Un livre sur la musique, « L’Obsession Rap », présente, à coups d’archives, de témoignages, d’entretiens, de chroniques et interviews inédites, l’étendue de ce mouvement musical en France. De NTM à IAM, de MC Solaar à Booba, cet ouvrage décortique et documente le rap français sur près de trente ans.
L’Obsession Rap ravive la liberté de ces tailleurs de rythmes issus d’une école sans professeur, celle des artisans du verbe, ces faiseurs de son, des touche-à-tout, pionniers oubliés ou super stars du moment.
Le rap est le genre musical le plus vendu en France, mais la plupart du temps, il est abordé de manière caricaturale et peine à se détacher de ses influences américaines. Maxime Lebizay est le rédacteur en chef du magazine en ligne «Abcdr du Son», à l’origine de cet ouvrage : « Le rap français a mis énormément de temps à définir qu’est-ce qui pourrait être son identité franco-française. Et finalement, il l’a très peu fait encore aujourd’hui dans son histoire. Un album qu’on peut citer qui a un vrai jalon pour ça, par exemple celui du 113 qui avait d’ailleurs obtenu une Victoire de la musique plus tard, et c’est avec DJ Mehdi. Et là, il y avait déjà un peu une injection à la fois de ce qui est très proche à la France, c’est-à-dire l’immigration maghrébine puisque les États-Unis, c’est juste l’histoire de l’esclavage qui, eux, ont inventé énormément de musiques américaines. Et eux, ils ont repris des musiques maghrébines. Évidemment, ça s’est dilué dans ce rap-là. Et c’est un très bon exemple. »
Avec peu de moyens, le rap ne manque pas pour autant de créativité et s’inscrit toujours dans l’actualité.
L’histoire du hip hop en France raconté dans L’Obsession Rap, un livre paru aux éditions Marabout.
Avec RFI.FR