hello@kamermoov.com
dimanche, décembre 8, 2024
On Djoss

Collectif Sahel hip hop : sahel hip hop est là pour marquer son temps

Leur tournée nationale a officiellement été lancée le 11 avril dernier par un concert détonant à l’Alliance. Présent sur à ce spectacle d’une qualité impeccable, Kamerhiphop.com en a profité pour  aller à la rencontre de ses griots rappeurs d’un nouveau genre. Djabbar, dj kader et Princesse Kadidja nous disent tout sur le collectif, la tournée, l’album à venir et leur vision du hip hop kamer.


Kamerhiphop.com : Bonjour. Pouvez-vous présenter sahel hip hop aux internautes
Dj Kader :
Sahel hip hop est un groupe de jeunes artistes rappeurs, slammeur, graffitistes qui depuis 2005 développent des créations sur le hip hop et propose un répertoire afro-rap électroacoustique qu’on a baptisé « Rap sahélien ». C’est un style puise ses racines dans la tradition des peuples sahélien, un savant mélange de rap afro associé aux instruments traditionnels africains généralement retrouvés dans le sahel à l’exemple des flûtes peuls, de la darbouka, de la calebasse, du garaya, du hudu ou encore du kalangou… Bref il s’agit de quoi se plonger en plein cœur de la savane.


Un hip hop mboa bis en quelque sorte…
Dj kader : du hip hop tout simplement avec cette coloration sahélienne au niveau des musiques


Comment est né le collectif ?
Djabbar : Tout est parti de notre rencontre avec Calvin Yug et autres au cours de l’atelier formation ‘‘musique et oralité’’ organisé par l’alliance franco-camerounaise en juin 2008. Celui-ci nous permettra d’entrevoir très rapidement toute la dimension et la richesse culturelle de nos peuples et de ce que ceux-ci regorge comme originalités, mais non encore exploitées. A partir de là nous décidons donc de crée un collectif pour valoriser cette culture tout en nous créant notre propre univers dans un hip hop qui se veut universel et en gardant la couleur sahélienne par notamment l’usage des instruments traditionnels et l’oralité des griots et bergers vivant autour du fleuve Bénoué. C’est de cette motivation qui va débouchée sur tout ceci. Toute fois, 2H Records (producteur de Sahel hip hop. Ndlr) avait dans ses chantiers un projet de compile similaire à sahel hip hop mais faute de moyen il était au point mort. Aujourd’hui on peut dire c’est une partie de ce rêve qui se réalise à travers le collectif.


Pourquoi avoir choisi l’appellation sahel hip hop comme nom du collectif ?
Princesse kadidja : Le nom sahel hip hop traduit la savane de laquelle nous venons et c’est  aussi une dédicace au ‘‘north side’’


De combien de personnes se compose le collectif et qui sont-elles ?
Djabbar : Le collectif se compose de treize personnes. Il y’a des rappeurs tels que Djabbar, Princesse Kadidja, Cheik Abdoul, Abakar,  Babylaz & Kmikaz. Nous avons aussi des chanteuses à l’instar de Fanta, Emelyne, So’lange et une slameuse en la personne de Faouzia.  A côté nous avons un beat maker et ingénieur son en la personne de Dj kader, et enfin un régisseur lumière Zab la plume.


Comment est organisé le travail au sein du collectif ?
Djabbar :
Le collectif est managé par un administrateur qui fixe les objectifs  à atteindre et gère l’image du collectif. Le coté technique et artistique est l’affaire de dj Kader qui compose les musiques, et deux fois par semaine les membres se réunissent pour deux séances de répétions collective à l’Alliance franco-camerounaise qui depuis 2008 accueille le collectif dans le cadre d’une résidence artistique.


