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mercredi, février 19, 2025
On Djoss

Hans Mbong : je confirme,Kool Shen, Mac Tyer, Princess Anies…seront la…

Hans Mbong (le directeur du festival couleurs urbaines) nous parle des préparatifs de son festival qui aura lieu du 12 au 17 juin 2007 à Yaoundé.


kamerhiphop.com : d’où te vient l’idée du festival ?
Hans Mbong : La perspective d’un grand rendez-vous d’expression des nouvelles formes artistiques et culturelles en Afrique en général et l’Afrique Centrale en particulier était d’autant plus intéressante qu’elle permettrait au sud de s’ouvrir sur le nord. Il s’agit aussi non seulement de combler un vide qui se fait de plus en plus grandissant dans cette partie du continent en matière d’événements culturels majeurs, mais surtout, répondre à cette carence d’offre artistique et culturelle populaire au Cameroun comme du temps des REMY (NDRL, rencontre musicale de Yaoundé). Est t-il encore nécessaire de rappeler que la plus part des manifestations musicales notoires ou généralistes sont toutes localisées en Afrique de l’Ouest ou dans l’Océan Indien ?
C’est donc fort de ce constat, que tout naturellement et étant donné que cela avait été prévu à la création de notre association à savoir l’organisation d’un festival destiné aux artistes émergents, que nous proposons aujourd’hui un événement qui exprime le génie créateur de ces nouveaux talents du nord et du sud qui ont réussi le difficile pari de générer des liens productifs, créateurs, qualitativement et esthétiquement aboutis, adaptés à leur environnement et réalités sociales.
L’identité culturelle de ce festival évoluera en fonction du regard que nous les opérateurs et acteurs du sud porterons à ces nouvelles valeurs culturelles, aux autres cultures, à notre capacité à les comprendre et à y puiser les complémentarités essentielles, aller au-delà  des circuits classiques de développement culturel et permettre aux acteurs du sud et du nord d’échanger au-delà des modes déjà connus.


C’est quoi les cultures urbaines ?
C’est un panorama de nouvelles formes d’expression issues de nos grandes métropoles et quartiers chauds. Bâties hors (tout) contexte didactique, érigées au cœur d’un ancrage territorial défini (celui des villes), ainsi les cultures urbaines oeuvrent sur le terrain du possible de la transformation, de l’initiative, de l’expression artistique dans un espace et de manière non-conformiste.
Expression de profonds ressentis, de réflexions structurées, non exprimées par les outils intellectuels et culturels classiques, ‘’les cultures urbaines’’ s’inscrivent dans une relation dialectique de cultures dominantes – cultures dominées qui tendent pourtant à s’amoindrir.
Je pense que nombres d’institutions : les ministères  de la culture, du développement urbain, de la jeunesse etc. les institutions de coopérations, les communautés territoriales devraient faire parties prenantes des ses rencontres hybrides, créatrices et fortement enrichissantes.


En quelques mots parle nous du festival couleurs urbaines.
Le festival Couleurs Urbaines est un concept novateur dans le paysage des grands événements en Afrique et recouvre essentiellement les nouvelles formes d’expressions artistiques et culturelles urbaines. Les contours et les formes de ces arts évoluent sans cesse et se sont transmis, propagés hors des circuits classiques.
On peut citer entre autre : le rap, le graffiti, les jeux vidéo, le break dance, les rollers, le vidjying, le beat box, la mode urbaine (street wear), le théâtre de rue, le custom et le dernier né, le slam, etc. qui apparaissent comme une véritable aubaine pour la jeunesse qui a un langage, un état d’esprit, des signes de reconnaissance, une mémoire, une prospective et le sentiment d’une appartenance revendiquée.
En deux mots, le festival Couleurs Urbaines est un rendez vous qui témoigne de la valeur ajoutée des nouvelles initiatives artistiques et culturelles dans nos cités. Une plate forme d’expression, de diffusion, d’échange et de collaboration.
Le festival Couleurs Urbaines c’est également un important volet social. Nous allons sensibiliser les institutions et ONG engagées dans la lutte contre le Sida au Cameroun, sur l’intérêt à s’associer à ce festival pour toucher directement les jeunes qui représentent la couche sociale la plus vulnérable. Et les sensibiliser sur la menace que le Sida représente pour leur personne à travers : la distribution des préservatifs durant la durée du festival ; l’organisation d’un forum entre artistes, experts et public sur la pandémie etc.; la promotion de l’adaptation de comportements sains …


