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samedi, avril 20, 2024
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Pourquoi Google n’embauche pas nécessairement les étudiants les plus diplômés

ans un entretien accordé au New York Times, Laszlo Bock insiste sur la notion d’ « humilité intellectuelle » sans laquelle un individu est « incapable d’apprendre ».

Chez Google, rien n’est laissé au hasard et surtout pas les embauches. Laszlo Bock, responsable du personnel du géant américain de l’Internet, a accordé un entretien à Tom Friedman, journaliste au New York Times , pour lui expliquer comment l’entreprise choisissait ses futurs employés. Et contrairement aux idées reçues, les plus diplômés ne sont pas forcément les plus favorisés. Voici pourquoi.

Selon Laszlo Block, les étudiants les plus diplômés croient en leur talent ce qui les rend incapables d’échouer avec grâce. Google préfèrent les recrues capables de recul qui embrassent naturellement les idées des autres quand elles se révèlent meilleures que les leurs.

« Humilité intellectuelle »

« C’est de l’humilité intellectuelle. Sans humilité, vous êtes incapable d’apprendre », estime Laszlo Bock. « Les personnes brillantes » commettent « l’erreur » de penser que « si quelque chose de bon se produit », c’est parce qu’ils sont des « génies », tandis que « si quelque chose de mauvais se produit », c’est la faute d’un imbécile, d’un manque de ressources ou d’un marché biaisé, poursuit-il.

Nous avons observé que les personnes qui réussissent le mieux chez Google sont celles qui affichent des prises de position « féroces », voire des « points de vue fanatiques » mais quand leur interlocuteur leur dit « voici un fait nouveau », ils vont aussitôt admettre qu’il « a raison » et que « cela change les choses ».

« Etres humains exceptionnels »

Le talent se niche dans de multiples endroits, explique encore Laszlo Bock, et pas seulement dans les écoles. Ces dernières, souvent, ne tiennent pas leurs promesses, confie-t-il, et n’ « apprennent pas ce qui est le plus utile ».

Elles génèrent « une tonne de dettes » et ne font que prolonger l’adolescence, regrette Laszlo Block, alors que les personnes qui n’ont pas fait d’études et qui réussissent sont souvent des « êtres humains exceptionnels ».
La capacité d’apprentissage plus importante que le QI

Pour chaque embauche, ce que nous étudions c’est la « capacité cognitive générale » et non le QI, c’est-à-dire « la capacité d’apprentissage », la « capacité de traiter à la volée », la « capacité de rassembler des informations disparates », souligne Laszlo Bock.

Par exemple, lors d’un entretien, plutôt que demander au postulant « combien de balles de tennis s’insèrent dans un court », nous pourrions lui demander quelle a été sa réaction lorsqu’il a eu à gérer un problème particulièrement difficile dans le passé ». Nous cherchons surtout à sonder sa capacité à s’ « imposer » et à « diriger », affirme-t-il.

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