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mercredi, mai 22, 2024
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Le patron de PC (Pipiyou Concept) s’est livré à nous…

De son vrai Eminé Joseph Marcel, Pipiyou est arrivé dans le monde de la vidéo très jeune. C’est à l’age de 15 ans qu’il a eu sa première camera et  l’amour pour les images a fait le reste. Cette passion se concrétise en 2004 lorsqu’il obtient sa toute première machine, un pentuim 2 qui lui a été offert par son frère aîné. « j’ai eu ma première camera à l’age de 15 ans mais c’est en 2004 que je me lance véritablement dans le montage et la production des vidéos. Je me rappelle de mon P2 que mon frère m’a offert. Une vidéo remplissait toute la machine. Ça me fait rigoler quand je pense encore à ça aujourd’hui. Ma première vidéo, je l’ai monté pour le groupe couche d’ozone. Je n’étais pas encore connu mais ils m’avait fait confiance. Pour ça je leur dit big up. J’ai appris à mon monter les clips seul. se confie t il . même s’il dit n’avoir pas de mentor, il a tout de même été inspiré par DJ Str’ss et son autodidactisme a fait le reste. Un as dans la
vidéo. La plus part des clips hip hop kamers portent son nom : Zomloa Familia, X Maleya, Idole Kpu, B’rty Phenom’n de Garoua, Houston Family, Mbalé Mbalé, Peet C, Tawu de Mbalmayo, Marco B… la liste est trop longue.
Le patron de PC (Pipiyou Concept) s’est livré à nous. Le gars n’a pas sa langue dans sa poche. Lisez plus tôt.

kamerhiphop.com : Salut Pipiyou, comment t’es tu retrouvé dans l’univers du montage et de la production vidéo ?
Pipiyou: Je me suis retrouvé dans cet univers par amour pour l’image. Pour anecdote, j’ai eu ma première camera à l’age de 15 ans que je garde d’ailleurs avec moi aujourd’hui même comme elle ne fonctionne pas. j’ai toujours été fasciné par les cours métrages et les clips qui passaient à la télévision. C’est en 2004–2005 que je me suis lancé dans le montage et la production vidéo. J’ai
démarré avec un pentuim 2 que mon frère m’avait offert.

Alors comment reconnaître un bon monteur vidéo?
Un bon monteur vidéo, c’est celui là qui ne fuit pas la concurrence mais qui l’affronte. C’est quelqu’un qui innove et qui apporte  à chaque clip une nouvelle touche car La monotonie fatigue. Moi je suis quelqu’un qui aime relever les défis. Chaque fois que je bosse sur un clip, j’essaye toujours de donner le meilleur de moi.

Es tu passé par une école de montage ou de production ?
J’ai fait l’école de la vie (rire). Non, je n’ai pas fait d’école pour ça. Ma formation a été free car j’ai appris dans l’underground. Moi je suis un autodidacte. A l’époque lorsque DJ Panebo montait les vidéos, moi je ne pouvais pas m’imaginer un jour faire ce qu’il faisait. J’ai aussi été inspiré par les clips de DJ Str’ss et les clips sénégalais.

Dans un milieu ou la plus part des jeunes préfèrent le micro, toi tu as préféré la camera et l’ordi. Pourquoi ce choix ?
Comme je disais au début de l’interview, je suis avant tout attiré par l’image. Et puis dans le show il y’a plusieurs volets parmi les lesquels le mien. Tu sais, j’ai toujours voulu faire avancer les choses à ma manière. En image je fais avancer le hip hop kamer. Moi je considère notre génération comme sacrifiée. Alors pour s’en sortir, nous devrions nous serrer les coudes. Arrêtons le sabotage. Arrêtons de niquer Babylone comme Sultan Oshimihn alors qu’on est obligé parfois de traiter avec Babylone. Je tiens à préciser que les rappeurs ne me payent pas à sa juste valeur. C’est ma contribution au hip hop kamer. Arrêtez de trop parler, faites avancer le mouvement.

Tu traînes beaucoup avec ces rappeurs. Alors est ce qu’il t’es arrivé un jour de prendre le micro et rapper ?
Ça m’est arrivé à plusieurs reprise d’ailleurs. Je tiens à rappeler que je suis électronicien de formation et que J’ai été danseur hip hop. Je suis passé à plusieurs reprise dans l’émission télé « délire » surla CRTV (NDRL, Cameroon Radio and Télévision) comme danseur. A l’époque j’avais même organisé un spectacle hip hop au cinéma le Mfoundi (NDRL, situé au quartier Nkolndongo à Yaoundé) ou j’avais invité pas mal de rappeurs tels que : le groupe Negrissim, Oliviera et bien d’autres. ce spectacle m’a mi en contact avec pas mal de rappeurs.

