Mister Kriss : Mister Kriss : « Entre talents et projets musicaux »
Il a un nom qui revient de plus en plus dans les milieux Hip Hop au Cameroun ; de nature discrète, c’est dans la signature de projets musicaux que celui-ci a choisi s’exprimer depuis plus d’une décennie. Christophe AVOM, plus connu sous le nom de Mister Kriss aka Dj Kriss a reçu l’équipe de Kamerhiphop pour un entretien exclusif et à cœur ouvert.
Peut-on avoir une idée du parcours de Mister Kriss au sein de la musique hip hop au Cameroun ?
Je fais mes débuts aucours de l’année 1999, deux ans plus tard, j’intègre le groupe DMC aux côtés de Dave, At-Naze et Tiz-B. En 2003, le groupe adopte une nouvelle configuration et deux membres quittent le groupe. DMC se constitue donc uniquement de Tiz-B et moi-même. Ensemble, nous effectuons plusieurs passages au Friday Sound System (à l’époque au lieu dit Manège à Yaoundé) et aux Ça Me Dit Rap à Africréa à Bastos. La même année, notre groupe est sacré Révélation de l’année au Cameroonian Hip Hop Award. En 2004, DMC effectue une participation infructueuse à la compétition Coca Cola Dream, à l’issu duquel, celui-ci se disloque définitivement pour cause d’incompatibilité d’humeur. C’est ainsi que je me lance un peu plus dans un projet de compile à M’Perfect Records où Dj Panebo était chargé de fournis les musiques. Malheureusement, pour des raisons peu évidentes, le projet n’a pas vu le jour. L’année suivante c’est-à-dire en 2004, je me lance dans la production de son avec Souverain. En 2005, je participe deux fois à l’émission Avenir sur la chaine nationale camerounaise ; puis en 2006, j’effectue des collaborations sur un projet de Stéphane Akam, puis sur le titre de l’album de Parol. C’est ainsi que je m’implique dans de nombreux autres projets avec des artistes tels que Joe Patenzo, Mougneco, Taphis, Zo Corléone, et les crew Cast-P et Caporégime. Durant cette même année que je lance mon label connu sous le nom de Ghetto Muzik à travers lequel j’ai produit des sons pour les artistes tels que Nkunkuma (Elokk), Sumanja, Sumalek, Kunta, Ayrik Akam, Prosbee, et l’album futur de Valséro.
Après un bref apreçu de ton parcours fort révélateur, comment peut-on expliquer ton absence des spotlights ?
Je ne me sentais pas encore véritablement prêt pour lancer une véritable campagne sur mes diverses activités et la promotion de ma personne. Gérer une double carrière n’est pas facile. J’attends le bon moment, qui n’est plus loin, Pour moi, la musique est un univers complexe où il faut savoir capitaliser ses acquis et faire le minimum d’erreurs possibles. Je suis un perfectionniste, ce qui m’amène à prendre le temps nécéssaire pour murir mes projets. De plus lorsqu’on a des ambitions, il se trouve impérieux de bosser éfficacement. Par ailleurs, les réalités du pays ne permettent pas aux opérateurs du milieu de se nourrir d’illusions. En outre, je ne voudrais pas être un tonneau vide qui fait trop de bruits inutiles.
A quoi consiste les activités du label Ghetto Muzik ?
Notre objectif est de valoriser les jeunes artistes talentueux faisant dans les domaines du RAP, R’n’B, Soul, Ragga et de promouvoir la culture camerounaise et afro. Mais pour le moment et au regard des moyens limités donc faute d’infrastructure, le label n’est pas encore capable de gérer la production entière d’un artiste. Néanmoins, on gère la production des musiques, les prises de voix, le mixage et le mastéring aux frais des artistes intéressés par notre savoir faire.
Quels sont tes projets ?
Je travaille sur mon album qui s’intitulera « Loin du Rêve », Pour la date de sortie, je ne suis pas encore fixé mais un vidéogramme annonciateur de mon titre « Vendredi Soir » sera diffusé très bientôt sur les chaines de télévisions locales. La version et exclusive est en écoute sur la webradio de kamerhiphop. Je m’occupe aussi parallèlement des projets de plusieurs autres jeunes artistes.
Contacts : +237 99 52 48 31