On te connaît  plus à travers les « ça me dit rap » qui ont permis au développement du hip hop au cameroun. On s’attendait logiquement à te voir organiser un festival hip hop. Alors pourquoi ce choix ?
Permettez moi de faire une précision, Axe jeunes, c’est l’association pour la promotion et le développement des nouveaux talents. Ce n’est pas une association des rappeurs encore moins pour le rap.
Alors la poussée démographique des villes africaines, leur ouverture au monde a donné naissance à la mixité des publics, au métissage culturel, à un nouveau courant  de pensée, à un nouveau langage en milieu jeune, à un nouveau mode de communication etc. Dans ce contexte, on ne peut penser à un développement durable de nos sociétés sans tenir compte de ces réalités.
Quoi de plus normal pour un opérateur culturel que je suis et qui vit au sein de cette société en pleine mutation que de tenir compte de ses hétérogénéités, de ses valeurs, mais surtout des nouvelles initiatives artistiques appelées aujourd’hui ‘’Cultures Urbaines’’. Cela implique également je crois, de repenser  les lieux culturels voire les politiques culturelles chez nous qui doivent intégrer la valeur ajoutée sociale (créer de liens) et économique (activités autour des projets culturels).
Par ailleurs, à  l’heure où le repli identitaire et les phénomènes de rejet se développent de plus en plus chez certains, il est particulièrement important de promouvoir la diversité et les nouvelles valeurs culturelles qui fondent nos sociétés.


Après sept ans des « ça me dit rap », te voici entrée dans le cercle fermé des organisateurs de festival. Alors qu’est ce que cela te fait ?
La culture reste et demeure le parent pauvre de tous les secteurs de la vie active en Afrique. Se retrouver directeur de festival dans un tel contexte n’est pas chose facile surtout au Cameroun ou les pouvoirs publics, malgré les bonnes intentions, ont du mal à inciter une vraie dynamique de développement culturel. Les financements sont rares, les sociétés privées quant à elles se consacrent de plus en plus à leur raison sociale quand elles ne se transforment pas en organisateurs de spectacles et évènements culturels, en plus des impôts qui les en éloignent. Vous me demandez ce que cela me fait ! Hormis le stress et les nuits d’insomnies, je dirais que c’est un nouveau challenge que j’espère pouvoir relever avec l’aide des aînés dans la profession.  J’ai une petite expérience et une certaine vision que je compte mettre à contribution dans l’organisation des festivals en Afrique.
Nous avons tenu les ça me dit rap dans cet environnement sans aide de l’état, mais avec beaucoup de réussite Dieu merci, koppo, krotal, ak sang grave, bantou po si, x-maleya, big bzy etc. tous aujourd’hui s’imposent dans le paysage aseptisé du hip hop voire de la musique camerounaise. Le Cameroun dispose d’un potentiel au niveau du hip hop capable de rivaliser avec certains grands noms et nous en sommes fier, il y’a de plus en plus des albums qui sortent sur le marché, les clips de qualités (sultan oshimihn a été consacré meilleur clips de l’année au Cameroun toute catégorie de musique confondue).
Dans ce nouveau défi, je prie Dieu de nous donner la force et qu’il nous guide afin qu’on puisse tous ensembles (promoteurs, artistes, etc.) relevé ce nouveau challenge.
   
