
Clinton Njie a réalisé une très belle saison (6 buts, 7 passes décisives en L1). Technique, virevoltant, le milieu de couloir de l’OL est considéré comme le joueur le plus rapide de la ligue1.
Emmanuel Biron, membre du relais 4x100m français qualifié pour les JO de Rio, le considère comme une fusée. « Il y a des actions qui restent dans les esprits. Le raid supersonique de Clinton Njie face à Bastia, le 15 avril dernier à Gerland, entre dans cette catégorie. Dans un match poussif et jusque-là pas emballant, l’attaquant camerounais a poussé trois fois son ballon à la 85e minute et produit une accélération prodigieuse qui a littéralement déposé Guillaume Gillet, avant d’offrir une passe décisive à Alexandre Lacazette (2-0). » A-t-il déclaré dans sur francefootball.fr. Pierre-Jean Vazel, l’ex-coach de l’ancienne sprinteuse Christine Arron, avait estimé que le buteur de l’Olympique Lyonnais, sur cette accélération, avait atteint 35,5 km/h. Une vitesse de pointe qui placerait Njie presque tout en haut de la hiérarchie des footballeurs les plus rapides de la planète. Et qui pourrait lui permettre de courir un 100 mètres en un peu plus de 11 secondes.
Emmanuel Biron reconnaît être impressionné par les qualités de vitesse du footballeur Njie. Il avance quelques analyses techniques: «Pour courir vite, il faut respecter une certaine mesure dans le cycle de course. La course est une mécanique logique. Il faut déjà avoir un équilibre avec le haut du corps. Les bras suffisamment relâchés, avec une intention claire d’aller chercher la vitesse vers l’avant. Il y a beaucoup de joueurs qui courent avec les bras sur les côtés. Njie, lui, dans son engagement de course, il place ses bras vers l’avant. Derrière, il monte bien les genoux et les engage toujours devant eux aussi. Son pied finit loin derrière, ce qui prouve bien son intention de course… Sa technique de bras, de genoux et de pieds, c’est la base chez nous les sprinteurs.»
Emmanuel Biron ajoute «Il a une intelligence de course assez flagrante, qui se rapproche de la nôtre, celle des sprinteurs. Soit il court comme cela depuis qu’il joue au foot, dans ce cas-là c’est un talent naturel; soit il l’a travaillé et dans ce cas-là c’est son intelligence personnelle qui lui a permis d’en arriver là où il est aujourd’hui.»