Ce n’est un secret pour personne, Sarkodie est la figure du rap africain la plus respectée aujourd’hui, et à mesure que le temps passe, il revendique une place dans l’industrie mondiale.
C’est très jeune qu’il a opéré son immersion dans le rap lors des années du underground. Et si Sarkodie alternait jusque-là études et séances studios, non sans perdre de vue ses ambitions : devenir un rappeur qui marquera sa génération.
Alors qu’il dégote un emploi dans une agence de publicité importante au Ghana en 2008, il va pourtant refuser et se consacrer entièrement à la musique. Commence ainsi des inscriptions dans des compétitions de rap jusqu’à sa rencontre avec son premier manager.
Dans ces « Battles » il excelle. Son style est tonifiant et sa formule, l’alliage de l’anglais et son dialecte le TWI dans ses textes, terrorise plus d’un. Sarkodie fait du hip-hop certes, mais à la sauce africaine, et c’est ce qui lui vaudra un respect et un charisme sans précédent. Punchlineur accompli, kickeur inégalé, et véritable machine à tube, le hustler ghanéen conquiert inlassablement le continent et n’a pas l’intention de s’arrêter là. Son inspiration il la puise dans ses mœurs et son vécu et son style musical varié lui vaut d’être sollicité par des majors qui ne s’en lassent pas.
Sarkodie se targue même d’être le rappeur le plus rapide d’Afrique…
Ce natif de Tema (Ghana) enchaîne les heures en studio et revendique à souhait faire partie des meilleurs et des plus constants du continent.
Quand il livre « Makye », premier album fracassant, les retours lui permettent de juger ses premières performances artistiques en recevant autant de critiques que de retours positifs. Vont suivre le single « Living legend » extrait de son second album « Rapperholic », véritable tuerie qui a fait de lui le rapoeur le plus influent. Comme l’on s’y attendait, les nominations s’enchaînent aux BET Hip-hop Awards et son apparition dans le cypher BET, Mtv Africa Music Awards, Afrimma, et autres. Désormais il tutoie les grosses têtes d’affiche du rap américain et Africain. Il met tout le monde d’accord lorsqu’il collabore en 2015 sur « New Guy » avec Ace Hood. Le sociétaire du label Konvict Muzik ne se fixe pas de limites, il est le genre de MC qui cherche à exploser les records.
L’Europe n’est pas en reste ; Gradur est séduit au point qu’il invite le rappeur ghanéen pour une collabo en studio à Paris.
La « Sarkology » a gagné le monde et la star ghanéenne cumule la plus grosse fanbase qu’un rappeur africain ait jamais eu. Un modèle de réussite pour les jeunes, Sarkodie inspire plus d’un et redonne de l’espoir à certains artistes en manque de réels moyens de production, nonobstant un talent indescriptible.