Que deviendra le concept ça me dit rap ?
J’ai dis plus haut que le monde de nos jours est en plein mutation, donc logiquement vous comprenez que les ça me dit rap se devait d’intégrer cette nouvelle donne. Après avoir contribué au développement, au rayonnement, à la structuration du mouvement hip hop camerounais, 80% de groupes et artistes rap au Cameroun sont issus des ‘’ça me dit rap’’. Nous avons amené le rap vers les médias d’état (radio, télé, presse écrite) nous avons fait parlé du rap au journal télévisé de 20h30 de la télévision nationale pendant deux jours de suite vous vous imaginez ce que cela signifie ?), les medias privés, la presse écrite a consacré des séries, des dossiers spéciaux sur le rap camerounais, les medias internationaux (Rfi, Trace Tv, BBC, Africa N°1 etc.). Aucun évènement n’est organisé aujourd’hui sans qu’il y’ait un rappeur, c’est des victoires pour nous. Nous avons tordu le cou aux préjugés. En 2001 quand nous lancions les ‘’ça me dit rap’’, la scène rap local était vide, pas de concert. Nous avons organisé pendant des années des concerts chaque mois à Yaoundé ;  il y’avait un ou deux studio à Yaoundé ; très peu de personnes dans la rue pouvait te citer 3, 4,5 rappeurs ou groupes de rap, nous avons été dans des villes comme Mbalmayo, Bamenda, Buéa, Dchang avec les ‘’ça me dit rap’’. Aujourd’hui il y ‘a de plus en plus de personnes qui organisent des concerts et qui travaillent autour du rap.
En tant que 1er diffuseur du hip-hop au Cameroun, révélateurs des talents et des tendances, il nous a semblé que si les ça me dit rap n’ont pas tout fait, on en a fait assez et il fallait passer à autre chose, monter en puissance. Et donc les ‘’ça me dit rap’’ se mue en un festival pluridisciplinaire.


Il parait que le célèbre rappeur français Kool Shen [NDRL, ancien membre du groupe de rap NTM] sera le parrain de ce festival. Alors infos ou intox ?
Je confirme, effectivement kool shen est le parrain de cette première édition de Couleurs urbaines. Il nous a semblé juste de trouver un rappeur qui a un passé, une histoire, de l’expérience. Un rappeur qui inspire respect et admiration auprès des artistes invités et du public. Un artiste qui de par sa notoriété, de son aura peut donner une visibilité internationale à un jeune festival comme le notre. Et kool shen a été celui sur qui notre choix s’est porté et  nous en sommes honoré. En plus il ne vient pas seul, il aura autour de lui la rappeuse Princess Aniès, le rappeur Salif, son Dj etc.  En dehors du spectacle, il va animer l’atelier sur l’écriture rap…


On annonce également  pour ce festival les rappeurs Mac Tyer, Awadi… qu’en est il ?
Le général Mac Tyer (socrate) sera également de la partie nous avons les accords de principe de tout ce beau monde, il faut déjà rappeler que Mac Tyer est un compatriote qui jusqu’ici ne s’est pas encore produit au Cameroun et donc vous pouvez imaginer non seulement l’émotion qui l’habite, mais surtout la pression de se retrouver face à ses frères.
Pour Didier Awadi, rien n’est encore conclu mais tout reste possible. Il faut dire qu’Awadi c’est l’ambassadeur du rap africain francophone et qu’il est très sollicité ; il est le parrain du Gabao hip hop de notre frère Jules cette année, en plus de ça il doit tourner dès le mois de mai en France jusqu’en été. On attend, tout reste permis.


Quelle place occupe les ténors du hip hop camerounais (krotal, Bantou Posi, Bilik…) à ce festival ?
Ce festival est l’occasion pour nous de montrer aux médias internationaux, aux professionnels, aux directeurs de festival etc. ce qui se fait de mieux en terme de rap et de hip hop au Cameroun. Dans ce mieux là il y’a forcement quelques ténors parmi ceux que vous venez de citer. Ils ont le mérite d’être là depuis des années, grâce à leur ténacité, à leur endurance et malgré le rejet de certain. C’est ensemble que nous avons mené le combat, ils sont les précurseurs de ce genre au Cameroun et dommage que les jeunes qui veulent faire carrière dans ce milieu ne puissent pas le comprendre. Je pense qu’on le leur doit en plus je trouve anormal qu’après tout ce temps, il ne puisse pas avoir un leader comme dans d’autre pays. Ce sera aussi l’occasion de palier à ce manquement. Nous avons déjà fait notre choix, permettez que je me garde de vous dire de qui il s’agit.


