meilleur du pays. Plusieurs prennent pour le Cameroun tout entier, le seul rap qui se pratique à Yaoundé ou à Douala. Pourtant dans certaines régions du pays, il existe des gars du milieu qui ne savent rien de ce qui se passe dans ce binôme. Certes d’autres aimeraient en savoir plus, mais ne sont jamais atteint par l’information. Il faudrait donc au rappeur, de faire le tri parmi les régions qui pourraient lui offrir un bon accueil, pour aller conquérir de nouvelles terres. Ceci permettra aussi, de sortir un peu de la dictature de « Facebook », pour aller affronter la dure réalité sur le terrain. Arriver à attirer les fans ailleurs, à convertir les profanes, et à étendre sa zone d’influence.

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