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mardi, septembre 17, 2024
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Nafi Abdouraman : « Chaque jeune, chaque artiste à le devoir de s’engager »

Communicatrice du Woïla Urban Battle et ambassadrice de l’UNFPA, Nafi nous fait le bilan de la saison II de la compétition de danse urbaine qui s’est tenu le 20 mai 2013 à Garoua et nous dévoile quelques projets à venir de l’association 2H Kulture.
 
Quel bilan faites-vous de cette saison II du Woïla urban battle ?
Avant toute chose, merci à votre site pour le soutien durant le déroulement de ce projet. Cette deuxième saison a été plus prolifique que la première à plusieurs niveaux. Le nombre des compétiteurs a doublé, nous avons retenus 10 groupes de danses pour un total de 46 compétiteurs et le niveau était bien plus élevé cette fois ci. Par ailleurs, le public convaincu du sérieux de la compétition a massivement fait le déplacement pour l’Alliance française de Garoua le 20 mai dernier ; près de 700 jeunes du jamais vu à Garoua pour un évènement de ce genre. Enfin, pour cette seconde édition nous avons adopté une toute autre démarche en  dédiant l’évènement à la lutte contre les violences faites aux femmes et à la jeune fille.
 
Qu’est ce qui justifie cette démarche?
Chaque jeune, chaque artiste à le devoir de s’engager. A travers l’art on peut diffuser des messages visant à éradiquer des maux. Nous avons donc estimé que le « Woïla Urban Battle » pouvait être cadre idéal pour diffuser des messages dans le cadre de la lutte contre les mariages précoces et les violences faites à la  jeune fille. Ce type de mariage perturbe l’éducation de la jeune fille, limite ses possibilités, augmente les risques de violence et d’abus, et met en péril sa santé. Lorsque les filles se marient très jeunes, elles sont privées de leur enfance, de leurs rêves, de leur santé et de leurs droits. L’urgence d’une action s’impose. De même, dans le but de réduire la survenance des nouvelles infections à Vih et des Ist chez les jeunes en particulier la jeune fille, des pairs éducateurs de l’Association Camerounaise pour le Marketing Social et de l’UNFPA étaient présents sur le site de l’évènement pour sensibiliser sur les moyens de prévention au Vih notamment : le mode de transmission et prévention du Vih, connaissance et utilisation des préservatifs masculins et féminins.
 
A quand la saison III du Woïla urban battle ?
Vous savez ce genre d’évènement nécessite d’énormes moyens et un temps de préparation. Nous sommes entrain de vouloir passer à la phase de régionalisation de la compétition en incluant les villes de Maroua et Ngaoundéré pour la saison III qui est prévue pour très bientôt. En plus, 2H Kulture prépare également la  5è édition de son festival (Woïla hip hop festival. Ndlr) prévue du 29 novembre au 1er décembre 2013 à Garoua. Nous sommes au four et au moulin malgré les difficultés qui entourent l’entrepreneuriat culturel au Cameroun. Nous remercions néanmoins les partenaires qui qui ont été à nos côtés tels que culturebene, l’Alliance française de Garoua, l’UNFPA, ACMS, Arterial Network Cameroon, Espace Vision du Nord ou encore Sacom distribution. Je voudrais aussi saluer toute la team 2H Kulture qui depuis presque 10 ans déjà fait vivre des moments d’intense émotion à tous les passionnés de culture urbaine dans le Nord.
 
Un mot à propos de 2H Kulture ?
2H Kulture est une association dont l’objectif est de promouvoir les cultures urbaines. Nous axons nos actions autour de la danse, la musique, le graffiti, le deejaying et bientôt les sports urbains aussi. A ce jour, nous avons acquis une large expérience dans l’organisation de manifestations autour des cultures urbaines et nous sommes partenaire de l’Alliance française de Garoua qui fait très souvent appel à nous. 2H Kulture à travers son président Ebah Essongue Shabba a été invité à plusieurs reprises hors du Cameroun pour des échanges d’expérience.
Contact : ebah_essongue@yahoo.fr / Tél : 96077524 – 97854901
Blog : festivalwoilahiphop.skyrock.com

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