LE CCC lance son premier album ce VENDREDI 5 JUILLET au TABOU
En solo, on les appelle Diamant Noir, Bsyd, Nasty Nesta et DAC mais lorsqu’ils ne forment qu’un, ils sont le Cotonou City Crew (CCC), un groupe d’amis, béninois et fiers de l’être, qui a compris que l ‘union faisait la force. Chemin faisant, ils ont su consolider leurs liens amicaux et les transcrire dans la musique, et sont devenus par ce biais la force principale du Hip Hop béninois.
Chacun d’entre eux a eu des projets solos toujours bien accueillis et récompensés par le public, et même deux mixtapes WAR, mais ‘PARTI D’1 REVE’ est le premier album officiel de CCC.
Un album de 14 titres sélectionnés sur plus d’une trentaine de chansons enregistrées. Un album intense, un peu moins d’une heure de musique. Un CCC refermé sur lui, en atteste la liste réduite d’invités, à savoir: Roccah (nouvelle signature CCC) et BennyP sur deux morceaux et ATL sur un autre. Un morceau où un rappeur français connu doit poser sa voix est en attente d’insertion dans la tracklist.
Contrairement à leurs précédents albums, la grande partie de l’album a été enregistrée par Sam Seed au Benin, de la même manière que toutes leurs vidéos ont été tournées au Benin et la plupart des producteurs sont béninois (Marshall Cyano, Nick,Sam Seed, Highness,LivOl etc..). Une manière pour CCC de prouver que des projets professionnels et de qualité peuvent être faits par et avec des béninois.
Au niveau des thématiques, CCC n’est clairement pas venu nous parler de la guerre au Darfour, de la famine dans le monde et de la révision de la constitution au Benin.
Cependant l’album en lui même reste un acte révolutionnaire porté par 5 béninois, qui ont monté leur label de musique seul et qui depuis des années ne cessent de s’affirmer toujours plus dans ce qu’ils font. L’album contient beaucoup d’autosatisfaction (Je suis riche/ YMFK/MINONZOH), des clins d’œil à la gente féminine (le sulfureux Encore, et le club hit Groupie Luv), mais il est surtout composé de doutes, d’envie de réussir à tout prix et d’anecdotes sur la vie de ‘star’ de nos CCC niggaz. Dans l’album on ressent comme une certaine amertume du CCC d’être devenus des artistes si aimés mais tout autant détestés. Des morceaux comme ‘Partis d’un rêve’ ‘Mon son est dans la Street’ et ‘Moi aussi je veux percer’ attestent de cet esprit revanchard envers ceux qui ne croyaient pas en eux, et ceux qui aujourd’hui doutent encore d’eux.
Les sonorités sont agréables, hip hop et même parfois entre le hip hop et des rythmes plus africains comme sur le tube ‘Tekpamanche’ et ‘Take me as I am’.
Rapologiquement, les flows sont au top, les rimes et les punchlines cognent dur, et d’ailleurs nous n’en attendions pas moins du crew qui prétend refaire ban*er le rap sur le désormais classique ‘FLOW VIAGRA’.
Cet album se place donc comme une belle continuité de la discographie déjà bien remplie du CCC qui n’aura aucun problème à occuper l’espace jusqu’aux albums individuels des membres du crew.
A en croire les nouvelles, le groupe serait en passe de signer un deal de distribution avec un grand label Nigérian grâce au succès de ‘Tekpamanche’.