Beaucoup de ‘’jeunes’’ artistes se sentent oublier. Ils disent que «c’est toujours les mêmes». Alors qu’est ce que tu leur dis ? Et qu’as-tu prévu pour eux par rapport à ce festival ?
Très bonne question je m’y attendais un peu. Il faut déjà dire qu’un festival n’est pas un rendez-vous ou on vient essayer, ou on vient apprendre à tenir un micro, ou encore à gérer un public etc.
Un festival c’est un marché, un lieu ou on vend un savoir faire, un talent etc. et tout ceci est accompagné d’un certain nombre d’élément comme un dossier de presse, une biographie, une fiche technique, un support audio ou vidéo, des photos scène etc. ceux-là qui disent c’est toujours les mêmes, ils ont certainement raison mais ce qu’il ne doivent pas oublier c’est que je connais qui est qui, qui fais quoi et qui représente quoi dans ce milieu. Et c’est fort de cela que nous avons mis en ligne depuis plus de deux mois un formulaire pour ces artistes là avec toutes les informations et jusqu’ici, aucun de ces artistes, personne n’a pu vraiment remplir les conditions. Il ne suffit pas de remplir un formulaire l’envoyer et penser qu’on s’est inscrit, alors qu’il reste des pièces à joindre au formulaire. Les jeunes d’aujourd’hui sont très paresseux et manque d’humilité c’est pas des injures je suis désolé, c’est juste un constat, ils n’ont encore rien prouvé mais ils s’érigent en donneur de leçon, ils veulent tout et tout de suite. On ne peux pas prétendre à une carrière internationale si on a pas une démarche structurante et professionnalisante, si on ne s’est pas préparer. Il faut bosser dur. Par ailleurs, c’est en regardant les autres que forcement on se remet en cause
En plus il ne faut pas forcement être programmé à un festival pour en tirer profit, à un festival, il y’a le IN et le OFF. Le in y est programmé et le off est opportuniste et spontané ; le in s’enrichit par l’existence du off, et le off à besoin du in pour justifier son existence, trouver une légitimité.
Pendant ce festival, il est prévu un plateau Découverte spécial Cameroun à partir de 14h. Là aussi la sélection sera très dur il faudra vraiment le mériter car se sera certainement parmi ceux là que sortiront les artistes pour la 2ème édition du festival Couleurs urbaines.


Quelles sont les conditions à remplir pour participer à ce festival ?
Il y’a pas de critères encore moins des conditions à remplir, ce n’est pas un concours. La programmation artistique d’un festival répond à une vision qu’ont les organisateurs, (le directeur du festival, le directeur artistique, ou le responsable de la programmation). Une programmation peut se faire également en concertation avec des structures de diffusion ou certains festivals dans le cadre d’un réseau existant. Et notre programmation correspond à cette logique, nous avons consulté pas mal de personnes.
Et le fait pour nous de mettre en ligne un formulaire d’inscription vise à amener les artistes locaux à se professionnaliser, et pour nous de voir aussi si parmi eux il y’en a pas un qui sort de l’ordinaire. Enfin il était également question de porter à la connaissance des artistes étrangers l’existante de ce festival au Cameroun.


Beaucoup de professionnels  camerounais de la diaspora aimeraient participer au festival couleurs urbaines. Alors qu’as-tu prévus (logement, restauration…) pour eux ?
D’abord je profite de l’occasion que vous me donnez pour exprimer toute ma gratitude à quelques personnes qui de manière spontanée ont décidé de soutenir ce festival, il y’a le grand frère Amobé Mévégué de RFI, il y’a Yves de Mbella de nostalgie Abidjan, Luis Tsoungui le général manager du label Mapane records, Prothector en Allemagne, Négrissim au Sénégal, et surtout Damon Williams en Suède que tout le monde connaît, qui vient de décider de se lancer dans la bataille à nos côtés pour que ce festival soit une réussite. Je ne vous oublie pas (kamerhiphop.com). Il y va de l’honneur du Cameroun tout entier et non d’une tierce personne. Les portes restent ouvertes pour toutes les autres bonnes volontés, car pour nous le temps est aux actes et non plus aux paroles, mettons nos énergies en synergies pour bâtir un évènement fort au Cameroun. Je suis mal quand je lis le mail de sadrak (négrissim) qui me dit ‘’on ne veux plus nous programmés parce qu’il y’a pas un retour de l’ascenseur venant du Cameroun’’. C’est pour dire jusqu’ou ce vide peut créer du tort à nos frères de la diaspora.
Nous sommes un jeune festival qui n’a pas de moyen on ne peux pas dire que nous allons héberger et restaurer tout ce monde là. Pour ceux des camerounais de la diaspora qui viendront, nous allons leur assurer l’accueil, nous pouvons leur réserver les chambres dans les hôtels, et ils auront des laissez passer pour assister à toutes les activités du festival. Il y’en a forcement ceux pour qui nous prendrons tout le séjour en charge.