Vous serez en tournée dans les Centres culturels français et les Alliances peut-on en savoir un peu plus sur cette tournée nationale ?
Dj kader : En effet, Sahel hip hop sera en tournée dans le réseau des CCF et les Alliances du Cameroun, une tournée qui a débuté le 11 avril par un concert dans notre fief Garoua et va se poursuivre le 2 mai à Maroua, le 25 septembre nous serons à Yaoundé, le 1er octobre on jouera à Buéa et en fin le 3 octobre on clôturera par Dschang. C’est une aubaine pour nous car nous serons les premiers artistes rappeurs originaires du Nord à faire une tournée nationale. Et déjà celle-ci se prépare activement et nous promettons beaucoup de surprise au public.


Comment avez-vous vécu ce premier face à face avec la public et qui de surcroît était le votre ?
Princesse Kadidja : Plutôt bien dans l’ensemble on peut dire. Vous avez vu de vous-même il y’avait plus de 500 personnes, le public était charmant et là où nous avons été vraiment touché c’est lorsque nous nous sommes rendu compte toute la salle était débout pour vraiment faire la fête et là nous s’est vu directe aux state ! On espère que cette ambiance on l’aura dans les autres villes.


Et à quand l’album ?
Dj kader : C’est vrai que au départ l’objectif à l’issue de l’atelier ‘‘musique et oralité’’ était la production d’une compile, et c’est toujours d’ailleurs d’actualité. Cependant, il y’a eu quelques changement entre temps  et je profite pour dire que le maxi ‘‘croisière sur la Bénoué’’ est disponible et sera officiellement présenté au public le samedi 18 avril en conférence de presse à l’Alliance à 16 heures.


Peut-on en savoir un peu plus au sujet de la coloration musicale, des thématiques de cet album ?
Dj kader : ‘‘Croisière sur la Bénoué’’ sera un album d’un nouveau genre car éclectique et abouti et donc la force la force résidera dans le choix des productions, l’authenticité et la maturité des artistes, la pertinence des écrits et l’originalité des musiques. Les thématiques auront surtout pour cible les jeunes à qui sahel hip hop s’adresse car ce projet c’est surtout la conscientisation des jeunes camerounais, un appel à  la réflexion et une invitation à un retour aux valeurs traditionnelles ceci dans une société en pleine dépravation des mœurs.


Quels rapports entretenez-vous avec les autres hip hoppeurs du bled de Douala, Yaoundé…
Djabbar :
on est en contact permanent avec pas mal de mc’s, de structures et de promoteurs. Beaucoup apprécient ce qu’on fait et certains nous proposent même des featuring. En 2008 Kadidja avait été invitée au festival couleurs urbaines et là on a rencontré pas mal des gens qui étaient stupéfiaient quand ils ont vu tout ce qu’elle pouvait faire sur scène. On profite pour justement remercier quelques personnes de ce coté là : Corry, Holly Nixon, Aziz, Idrissou, Layone, Eric christian, Chrys…



Quels sont les projets futurs du collectif  après la tournée et l’album ?
Dj kader : Pour l’instant on est à fond dans la préparation de la tournée et la sortie du cd mais bien sûr on réfléchi aussi sur la suite du projet notamment un deuxième volume de sahel hip hop et d’éventuels concert au Tchad où on est aussi sollicité.


Que pensez-vous du site kamerhiphop ?
Princesse Kadidja : Une belle aventure que nous saluons et encourageons. Le hip hop kamer a besoin de plus de visibilité et kamerhiphop va justement dans ce sens.
Djabbar : Je pense que c’est une preuve que le mouvement hip hop kamer se professionnalise et cela n’est qu’une bonne chose. Kamerhiphop ne lâchez pas l’affaire !


Un dernier mot pour la fin ?
Dj kader : Merci à ceux qui croient en la jeunesse, une nouvelle aube se lève pour le hip hop kamer et sahel hip hop est là pour marquer son temps.
Djabbar : Merci à l’Alliance franco-camerounaise, Johanna Gardrel, Kamerhiphop.com,  l’Equipe du sud et ceux qui chaque jour visitent notre page :
www.myspace.com/collectifsahelhiphop


Contact : 96 07 75 24

Leave a Response