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samedi, octobre 5, 2024
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Dieudonné Alaka, candidat aux législatives 2019 dans le Mbam et Inoubou (31 ans) : « Notre génération a un rôle fondamental à jouer pour l’avenir du Cameroun… »

Il est jeune, il est ambitieux, je dirai même très ambitieux !  A 31 ans, Dieudonné Alaka veut briguer le mandat de député dans la circonscription Mbam et Inoubou sous la bannière du partie UNIVERS. Ce jeune chef d’entreprise veut contribuer au changement de son payas, le Cameroun.

Bonjour Dieudonné Alaka, merci d’accorder cette interview à culturebene, en quelques mots pouvez-vous vous présenter à nos internautes ?

Je suis un jeune chef d’entreprise dans le domaine de la production et de la communication audiovisuelle et cinématographique. Producteur de cinéma et enseignant chercheur né le 28 mai 1987 à Donenkeng dans le département du Mbam et Inoubou. J’ai fait des études de communication et de cinéma à l’université de Yaoundé I, à l’ESSTIC, et à l’université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Ma thèse de doctorat à l’université de Yaoundé I est en attente de soutenance. Mes proches disent de moi que je suis déterminé, travailleur, toujours proche des gens, avec une facilité et une complicité dans mes rapports avec les autres. J’aime prendre soins des autres et apporter toujours la bonne humeur…

Qu’est-ce qui vous a motivé à  présenter votre candidat aux élections législatives dans la circonscription du Mbam et Inoubou?

Il m’est apparu comme un devoir, et c’est le cas pour beaucoup de jeunes de ma génération, de contribuer au changement tout simplement. Face à la dégradation de nos valeurs républicaines, face à une pauvreté toujours galopante et une gabegie sans foi ni loi qui gangrène notre pays, j’ai choisi de proposer et d’agir avec modestie. Il n’y rien de plus exaltant que d’apporter son expérience et sa volonté aussi modeste soit-elle pour défendre la cause des plus faibles, des plus démunies, de contribuer à la construction d’une société plus juste dans laquelle la répartition des richesses doit être équitable pour tous. J’invite une fois de plus les jeunes de plus de 23 ans à présenter leurs candidatures comme député, conseillé régional ou municipal. Notre génération a un rôle fondamental à jouer pour l’avenir du Cameroun.

Votre intérêt pour la politique est-il récent?

Non ! Il faut rappeler que ce désir de changement qui m’anime aujourd’hui s’est fait au fil des années. D’abord au sein de ma famille avec ma mère paix à son âme, femme politique, conseiller municipal du parti au pouvoir pendant une quinzaine d’année dans l’arrondissement d’Ombessa, femme d’énergie, dont le dynamisme et l’engagement aux côtes des femmes rurales ne cesse de rayonner après sa mort. Quand j’étais plus jeune, j’ai travaillé  comme stagiaire à la mairie d’Ombessa auprès du Maire Anong Adibimé Pascale aujourd’hui Sénateur. Ces moments là m’ont permis de vivre de l’intérieur le quotidien des élus locaux. Leurs responsabilités, les obstacles économiques, financiers et humains à l’exercice de leurs fonctions. Dans mon parcours scolaire et académique aussi j’ai été plusieurs fois leader d’étudiants.  Ma vie associative a toujours été intense. Je savais que je ferai la politique un jour.

Cabral Libii a t-il contribuer à votre engagement en politique ?

Effectivement ! Pendant des années, je me suis toujours demander s’il fallait m’engager auprès d’un parti politique d’opposition de premier plan était nécessaire, s’il y avait un moment idéal pour « briser le silence » et proposer ma vision du développement à une petite échelle, ma conscience m’a dit : lorsque ça sera plus fort que toi tu ne poseras plus cette question car l’heure d’agir aura sonné.  Mais à toute chose il faut un élément déclencheur. Et ce moment-là c’est la déclaration de candidature d’Emmanuel Macron le 16 novembre 2016 alors que je me trouve en ce moment en France.  De retour au Cameroun quelques mois après, Cabral Libii dont j’avais longtemps suivi sa grille d’analyste des sujets politiques, économiques et sociaux majeurs du Cameroun m’a séduit avec l’opération 11 millions d’inscrits. Nous sommes en début du mois de juin 2017. Je l’ai appelé il s’est déplacé avec humilité pour venir me voir dans mon quartier à Mendong. Et ce soir là j’ai su que j’avais commencé la politique.

Vous voyagez beaucoup à l’intérieur comme à l’extérieur du Cameroun. Quel lien avec votre engagement politique?

Dans mon métier, j’ai eu la chance de voyager dans le Cameroun profond. J’ai souvent rencontré des femmes rurales, des agriculteurs, des pécheurs, des éleveurs, des jardiniers, des chauffeurs, des ouvriers, des charpentiers, des maçons, des conducteurs de moto, des enseignants, des fonctionnaires, des jeunes en milieu rural etc. qui n’ont qu’un souhait : une politique de développement de proximité. J’avoue qu’il est difficile de rester insensible quand on se confronte à la précarité ambiante dans l’arrière pays. Les voyages hors du Cameroun m’inspirent, j’échange régulièrement avec des élus locaux en France, j’observe le poids du parlement dans certains pays comme le Royaume Uni, je suis séduit par l’attitude et la simplicité des dirigeant européens, leurs infrastructures me parlent et tout cela m’inspire…

Le développement local est votre priorité : Que feriez-vous si vous êtes élu député.

Tout d’abord il nous faut un parlement qui se réunit tous les mois. On ne peut pas contrôler efficacement les dérives quotidiennes du gouvernement en se réunissant trois fois par an ! C’est inadmissible.  Par ailleurs, figurez vous qu’à l’heure actuelle, un instituteur de Kousséri doit effectuer trois jours de voyage pour suivre son dossier à Yaoundé, la réfection d’une route dans un village dépend d’un ministre. La concentration des pouvoirs ne facilite pas le développement local. La posture d’élu me donnera sans doute la possibilité de défendre l’idée que la commune est le moteur de la croissance et de mener toutes les batailles pour des reformes institutionnelles efficaces.

Avez-vous un message à faire passer ?

Notre pays traverse une période difficile sur le plan sécuritaire. L’insurrection, la violence, la répression ne feront jamais parti de la solution. Par contre, aucun système au monde ne résiste à la volonté du peuple. La voix la plus indiquée pour une révolution est celle des urnes. C’est pour cela que j’invite les camerounais à s’inscrire massivement sur les listes électorales et de voter le moment venu. L’année 2019 est cruciale pour impulser le développement local. Si le peuple se mobilise pour les élections locales, nous aurons là une nouvelle chance pour remettre le Cameroun sur la bonne voie.

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