Nous sommes à trois mois du festival (NDRL, du 12 au 17 juin à Yaoundé), peux-tu me déballer votre plan promo ?
Nous sommes entrain de le préparer et bientôt vous en aurez connaissance. Il sera sympathique et conquérant sur un ton vif et dynamique. Nous voulons faire de ce festival un grand coup médiatique. Pour ce faire, nous sommes entrain d’élaborer une stratégie de communication à la fois forte et populaire. Mais surtout  imaginative et qui repose sur des supports susceptibles d’accrocher le maximum de public. Il y’aura une grande déferlante de la presse internationale au Cameroun pour cet évènement. (radios, télés, magazines spécialisés, magazines panafricains, les sites Internet etc.). On s’appuiera également et fortement sur les médias locaux. Toutes les correspondances sont entrain d’être envoyé en ce moment. D’ici fin avril certainement la machine sera déjà en route.


Quels sont les objectifs que vous visez à travers ce festival ?
Dans un premier temps il est question de combler un grand vide et redorer l’image du Cameroun à l’internationale. Prouver aux gens que le Cameroun n’est pas aussi pourri qu’on le pensent, qu’il y’a dans ce pays des personnes à qui on peu encore faire confiance et qui peuvent réaliser de grandes choses. Nous disposons d’un état de service et une expérience dans l’organisation des grands évènements au Cameroun (le salon Promote, les 50 ans de carrière de Manu Dibango, Pit Baccardi, Singuila, Dis l’Heure 2 Ragga, les Découvertes Rfi à douala en décembre dernier etc.). Au niveau des festivals, j’en ai fais pas mal au Cameroun (les REMY, les RETIC, les festival ABOK I NGOMA, MISS CAMEROUN etc.) ce capital nous permet de dire que nous ne sommes pas des parachutés dans ce milieu.
Ensuite permettre aux artistes locaux de s’ouvrir et d’aller à la conquête du monde, d’échanger avec leurs collègues qui viendrons d’autres pays. Enfin contribuer à l’animation de la cité capitale.


Un festival nécessite des gros moyens. A combien évalues tu couleurs urbaines ? Et d’où te vient l’argent ?
vous avez raison de dire qu’un festival comme celui-ci nécessite de gros moyens, nous évaluons le notre à 50 – 60 millions c’est une estimation. Un budget c’est les prévisions de recettes (les sponsors, les subventions institutionnelles, c’est des échanges de service, la billetterie, c’est des dons, etc.) et les dépenses (toutes les charges, le transport international, l’hébergement, la restauration, les cachets des artistes, l’assurance, la sécurité, la logistique technique, la communication etc.). Tout est évaluer ce n’est pas toujours de l’argent qu’on a en espèces sonantes et trébuchantes.
Nous avons envoyer les dossiers auprès des annonceurs, au ministère de la culture, aux institutions internationales, à la communauté urbaine de Yaoundé etc. nous attendons leur réaction après on fera le point. Au final il peut arriver qu’on se retrouve avec 10 millions est-ce pour autant qu’on ne fera pas le festival ? On sera obligé de revoir nos prétentions à la baisse et de le redimensionner.


