Kamermoov a djoss avec la pépite du hip hop kamer, pas mal de sujets ont été abordés : sa jeune et prometteuse, le 2h kamer…
Na how Skill Papy?
C’est de bon gré que je partage ces djoss avec vous… Vous nowé que votre présence et votre soutien à la zik kamer sont comme une bouffée d’oxygène en pleine noyade… J’espère que les lecteurs vont yâmo notre échange…
Mais pourquoi avoir call ton first projet STYLES & PUNCHLINES, alors que dans l’ensemble et surtout vue ton engagement pour le Moov, j’aurais bien aimé que tu le call I’AM SOLDIER…
GOD me donne la force, la détermination et la persévérance au quotidien. On ne peut pas me fermer les portes parce que je suis le fabricant des clefs. La zik chez moi c’est comme la drogue chez un toxicomane : difficile de s’en séparer. Mais molla, Styles et Punchlines c’est tout un concept. Le style c’est la manière de djoss les ways, la manière de se comporter, la manière de tchombé. Et la punchline c’est une phrase choc qui, une fois prononcée, reste dans la tête de l’auditeur. Et quand on écoute mes chansons et on voit mes vidéos, j’ai ces deux way là qui ressortent toujours : Le style et la punchline. De nombreuses personnes me disent au quotidien que j’ai la plus belle plume de ma nouvelle génération. On me call même souvent ‘’Lyrical djihadiste’’. Ça me fait lap grave mais ça me fait surtout plaisir et ça me galvanise !!! J’ai 24 ans seulement mais j’ai la plume d’un rappeur qui en a 30 !
‘’1000 excuses en 32 mesures’’ est le first titre de ce projet, dis-moi, c’est une histoire vraie ?
Bien sûr mon frère, je n’ai pas besoin de m’inventer une vie de voyou ou de faire la ‘’masturbation mentale’’. J’ai vécu et je vis des choses au quotidien que je traduis en chanson. Je te djoss en quelques mots de cette histoire : Je parle de ma toute première go. On a bigin a comot ensemble quand je faisais la classe de 3ième. Notre relation à durer 6 ans : 5 ans de yah mo et 1 an de pb. Dans cette dernière année de relation, j’ai assez maltraité la go. C’est vrai qu’elle me vexait souvent mais moi je réagissais trop violement, au sens propre du terme. Alors un beau jour, elle m’a tété. Alors j’ai décidé de dou une chanson pour me faire pardonner, très sincèrement. J’ai mis cette chanson dans mon projet styles et punchlines vol I, je suis allé laisser le cd à sa mater, qu’elle lui remette. Je voulais qu’elle ya la chanson que j’ai écrite pour elle. La go m’a call après et m’a djoss ‘’Ne viens plus jamais chez moi’’, ‘’Même si tu deviens star mondiale demain, je ne vais pas te pardonner’’ ‘’je vais même changer de numba pour que tu ne me call plus’’… Comme mon phone enregistrait les appels, j’ai une l’idée de sortir une version de la chanson ou il ya sa voix originale là-dedans, en train de me têter. (Mettre le lien la chanson). C’est une douloureuse histoire de ma life mais DIEU merci aujourd’hui on a repris contact, en tant qu’amis. Elle sera même bientôt maman (j’aurai bien aimé être le père du mouna mais bon !)
De septembre 2013 à now ; quels sont les retours de ce premier projet ?
Je tiens déjà à rappeler que ‘’styles et punchlines I’’ n’est pas mon premier projet, mais le 4ième. Et oui, c’est surprenant mais c’est véridique. Mon premier projet était un Maxi que j’ai commot en Janvier 2009, j’avais 18 ans. Ensuite j’ai enchainé avec un single, ensuite une mixtape et enfin ‘’styles et punchlines vol.1’’. C’est clair que les 3 premiers projets ont souffert d’un manque de promotion car mes moyens étaient assez limités et j’avais presque pas de contact. Les retours de style et punchlines vol I ont été bonnes, ça c’est clair. . Flop de gars et de go ont kiffé. J’ai fait un bon feat avec Les Clés. J’ai même commot un vidéogramme réalisé par le génie Scandy Scariott. Cela m’a convaincu que je suis très talentueux et que j’ai entièrement ma place dans le moov ! Il ya eu Beaucoup de nouveaux fans, de nouveaux feats, de nouveaux concerts, de nouveaux contacts, jusqu’à Panam. J’ai même fait plus d’émission radio que certains animateurs radios, quelques articles rédigés sur moi et quelques plateaux télés. Je tiens à rappeler que j’ai fait un feat avec un rappeur français Micka l’arriviste.
