Couleurs Urbaines 2011: 5e édition, nouvelle vision
Central Diras a connu ce Samedi 16 Avril une effervescence peu ordinaire. En effet, le comité d’organisation du festival couleurs urbaines y a tenu une assise à laquelle ont pris part quelques acteurs du mouvement hiphop, qui a désormais sa place dans notre bled. Danseurs, taggeurs, rappeurs, producteurs, promoteurs culturel et hommes de médias ont tenu à nous gratifier de leur forte présence à ce rendez-vous qui ne serait, aux yeux des mélomanes, passé inaperçu. Pour la plupart, il fallait prendre connaissance des nouvelles perspectives encours, et surtout des innovations pour cette année, chose résolument faite.
Parlons plutôt de cette réunion, il est exactement 15 heures, lorsque le modérateur, Idrissou, de la cellule de communication du festival, prend la parole et présente les différents intervenants. C’est donc sans surprise que l’on découvre DJ BILIK artiste et membre du comité d’organisation, Aimé SADOU, operateur culturel et celui que les intimes appellent respectueusement TONTON HANS, Directeur du Festival, Tous connus du grand public. Après le mot de bienvenue et la présentation de l’équipe, l’ordre du jour est donné, les différents points à développer annoncés, et c’est Hans qui ouvre le bal. Très attentive et curieuse, c’est avec avidité que l’assistance dévorait les différents points de vue des exposants qui réagissaient à tour de rôle, non sans déborder d’inspiration les uns comme les autres, le tout avec un langage des plus soignés, digne de philosophes. pendant près d’une heure, quelques conseils sont donnés ça et là par les aînés, et les grandes lignes ont pu être disséquées, parmi lesquelles l’ouverture du MARCHE (la cible, le réseau de distribution des CDs, l’implication des artistes hiphop dans les plus grands rendez-vous et festivals), la COMMERCIALISATION (exposition et vente des produits dérivés tels les t-shirts ,casquettes…..,personnaliser les produits destinés aux clients sur place et à leur demande), le sérieux, la rigueur et le travail essentiels pour un produit de QUALITE par l’artiste, son affiliation à une société des droits d’auteurs, et enfin l’INDUSTRIALISATION de la culture, pour qu’enfin RAP et HIPHOP puissent rimer avec SHOWBIZ. Après cela, parole est donnée au public, pour un jeu de question-réponse qui pourtant démarre timidement, pour par la suite prendre une tournure inattendue. Ainsi, des préoccupations ont pu trouver des solutions, et, suggestions et critiques ont pu être entendues, et trouver satisfaction. Un souci demeure néanmoins, tel que soulevé par BILIK, le HIPHOP KAMER, observation faite, est le meilleur d’Afrique certes, mais le manque de moyens financiers est pour beaucoup, dans sa longue procédure d’émergence. A nous d’y mettre des nôtres, et tout viendra par la suite.
Cap est donc mis sur la PERFORMANCE pour cette 5è édition, qui célèbrera à la fois les 5ans de Couleurs Urbaines et les 10 ans d’Axe Jeunes, et dont les innovations sont des plus alléchantes, et la participation de tout un chacun plus que déterminant. Le Directeur Hans conclu son allocution, en invitant tous les acteurs et fidèles des réseaux sociaux ayant dans leur répertoire plus de 2000 amis à se rendre à ESSOS ce Mercredi 20 Avril au lieu dit HOTEL AVENIR à (16heures), pour une rencontre basée sur l’échange des idées et de partage d’informations avec Desiré Loumou, Administrateur du Festival.
Quelques réactions
HABIB DUBLED (rappeur) : très important l’aspect BIZ
Chaque pays se doit d’avoir ne serait-ce qu’un grand festival digne de ce nom. Très important l’aspect BIZ mis en avant, ça nous permet nous artistes de générer des revenus hors mis les scènes ou les ventes des CDs, on pourra exposer nos T-shirts, porte-clés, etc…On attend que les résolutions prises soient effectives à la mesure de nos attentes et que les Stands soient à notre porté.
IVEE (rappeur) : bonne initiative
c’est bien que les artistes puissent être pris en compte de la sorte. Très bonne initiative dans la mesure où on participe directement en donnant en même temps notre avis.
OLIVIERA (rappeur): il y a 3 ans ce n’était plus ça.
Satisfait, côté organisationnel, artistique et tout le reste. Je remarque que cette fois-ci on a fait tout le possible pour que les choses aillent mieux, pas comme il y a 3 ans où c’était un peu la merde.