À l’heure actuelle, est ce que tout est bouclé ? (Programmation, site du festival…)
Au niveau du site nous avons l’accord depuis plus de 3 mois et nous avons fait des repérages avec des techniciens, nous avons sortie le plan qui est disponible sur le sous-site du festival
www.kamerhihop.com/cu2007 que vous avez bien voulu créer pour nous. Nous voulons offrir le rêve au public qui viendra à ce festival autant par la beauté du village que des attractions qui s’y trouveront.
Le village sera construit par la fondation Suisse Inter Progress qui organise le salon ‘’Promote’’ et tout dernièrement ‘’YAFE’’. Nous travaillons là-dessus depuis pas mal de temps déjà. J’en profite d’ailleurs pour dire aux responsables de labels, aux artistes qui ont des albums, aux stylistes, aux designers bref tout ceux qui veulent avoir un stand pour exposer leurs œuvres (produits) etc. que nous mettons à leur disposition des stands à des prix cadeaux. Nous ne louons pas l’espace.
Quant à la programmation, elle est à 80% bouclée et dans tous les genres (danse, musique, peinture, jeux vidéo, slam, mode, roller, Dj etc.) il y’a à ce jour 8 pays qui seront à ce festival entre autre (la France, la Belgique, la Suisse, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gabon, la Guinée équatoriale) je suis sûr que d’ici là il y’en aura qui voudront également venir.
La Belgique, la Suisse et une partie de la France viennent à leur frais et prennent pour certain leur séjour en charge.


Quels sont les problèmes que tu rencontres ?
Il sont plus d’ordre financier, il faut être sur le net presque tout les jours pour répondre aux mails, il faut appeler les gens dans tous les coins du monde, les dossiers c’est tout les jours qu’il en faut faire et donner à x et à y, il faut relancer les annonceurs, il faut honorer des rendez-vous, les artistes ont des interrogations auxquelles il faut répondre etc.
Il faut organiser l’équipe, trouvez des personnes compétentes (qui ont un état de service convaincant) et dieu seul sait qu’il en manque dans ce pays, par contre il y’a beaucoup de volonté et c’est déjà bien ; seulement, elle seule ne suffit pas. 
Un évènement comme celui-ci est très délicat, car il faut trouver des personnes compétentes à qui l’on doit confier des responsabilités et faire confiance et ça, ce n’est pas évident. Il suffit d’une moindre négligence, d’un oublie etc. pour que tout foire.


Qu’est ce que tu dis à tous ceux qui sont encore sceptiques ?
Durant l’interview, je crois avoir donner autant d’indicateurs sérieux et crédibles sur ce festival pour que les uns et les autres change d’avis s’ils doutaient encore et nous aident désormais à réussir ce challenge.
Et d’ailleurs, d’autres personnes parmi celles que j’ai citée plus haut interviendront également soit dans votre site ou alors dans la presse locale pour rassurer davantage tout le monde.


T’as un message à l’endroit du public camerounais qui viendra vivre le festival couleurs urbaines?
Nous nous attelons à ce que la fête soit belle, que ce festival soit une grosse réussite, un succès populaire. Et ce succès passe forcement par une adhésion de tous (les artistes, les médias, les labels de production, la diaspora…), mais surtout le public, d’où notre choix pour cette période du 12 au 17 juin qui coïncide allégrement avec la fin des examens officiels et le départ en vacances d’été des élèves au cameroun. Nous avons pensé qu’après neufs long mois passés sur les cahiers, il fallait proposer à ces jeunes un rendez-vous festif et joyeux pour leur permettre de se remettre les esprits en place et de retrouver goût à la vie.


Une adresse où l’on peut vous joindre pour participer au festival ?
Il y’a l’adresse mail du festival
couleursurbaines@yahoo.fr ou ils peuvent nous joindre, le téléphone c’est 00237 766 24 11 – 972 42 79 – 202 20 75, le fax. 00237 222 43 43. Ils peuvent continuer (artistes, professionnels) à s’inscrire à partir de ce lien www.kamerhiphop.com/cu2007 (NDRL, en cliquant sur ce lien, vous accédez au sous site du festival).


Ton mot de fin ?
J’invite les uns et les autres à réserver un accueil des plus chaleureux à nos hôtes et qu’ils fassent preuve de civisme.  Nous avons choisi un site ouvert et spacieux pour contenir tout ce flux de personne qui viendra faire la fête avec nous. Nous sommes entrain de prendre toutes les précautions sécuritaires pour éviter tout débordement.  Déjà je vous remercie pour le travail que vous abattez au quotidien afin de donner de la visibilité au mouvement hip hop camerounais.

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