Neg Jam : « Je compte venir au pays en Décembre pour défendre Yani … »
Chanteur et compositeur d’origine Camerounaise, Neg Jam de son vrai nom Daniel Alex Ndjenkal a commis son premier album de 12 titres « Yani », le 13 Septembre dernier. Il nous a accordé cette interview dans la quelle il parle de sa jeune et très prometteuse carrière.
Bonjour Neg Jam, peux-tu en quelques mots te présenter à nos internautes ?
Bonjour. Voila je suis Neg Jam auteur compositeur interprète et producteur d’origine Camerounaise vivant en France, je viens de commettre un album (Yani) qui est dans les bacs depuis Quelques jours ici En Europe et au Cameroun.
Comment t’es arrivé dans le rap ?
Déjà j’ai découvert le Rap grâce à des cousins qui étaient venus au Cameroun au début des années 90 venant d’ici (en France) avec un single du groupe de Rap français NTM (à l’époque c’était les Suprême NTM) le single c’était » le Bougie man » j’ai directement kiffé ce style de musique qui changeait un peu de ce qu’on écoutait à la maison en ce moment là. ensuite la rencontre avec des potes en 1995 (Mermoz et Don guachy du 37 dégré ) y était pour beaucoup aussi car j’avais commencé à écrire des textes mais je ne savais pas que je pouvais en faire des chansons, je me contentais d’écrire des rimes pour m’amuser et ils m’ont un peu poussé dedans car ils avaient déjà un Posse à l’époque le « Gansta on the ground Clan » et un jour j’ai assisté à une séance de free style avec eux et là sans le vouloir j’ai fait mon premier free style puis ça s’est enchainé (rire).
Tu viens de commettre un album de 12 titres « Yani », en quelques lignes peux-tu me faire un bref résumé de cet opus ?
« YANI » est en quelque sorte la B.O. (bande originale) de ma vie car chaque chanson parle d’une période marquante de ma vie du Cameroun jusqu’ici en France, c’est un étalage, de tristesse de déception mais aussi de joie et d’amour que j’ai connu tout au long de ma vie, il parle aussi de l’immigration et de la famille. Dans cet album chaque chanson est une leçon de vie.
Un constat, il n’a qu’un seul featuring (avec orlina), pourquoi ce choix ?
Déjà à la base Orlina est une personne que j’aime beaucoup. Elle a une très jolie voix et est très simple. Lorsque j’ai commencé l’enregistrement de cet album j’ai voulu le marquer de mon empreinte et pas ramener trop de monde dessus et elle me faisait les chœurs à la base, ça a été plus facile de l’accepter et de faire un truc avec elle. Mais le second album verra l’intervention de quelques personnes que je ne citerai pas ici (surprise). (Rire). Je dois ajouter qu’Orlina ne figure pas dans le clip car avec son groupe elle était en tournée aux Antilles donc elle n’a pas pu être présente lors du tournage du clip.
Un autre constat, la plupart des chansons ont des titres bassas, pourquoi choisis-tu mettre en valeur cette langue qui il fait le dire est ta langue maternelle ?
C’est bien de me poser cette question déjà, je tiens à préciser que j’ai commencé par le RAP avant de me consacrer à la chanson et l’une des raisons qui m’y ont poussée c’est l’envie de valoriser la culture de chez moi car beaucoup oublie leur culture et c’est regrettable ; car sans elle, on n’a pas vraiment d’identité et c’est ma manière à moi de faire découvrir au monde entier la culture de chez moi et j’en suis fier.
La plupart des africains qui partent en Europe se « deracinent », toi tu es resté authentique… cela est du à ton éducation de base ou c’est juste comme disait quelqu’un « n’oublie jamais d’où tu viens… »
Je dirais surtout grâce à mon éducation de base, ma mère m’a appris à rester moi même et ici comme dans tous les pays où je suis allé j’ai toujours tout fait pour qu’on sache que je suis camerounais et fier de l’être. Ma force je la puise dans mes racines et ma culture Bantou.
L’album est sorti au kamer le 13 septembre dernier, comment le public l’a-t-il accueilli ?
Ici déjà je peux vous dire qu’il a été bien accueilli. Au Cameroun aussi je reçois pleins de messages de la part des gens même que je ne connais pas qui me félicitent et me disent être fier de mon boulot. Déjà mon équipe de promotion au Cameroun m’envoie de très bon échos venant de la bas donc tout va bien j’ai le sourire.
Comptes-tu venir au pays le défendre ? Si oui quand ? Sinon pourquoi ?
Oui bien sûr je compte venir au pays pour défendre le bébé; mais aussi pour me ressourcer et cela avant la fin de cette année même, juste le temps pour moi de finir le tournage du second clip et la tournée promotionnelle ici en France. La date précise vous l’aurez le moment venu.
Avant de partir du Cameroun, tu faisais parti d’un collectif B-A Connections (un collectif de rappeurs du quartier Biyem-Assi) au cotés de King Cyrus, Oliviera, Ader, Wall’s, Naldo, Diasby… aujourd’hui quelles relations gardes-tu avec tous ces mcs ?
Déjà je suis en contact permanent avec Mr O.L.I (Oliviera) et King cyrus on se parle régulièrement soit au net soit au phone, ils sont restés dans le combat et je respecte ça. Wall’s aussi qui bosse dans une Radio à Douala ça va tranquille, c’est la famille on représente tous B.A. où que l’on soit y a pas qu’eux je suis en contact avec pleins d’autres en dehors de B.A. comme je l’ai dis c’est la famille, Six side représentent.
Quel regard portes-tu du hip hop kamer depuis Paris ou tu vis ?
Le Hiphop au Cameroun est vraiment entrain de prendre un envol et je dis « bravo » aux Mcs qui ont bossé dur pour. Moi je me rappelle des soirées hiphop au bled ou les spectateurs n’étaient (parfois des salles à moitiés vides) que des Mcs entre eux et cela ne décourageait personne, les gars continuaient à écrire et à bosser dur même dans l’ombre. Aujourd’hui on voit quelques uns dans des chaines étrangères, les gars remplissent les salles et certains arrivent à joindre les deux bout grâce au hiphop c’est bien. Je déplore juste le fait que les hiphopeurs ne soient pas assez soutenus comme on le voit ailleurs mais bon on continu le combat. Je veux dire que les dirigeants de notre pays ne savent pas encore que pour atteindre et comprendre la jeunesse, il faut passer par ce qu’ils aiment le plus et c’est le hiphop. Ici en France on l’a compris, mais je sais que ca viendra.
Où peut-on trouver ton album et à quel prix ?
Au Cameroun pour ceux qui sont à Yaoundé l’album est disponible à la discothèque » Jérusalem » située à Mokolo ancien gare routière Yaoundé -Douala en face de la station MRS. Tel: 77195486 et à douala au 96868854. Ici en France Chez JPS prod Metro Château rouge et dans toutes les FNAC!! L’album est vendu à 1000frs Cfa seulement.
Quelques contacts pour ceux qui souhaitent rentrer directement en contact avec toi ?
Pour me contacter c’est simple soit par mon facebook: NEG JAM ou ma page officielle (NEG JAM Officiel) soit par mail: alexndjenkal@yahoo.fr et mon téléphone personnel:0033658002504 Merci à toute l’équipe de Kamerhiphop et au public qui est entrain de donner un accueil énorme à cet Album, que L’Eternel vous guide et vous protège du mauvais œil. Peace