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jeudi, avril 25, 2024
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Toopy 4 ever : « La courbe du hip hop kamer est ascendante.»

Toopy 4 Ever, vient de commettre un maxi de quatre titres après son premier album de 10 titres sorti en 2005. il nous parle de son parcours, du deuxième anniversaire de Mboa, de l’avenir du rap kamer…


kamerhiphop.com : Bonjour Toopy, peux tu présenter en quelques mots à nos internautes ?
Je suis Toopy 4 ever (lire toupi forever), jeune kamer qui fait dans le hip hop depuis 10 déjà. J’habite la ville de Douala. Je suis actif dans ce mouvement depuis 1999 ou j’ai participé dans ce qu’on peut considérer comme la toute première compile de rap au Cameroun qui était intitulée « du fond d’égout » au coté des rappeurs tels que Amokrane, Akim Raja et bien d’autres. Elle avait été produite par Benjo Style avec son label Mission Impossible. J’étais passé à la vitesse supérieur en 2005 avec la sortie de mon 1er album que j’ai intitulé « ma vie, nos vies », un album de 10 titres avec deux clips « mon cher pays » et « amour es tu ?». Et depuis Novembre, mon maxi de quatre titres est dans les bacs. Le son phare « I’m back » tourne dans pas mal de radio et le clip du même son passe sur certaines chaînes de télé.


Qu’est ce qui t’a poussé à faire du hip hop ?
Déjà au lycée, j’interprétais des chansons des rappeurs tels MC Solaar, les groupes NTM et I AM. J’étais aussi tombé sous le charme des rappeurs statois tels que 2pac comme lui (il parle de 2pac), je n’étais pas compris, Snoop, Dr Dre, Warren G. En 1998, j’ai été obligé de quitter le domicile familial pour cause de bif avec mon pater qui ne concevait pas que je puisse faire du rap ma vie. Quelques temps après j’ai abandonné les études en classe de première pour me consacrer définitivement à ma passion qui est la musique, le hip hop. Je m’étais rendu compte que je ne pouvais pas vivre sans la zik car c’est toute ma vie.


Le maxi est dans les bacs depuis quelques jours, en quelques mots parle de ce nouveau bébé qui vient de naître.
c’est un maxi de quatre titres. Il est là depuis deux semaines, et je suis convaincu que les mélomanes l’adoptera. J’ai fait des feats avec des jeunes artistes : le son « fais moi danser » avec Keja et Phin, le son « mon mec à moi » avec Phin et « arrête de déconner » avec Shareem. Ce sont des artistes qui ont de l’avenir.


Quels sont les thèmes que tu abordes généralement dans tes albums ?
Dans mes sons, je parle de la société, j’essaye de conscientiser les jeunes sur des maux qui minent la société. Je parle également de l’amour… sur mon premier album, j’ai parlé d’un problème que j’estime sérieux pour la culture camerounaise : la piraterie, qui est considéré comme le sida des artistes.
 
Dix ans dans le rap, quel bilan ?
Globalement, je dirais que c’est un bilan positif. En dix, j’ai participé à une compile, fais pas mal de concerts, j’ai un album qui est sorti, trois clips réalisés, un maxi… je crois que c’est une jeune carrière qui s’annonce prometteuse.


Ça veut dire que Toopy crois au hip hop kamer…
Man tu rigoles ! le hip hop comme je disais au début de l’interview est toute ma vie. Man, c’est à cause du hip hop que je me suis fais viré de la piaule par mon pater. Man pour moi c’est hip hop kamer forever.


Alors comment vois tu le hip hop kamer dans 10 ans ?
Je crois que la courbe est ascendante. Si les partenaires nous accompagnent dans nos entreprises, nous pourrons faire de très bonnes choses. Au bled, il y’a de la matière. Regarde pour l’anniversaire de Mboa d’hier (l’interview a été réalisée le Dimanche 25 Novembre, le lendemain de l’aniv de l’émission Mboa), tu avais tous ces bons rappeurs qui montaient sur scène et mettaient le feu, et là même ce n’était que l’échantillon des bons rappeurs qu’on a au bled.
Je demande aux organisateurs de spectacles d’être sérieux. Ils doivent payer des bons cachets aux artistes. Aux mécènes, je leur demande de soutenir la culture, qu’ils arrêtent de donner des sommes minables aux organisateurs de spectacles et après venir faire le folklore. Ils doivent se mettre en tête que ce n’est du bizness et non de la charity bizness. Dans 10 ans, notre hip hop va mûrir d’avantage.