J’imagine que ton second projet est déjà en cours, on peut avoir son titre ?
Yes je boss actuellement sur un new projet. Je compte, par la grâce de DIEU TOUT PUISSANT, le poussé encore plus haut que le premier. C’est le volume 2 du street album ‘’Styles et Punchlines I’’. Pour ‘’styles et punchlines vol I’’, j’ai les petits plats dans les grands et pour ‘’styles et punchlines vol II’’, je vais mettre les grands plats dans les bassines… Plus de styles, de punchlines, de guest star, d’émotion, d’égotrip, de bon beat… Le premier extrait sort en fin février, en featuring avec le très grand CHRYSLEY NDAM, excellent chanteur, partenaire de Spido. Ce sera co-produit par Ach 4 Life. Je vais ‘’perturber’’ la concurrence. Je compte aussi sur votre soutien. Mon attitude et mes aptitudes détermineront mon altitude.
Y’a-t-il des artistes Kamers que t’aimerais avoir en featuring dans ce new opus ?
Déjà j’ai de très beaux featuring en vue, pour ce nouvel opus. Des artistes confirmés et très connus y figureront. Ils m’ont déjà tous donné leurs accords, vous saurez bientôt de qui je parle… Mais comme je veux la part du lion hahahahaha, un Stanley Enow, un Malhoox, une Gasha, une Daphné, un Jovi me plairait bien comme featuring. Pour quoi eux ? Parce que ce sont les artistes qui peuvent m’apporter encore plus de visibilité. C’est aussi ça le show bizness.
Et si un chanteur de Makossa te call en featuring ?
Mola c’est une question piège ? hahahaha… J’aime les musiques festives, quand elles sont bien faites. J’ai même un son Pop dans mon nouvel opus qui sortira. Je suis pour la fusion des styles de musique, tant que ça reste beau. Mais mola, pour le Makossa là, hum, en vrai, je ne suis pas encore prêt à faire le rap makossa. Peut-être un jour mais pour l’instant, non.
Quels sont tes sujets de prédilections ?
Moi je fonctionne au feeling. Quand le beat est bon et m’inspire, je me lâche. Mais j’avoue que j’ai une passion particulière pour les sujets originaux, que certains artistes développent rarement. Je suis anti bête et vulgaire. Certains artistes plaideraient coupables si l’idiotie était un crime. Le gros blem que j’ai avec certains artistes urbains camerounais c’est qu’ils ont une même manière de développer les thèmes. Parfois même je trouve mieux d’aller donner à manger aux oiseaux que de les écouter, sans blague. Je ne prétends pas avoir le monopole du savoir mais faut faire un minimum de réflexion. Je prends un exemple : l’amour. C’est un thème que tout le monde chante… moi y compris. Mais il y a plusieurs façons de chanter l’amour, plusieurs manières d’aborder le thème. C’est clair que personne n’a la recette du buzz, mais apprenons à mettre toutes les chances de notre côté. Faire une chanson simple mais originale, ça aide.
Crois-tu que le seul moyen de vendre le rap au Kamer c’est de faire des concepts genre une chanson, des tee-shirts et un clip qui va avec ?
C’est clair que cette façon de procédé à ces avantages, mais beaucoup de limites. Imaginer un peu les concerts de ce genre d’artiste… Ils feront difficilement 30 minutes de scène. Ça reste tout de même une bonne stratégie.
Quelle est ta vision sur l’industrie du bled ?