Actuellement, tu es le monteur vidéo hip hop le plus en vue. C’est quoi ton secret ?
Je crois que c’est ma simplicité, je me suis ouvert à tout le monde. Même comme certains ont pris mon sourire pour une faiblesse. Etre derrière la camera et l’ordi n’est pas chose facile. Que les MC’S me laissent le temps de bosser leur clip et le travail sera pro. Arrêtez de me niquer car sans le savoir vous me rendez star. La vidéo n’est pas différente de l’art que font les MC’S. lorsqu’un artiste n’est pas inspiré, il ne travaille pas. je profite de cet espace que tu m’offres pour envoyer un message aux rappeurs « mettez les moyens pour vos clips vidéos si vous
voulez un travail rapide et soigné. Moi Pipiyou je peux vous faire rapper sur la lune ou en l’air si vous le voulez mais de grâce mettez les moyens…»

Combien de vidéo as-tu monté et réalisé ?
Beaucoup. Honnêtement je ne peux pas te dire le notre exacte, sinon c’est plus de cinquante clips. Je citerai les plus connus : Zomloa Familia, X Maleya, Idole Kpu, B’rty Phenom’n de Garoua, Houston Family, Mbalé Mbalé, Peet C, Tawu de Mbalmayo, Marco B… ils sont nombreux.

Ça veut dire que Pipiyou Concept (PC) est une entreprise rentable ? combien cela te rapporte ?
J’ai plus gagné en relation. Les gens que j’aide le plus c’est les rappeurs et c’est eux qui me nique. Tu leur tend la main et il te poignarde dans le dos. Si les MC’S payaient bien les clips, PC devait être peinard. En dehors des stagiaires, j’ai une équipe de quatre personnes : Marap’s la kalash, Accabi parfait et Bobby Ndinga. Pipiyou concept résorbe le chaumage à sa
manière.  La structure ne pourra être véritablement rentable que lorsque les rappeurs payeront le prix qu’il faut pour un clip.

Je sais que ta spécialité c’est le hip hop.Pourquoi ne bosses tu pas avec des artistes Makossa, Bikutsi… ?
je ne suis pas spécialisé hip hop. C’est vrai que mon talent a été reconnu à travers les clips hip hop que j’ai eu à monter. Sinon je travaille avec tous les artistes camerounais. Pour preuve, j’ai bossé avec Guy Manu, Zélé le Bombardier, Patou Bass, Aribot, Alain Koum… ce sont des artistes nonhip hop qui payent bien les clips.

Peux tu me dire ou se trouve tes locaux ?
Mes locaux se trouvent en plein centre ville (NDRL, Yaoundé). Je suis en face de l’hôtel Djeuga Palace.

Quelles sont les difficultés principales que tu rencontres dans ton bizness ?
J’étais la solution facile pour beaucoup de rappeurs par rapport à mes prix abordables. Cela m’a créer pas mal d’ennemis au prés de mes collègues qui disaient que «Pipiyou, c’est le monteur le moins cher. Il nous gatte le marché. » je répète encore que les rappeurs ne me paient pas. C’est ma participation à l’évolution du mouvement au bled. Je suis sur que mes vidéos ont changé beaucoup de chose dans ce mouvement.

Comment trouves tu le niveau du hip hop kamer ?
Je pense que beaucoup de choses ont changé dans le sens positif. Nous avons les albums qui sortent, les clips sont meilleurs, le public se ramène dans les spectacles. Certains rappeurs sont devenus des icônes nationales. Il y’a des festivals hip hop de gauche à droite, Même comme beaucoup reste encore à faire, mais c’est déjà ça.

Selon toi que faut il faire pour que notre hip hop et nos clips soient compétitifs ?
Une fois encore je demande aux gars de mettre le paquet pour que  leur album décolle. Ce n’est pas parce que tu as fait un clip qui passe par moment à la télé ou deux sons que tu penses
que tu es star. C’est un combat de tous les jours. Les gars doivent bosser pour atteindre le niveau des gabonais et des sénégalais. Qu’on arrête de se prendre la tête alors qu’on n’est même pas connu dans son propre quartier. Que les gars apprennent à reconnaître ceux qui font avancer les choses. Je pense comme ça à vous kamerhiphop (NDRL, Idrissou aka Idy et Dany Stéphane), Tony Nobody, Bobby Shamann, les Camerhha, Axes Jeunes, DJ Bilik à la radio, Alex Bouga,… ils sont nombreux.

Comment te contacter ?
Pour vos travaux, vous pouvez me contacter au (237) 699 70 32 34. mon mail est le suivant pipiyouconcept@yahoo.fr

C’est quoi ton but et tes objectifs dans la vidéo ?
Mon but est d’entrer dans la production et faire des cours métrages. En ce qui concerne mes objectifs, ils sont nombreux. : gagner des prix (meilleurs monteurs, meilleurs producteurs…) à travers mon boulot. Créer le plus grand studio vidéo et audio du bled, voyager à travers le monde grâce à ce travail.

Ton mot de fin ?
Mes encouragements au site. Aux rappeurs, je leur dit de bosser, de faire avancer les choses. Serrons nous les coudes et faisons ensemble avancer le bizness. Je fais comme ça un big
up au groupe « couche d’ozone » car c’est le groupe qui m’a permis de faire mes premiers pas dans la vidéo. C’est avec eux que j’ai réalisé mon tout  premier clip.

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