Le festival Woïla Hip Hop célèbre la culture urbaine
La quatrième édition du Wo?la Hip Hop Festival s’est déroulé du 12 au 14 décembre 2013 à Garoua, sous le thème « Hip Hop et activisme ».
Durant trois jours, le Wo?la Hip Hop Festival 2013 a permis au public de Garoua de comprendre qu’au travers de la musique, du graffiti et de la danse, on peut exprimer une opinion, faire passer un message et même s’engager dans la vie politique de la société, d’où le thème « Hip Hop et activisme ». C’est justement dans cette optique que l’édition 2013 du festival a eu pour guest star le Général Valsero, artiste rappeur engagé, qui, dans ses compositions, dénonce les tares de la société, et surtout les problèmes de la jeunesse camerounaise, et même africaine, tout en encourageant cette jeunesse à s’impliquer davantage dans la vie politique. Pour les organisateurs, « Valsero cadre avec l’esprit du thème du festival qui cette année est hip hop et engagement ». L’apothéose du festival a été marquée par un méga concert, au cours duquel le Général du hip hop camerounais a présenté son troisième album, « l’appel du peuple », de même qu’il a interprété quelques uns de ses titres phares“lettre au président“, “Freedom“, “démissionnez“, ‘‘ce pays tue les jeunes’’, entre autres. De nombreux artistes rappeurs de la partie septentrionale du Cameroun ont également presté, dévoilant ainsi leur talent, en ce qui concerne la musique urbaine. Au cours de cette soirée de communion entre le public, les artistes locaux et le Général Valsero, des jeunes danseurs formés par Julio, danseur chorégraphe au sein du ballet national du Cameroun, ont présenté au public, majoritairement jeune, ce qu’ils ont appris en deux séances de travail lors de atelier, de danse urbaine.De l’avis de Ebah Essongue Shabba, directeur artistique du Wo?la Hip Hop festival, l’objectif visé par l’édition 2013 de cette rencontre culturelle a partiellement été atteint, car sur les trois ateliers prévus, seuls deux ont pu être réalisés. En dépit de son contenu riche, intéressant et varié, ce projet artistique lancé en 2009, reste buté à un problème majeur, celui du financement notamment. Mais l’espoir reste permis, pour cette association qui se bat pour développer des projets culturels permettant aux publics et producteurs de découvrir des jeunes talents, de les encadrer, de les valoriser et de les perfectionner. Organisé par l’association 2H Kulture et l’Alliance française de Garoua, le festival Woïla Hip Hop œuvre depuis 2009 pour la promotion et de la diffusion des cultures urbaines « made in Africa ». Rendez-vous a donc été pris en 2014 pour une nouvelle édition du Wo?la Hip Hop Festival.
Par Mireille Lassou