Je vais vous faire un schéma : dans une industrie, il y a : un boss, des ingénieurs, des ouvriers et des machines. Le boss c’est le Ministre des Arts et de la Culture : son work n’est pas assez accentué dans la musique urbaine et c’est vraiment désolant. Les ingénieurs ce sont les producteurs d’artistes : ils sont presque inexistants, même un manchot n’aurait pas de mal à les compter. Les ouvriers ce sont les artistes : de plus en plus talentueux pour certains, de plus en plus dans le ndem pour d’autres. Les machines ce sont les plateformes sur lesquels on promeut les artistes (radios-télé-presse-internet-kongossa…) : il y’en a en quantité, beaucoup font bien leur travail et d’autres attendent des courbettes pour diffuser ne serait-ce qu’un son. Mais j’ai foi au hiphop Camerounais.
Tu rappes from combien d’année, et tu te vois où dans 10 ans ?
Mola j’ai bigin la musique par les cours de chant en 1999, à l’école française de Nairobi, au Kenya. C’est aussi dans cette même école qu’ont fréquenté les rappeurs français Black Kent et Sifoor, j’ai de vielles photos d’eux, à l’époque des baguis. Y’avait même aussi Flora Koula, la chanteuse du groupe Kalebass. Les gars-là sont go en mbeng et moi je suis back au Kamer avec ma famille. C’est en 2006 que le hiphop m’a gifflé et j’ai bigin a le yâmo, jusqu’à nos jours. Vu que j’ai la foi, je laisse Dieu Tout Puissant me guider et dans 10 ans, reviens m’interviewer, je te dirais ou je suis. Hahaha !
Quels sont tes relations avec les autres artistes ?
Déjà je work beaucoup avec les petits frères, je leur inculque le savoir-faire et savoir être. J’ai pris l’artiste Nara sous mon aile, je n’attends pas d’être star pour tendre la main. J’entretiens aussi de bonnes relations avec certains grands frères mais aussi avec mes confrères et amis avec qui j’ai fait la compétition Hiphop Talent Search : Jalex Mc, Md lil, El djiby, Tsangus, Noh, Zoken, le Berger, Yomi style et plus…
Speak nous de tes émotions après la finale du Hiphop Talent Search, sachant que tu étais prédestiné à win
Pour moi, la compétition Hip Hop Talent 2014 est en même temps un très bon souvenir et un lourd cauchemar. En fait je vais vous dire réellement ce qui m’a poussé à dou le HHTS 2014. En 2011 j’ai tamponné Ach 4 life au Squad Room, je venais de sortir une mixtape. J’ai été au courant d’un évènement hiphop qui se déroulait je crois tous les mois au CCf de douala (aujourd’hui Ifc). Etant l’un des piliers de cette organisation, je me suis rapproché de lui pour lui demander, en toute humilité, de m’insérer dans le programme. Je lui ai même filé ma mix-tape. Des jours sont passés et il ne m’a pas rappelé alors moi j’ai franchi le pas. Il m’a fait comprendre que tout était déjà calé, malheureusement pour moi. Je me suis dit que ma musique ne l’a pas convaincu. Alors quand j’ai appris que c’est Ach qui organise le HHTS, je me suis inscris, pour lui montrer réellement de quoi je suis capable. Aujourd’hui je crois qu’il sait de quoi je suis capable. Malgré le niveau élevé de la compétition, j’ai tout de même réussi à sortir 1er durant tous les primes de la compète, J’ai même eu un 20/20, c’était magique. Malgré mon rang surprenant en finale, je reste tout de même fier car j’ai eu beaucoup de relations après. Mais je refuse toujours ma position de 5ième sur 9. Mais bon ! Ma revanche c’est sur le terrain, en restant d’actualité.
Le cœur y est frangin, bats tes ailes et va de l’avant. Bonne année 2015 !
Merci mola. Vraiment Mon objectif est de relever le level du rap francophone en Afrique car, il dort. Je passe un gros big up et une bonne année à tous les frangins et frangines Achille, Carine, Nadine Yannick, à mes parents adorés, à ma chérie. Une énorme pensée à tous mes fans. Un merci particulier à vous, Kamer Moov et à tous les animateurs de radios et télé, particulièrement à 3 d’entre eux qui ont toujours crus en moi : D.Christian, Fidjil et Max le Mignon. Que DIEU bénisse le Hiphop Kamer
Par Ramses Akouté