Les albums hip hop sortent au bled mais le problème de distribution se pose. On ne connaît pas ou trouver les CD rap kamer…
Moi je suis mon propre producteur. A Chacun de mes spectacles, je marche avec mes CD afin de les écouler. Je fais des distributions limitées, je m’explique : je fabrique quelques CD, dés que j’écoule, je fabrique d’autres. J’ai aussi entendu parler de réseau « culture Mboa », j’irai aussi regarder de ce coté là. JPS Production (Jean Pierre Sa’a, maison de production) a un réseau de distribution, malheureusement il ne distribue pas le hip hop. les discothèques du bled sont les premiers pirates. Dés que tu leur laisses tes CD, ils gravent et vendent. Parfois, ils choisissent les meilleurs morceaux et en font une compile qu’ils vendent et encaisse la maille. Ils se font de la maille derrière nos dos…


Hier, tu as participé au deuxième anniversaire de l’émission Mboa hip hop awards. Un commentaire ?
Dans le fond, l’initiative de Tony Nobody est louable. Il a des bonnes intentions, mais pour être honnête, il y’a des tares, des manquements. Le concert qui était sensé commencer à 16heures à commencer finalement à 21 heures passé. A la maison, les jeunes étaient câblés sur canal2 dés 16heures parce qu’ils attendaient Mboa. 6 heures d’attentes, c’est quand même long, très long. Ceux qui sont venus participer à l’émission en live sont rentrés chez eux tard (1heure du matin pour certains, 2heures du matin pour d’autres). le rap a trop galèré pour être à ce niveau qui est jugé appreciable, alors soyons professionnel dans tout ce que nous faisons. Evoluons au lieu de régresser. Cet événement a laissé en moi un goût d’inachevé. Sinon peace à toi Nobody pour tes efforts…


Grossomo, le deuxième anniversaire de Mboa était un échec ?
Très ambitieux, mais ça ne s’est pas passé comme ça devrait. pour être franc, il y’a beaucoup d’amélioration a apporté dans cette organisation. Il y’avait plus de mille jeunes qui étaient venus pour l’amour du hip hop et à la fin…
Ce qui est valable pour le football, le ciné l’est également pour le hip hop. quand un jeune va au ciné, il sait que le film commence à 14h et se termine à 18h. lorsqu’un jeune va au stade regarder un match de football, c’est pareil. Je crois qu’il faut respecter le public, quand c’est l’heure, c’est l’heure.


Ton maxi est dans les bacs depuis quelques semaines, peux tu me dévoiler ton plan promo ?
Actuellement, « I’m back » passe sur des ondes et chaînes de télé du bled. Bientôt, j’entame la promo sur des medias de la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale). Je suis entrain de créer mon blog pour avoir plus de visibilité. Sinon, je défendrai le maxi à chaque fois que je serai invité.


Ça veut dire que Toopy 4 ever is back ?
Wesh man, je continue le combat que j’ai commencé il y’a de cela dix ans. Je suis bel et bien de retour. I’ m back (il fait référence à son nouveau son).


Quels sont tes projets immédiats ?
Dans l’immédiat, c’est la promo de mon maxi qui fera mal dans un avenir proche. Je compte réaliser trois autres clips : « fais moi danser » sera tourné au mois de février, « mon mec à moi » quant à lui sera tourné au mois de juillet. Pour Le troisième, on réfléchi encore.


Un contact pour tes nombreux fans ?
mon mail est :
toopy4ever@yahoo.fr. pour des éventuels spectacles, bien vouloir contacter mon manager Berthe Kwedi au (237) 96 77 74 25.


Ton mot de fin ?
J’ai toujours surfer sur votre portail. Aujourd’hui, je suis heureux de faire votre rencontre, ça veut dire que mon boulot est suivi. Je vous encourage à aller de l’avant. Mon maxi est dans les bacs, achetez le. 

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