Après l’inauguration du Palais des sports de Yaoundé, où le groupe le plus en vue du moment a tenu en émoi des milliers de camerounais et d’illustres personnalités d’ici et d’ailleurs, c’est un double spectacle que X-Mayela a donné ce samedi au Centre culturel François Villon de Yaoundé.
Il est 19h lorsque déjà, le hall du CCF grouille de monde. Difficile de circuler alors au milieu de toute cette horde et mixité de peuples venus pour « danser avec X-maleya ». Les billets s’arrachent comme des petits pains et personne ne veut rater cette occasion de communier une fois de plus avec les stars, mais surtout, de déguster leur merveilleux spectacle qui repose sur des chorégraphies originales et une synchronisation scénique appréciable.
Précédé par d’autres talents sur la scène à l’instar du trio C-minaire et Stone un jeune slameur, c’est dans la salle du CCF noire de monde et de personnalités à l’instar du ministre Grégoire Owona, que X-maleya de Haïs, Auguste et Roger, a une fois de plus donné à voir un spectacle de bonne facture. On pouvait alors estimer a près de 400 personnes dans cette salle prévue pour accueillir seulement un peu plus de la moitié. Ce qui explique le deuxième spectacle offert par X-maleya le même soir.
Il est 20h30 lorsque la voix de Roger, part des profondeurs de la salle pour échoir sur le podium central. C’est l’euphorie totale. Plus encore, lorsque Auguste et Haïs font leur apparition sur la scène. Sous les cris et youyous des spectateurs, sous l’orchestration du groupe Macase, le spectacle avait commencé, avec l’observance d’une minute de silence en mémoire de Michael Jackson décédé le jeudi 25 juin 2009. Michael Jackson qui selon Roger « Constituait une source d’inspiration pour leur chorégraphies et scènes ».
De leur répertoire riche et varié depuis l’album Exil à ce second éponyme, l’accompagnement du public n’a en aucun moment été stoppé pendant les 1x2H de spectacle de la soirée. Porté par les timbres vocaux de Roger et Auguste, le show de Haïs le guitariste, le public n’a cessé de chanter, de sauter, de crier bref, d’extérioriser et de manifester son incontrôlable extase. Les titres « Yelele », « Suzie », ou encore « Mota Sawa » de Eboa Lotin ont été repris en chœur par les spectateurs.
Entre glamour, amour, conscientisation, nostalgie, fiesta et forte communion avec le public, X-maleya est resté professionnel du début à la fin des deux spectacles : Même ardeur et force de chant, même rythme, vibration et synchro dans la danse …De l’Inédit dans l’histoire de la musique hip hop. Il fallait être là pour comprendre que X-maleya de 2000 est devenu un vrai crew de pro.
Par I. T.
