Hopiho : « J’aimerais collaborer avec le Bantou Possi… »
Journaliste de profession, Ouandji Pascal Olivier AKA Hopiho vit à fond sa passion qui est la musique. « La musique a toujours été une passion pour moi » explique t’il. Basé au Canada, il a à son actif 3 mixtapes et un album (intitulé personna non grata, sorti en avril 2008, ndrl).
kamerhiphop.com : bonjour Hopiho, peux-tu en quelques mots te présenter à nos internautes ?
Hopiho : Je suis un jeune artiste camerounais vivant au Canada. Ma musique est assez atypique et je pense sincèrement que j’apporte quelque chose de nouveau dans l’univers du hip hop.
Pourquoi avoir choisis comme pseudo Hopiho ?
Hopiho c’est une anagramme de hip hop. Mon nom c’est Ouandji Pascal Olivier. Mon pseudonyme vient de mes initiales: OPO.
Quand es tu venu au Cameroun pour la dernière fois ?
La derniere fois que j’étais au Cameroun c’était en 2001.
Comment es tu arrivé dans le rap ?
La musique a toujours été une passion pour moi. J’aurais voulu être un chanteur malheureusement, je n’ai pas la voix idéale alors, je me suis tourné vers le rap.
En tant qu’ambassadeur du hip hop kamer au canada, que fais tu dans ce sens pour faire connaitre ce mouvement de ce coté du globe ?
Dans mon album, j’ai travaillé avec OL1KU, Fluggy, Veeby et Pepito qui sont des artistes camerounais très talentueux. Les personnes qui se donneront la peine d’écouter l’album, seront surprises: il y a des chanteurs talentueux au Canada.
Tu as sorti ta première mixtape en 2004, le coup d’essai s’était transformé en coup de maitre. Tu diras plus tard je cite « A défaut de succès de centime, j’obtiens un beau succès d’estime… ». Qu’est ce que cette mixtape t’a vraiment apporté ?
Mon premier CD Dans mon monde a été acclamé par la critique. Les médias ont surtout apprécié l’originalité de ses paroles.
En 2006, tu fais des apparitions sur l’album ici ou ailleurs des rappeurs Oriki et hermés. Tu apparais notamment sur les morceaux B.E.S.T, mur du son et Oh maa ou tu voles même la vedette au membre du posse. Alors raconte comme ça c’est fait…
ZPN et son groupe Afro Connexion sont les fers de lance de la scène hip hop à Ottawa. Mon refrain sur la chanson Oh Maa était tellement accrocheur que ZPN a décidé de le reutiliser dans sa chanson overdose. Ca m’a fait plaisir car l’imitation est la plus sincère des flatteries.
Après ton bac obtenu à Nairobi, tu t’exiles au canada, pourquoi ce choix ?
Je suis allé à l’Université d’Ottawa pour faire des études en journalisme.
Sur le campus de l’université d’Ottawa, tu rencontres Marco Brown, Oriki et Hermés avec qui tu formes le groupe 8e art. Dis-moi à quel moment tu as su que tu devais faire du rap ton métier ? Lors de tes débuts à Nairobi ou à ton arrivé au Canada ?
C’est en 1998 que j’ai commencé à écrire mes premiers textes. Je faisais ça comme un passe-temps, je ne prenais pas ça vraiment au sérieux. C’était juste pour rigoler. Avec les années, ce simple passe-temps a pris de plus en plus d’importance dans ma vie. Les gens n’arrêtaient pas de me dire que j’avais du potentiel et que j’aurais peut-être intérêt à l’exploiter. J’ai commencé à faire les choses sérieusement vers 2004. J’ai sorti ma première mixtape Dans mon monde qui a été très bien accueuillie dans la région d’Ottawa. Aujourd’hui, j’ai trois mixtapes à mon actif mais, malgré tout, le rap reste un loisir pour moi. Je continue à mener ma carrière de journaliste, c’est ma priorité !
Ça fais 2 ans que tu prépares ton premier album, il sort quand exactement et de quoi parles tu dans cet album ?
Mon nouvel album Persona Non Grata est sorti en avril 2008. Mon album est assez varié: j’alterne les textes sérieux et les délires. Je ne fais pas la morale, je décris seulement ma réalité sans chercher à l’enlaidir, ni à l’embellir. Une chose est sure : je n’essaie pas de projeter une image qui ne reflète pas ma personnalité. Sur scène comme dans la vie courante, je me contente juste d’être moi. Mon hip hop est festif et conscient. Quand il faut s’éclater, je ne me défile pas. Quand il faut penser et réfléchir, je ne me défile pas non plus. A travers mon rap, j’essaie de divertir l’auditeur et, j’essaie aussi de l’éduquer.
Comptes-tu faire la promo au kamer ?
Oui, je compte faire la promo au Kamer. Les médias québécois ont boycotté le clip de ma chanson Ride dans Ma Benz. Ils ne l’ont pas diffusé sur les ondes. Ils refusent de me donner ma chance. Ils préfèrent jouer les clips des artistes déjà bien établis comme Justin Timberlake. Sur toutes les chaînes de télé, toutes les radios, on écoute de la musique importée des Etats-Unis. C’est dommage car les artistes locaux sont tout aussi talentueux que leurs confrères américains.
Comment trouves tu le niveau du hip hop kamer ?
Je ne suis pas beaucoup le hip hop kamer.
Quels sont selon toi les maillons faibles de ce mouvement ?
Je ne vais pas mentir et faire le mec cultivé qui s’intéresse à tout, je ne suis pas au courant de ce qui se passe dans le mouvement hip hop kamer.
Comptes-tu faire des feats avec les rappeurs kamers vivant au pays ? Si oui avec qui ?
J’aime beaucoup Bantou Possi. C’est un groupe avec lequel j’aimerais collaborer.
Un contact pour ceux qui voudraient collaborer avec toi ?
Les gens peuvent communiquer avec moi via mon myspace : www.myspace.com/hopiho.
Ton mot de fin ?
L’album Persona Non Grata est disponible en quantité limitée. Beaucoup de commandes ont deja été placées. Je vous demande donc de placer la vôtre le plus rapidement possible. Pour acheter Hopiho: http://cdbaby.com/cd/hopiho. Vous aurez toute l’information concernant Hopiho en vous inscrivant à la mailing list sur le site internet www.hopiho.com