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vendredi, avril 26, 2024
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Habib : « Je veux vivre de mon art… »

Enseignant de formation « je suis professeur de Lycée Technique de formation, j’ai enseigné 4 ans au lycée Technique de Mora et depuis quelques temps je bosse au Ministère de l’environnement » nous a-t-il confié, Habib est un rappeur sorti des écuries Gislain Music. Après avoir collaboré dans pas mal de projet dans ce label, il est en phase de sortir son album qu’il intitule « garde espoir », la raison ? « C’est un message que je passe à tous les jeunes qui ont perdu la foi. Ils doivent savoir que l’espoir fait vivre et contribue à notre réussite. Aujourd’hui j’ai réalisé une part de mon rêve parce que j’ai toujours été optimiste, j’ai cru en moi et surtout en l’action du très puissant. En effet, celui qui n’a pas d’espoir doit cesser de vivre. ». Nous l’avons rencontré, il nous parle de ses projets.


Kamerhiphop.com : salut Habib en quelques mots peux tu te présenter à nos internautes ?
Habib :
Big up, Habib du bled,  jeune rappeur camerounais  âgé de 27 ans et originaire de l’Ouest.


Pourquoi le pseudo  d’Habib ?
D’abord pour faire honneur à un pote qui m’a tellement encouragé à faire de la musique. Ensuite, il est important de savoir qu’il y a des chrétiens et des musulmans qui se nomment ainsi (Habib, ndrl). Tout le monde s’y reconnaît peu importe la religion, le pays et le continent.


Pourquoi  le rap plutôt que d’autres rythmes ?
Je fais mieux le R.A.P que d’autres musiques. C’est une culture dans laquelle j’ai grandi. C’est la musique des jeunes  et mon public cible est au préalable la jeunesse. A mon avis, R.A.P veut dire Regarder, Analyser, Parler. C’est le canalisateur de mes expressions, le meilleur moyen d’exposer des problèmes, de proposer des solutions, de faire danser et d’apporter l’émotion.


Depuis quand t’es dans le hip hop ?
C’est depuis neuf ans que j’écris mes propres textes mais mon amour pour cet art remonte dés mon tendre  enfance.


Et tes débuts dans cet univers ?
Comme je vous l’ai dis, je suis accro du son depuis tout gosse. Dès l’age de 10 ans avec le soutient de mes parents, je dansais sur les musiques de Mickael Jackson accompagné de mes frères et sœurs pendant les fêtes de fin d’année de mon école (Ecole Catholique Saint Pierre de Foumbot, ndrl) et les congrès annuels organisés par les jeunes de mon village. En 1993, au Lycée Bilingue de Foumbot, j’ai continué d’apporter cette chaleur pendant les kermesses et soirées culturelles de mon établissement tout en restant connecté aux sons de hip-hop de la chaîne musicale MCM où je découvre certains artistes américains qui m’ont fait aimer d’avantage le rap (2 pac, Notorious BIG, Dr Dre, Snoop, Coolio, Warren G, Ice cube, MC Hammer, ndrl…). J’ai saisi le micro pour la première fois en 1998 pour interpréter en play back les sons des groupes et ténors du R.A.P français de l’époque (N.T.M, I’AM, K.D.D, DOC Gynéco, Mc solaar, ndrl…) dans une boite de la ville de Foumbot nommée « le Mikado night club ». En 2000, j’ai  été sollicité pour faire partir d’un groupe de rappeur nommée Hautension crée par DJ uptempo du Mikado night club. Ce qui m’a motivé d’écrire mes propres textes, de faire des concerts et le tour des radios de la Région de l’Ouest cameroun.


Apres l’obtention de mon BAC en 2001, ma réussite au concours de l’E.N.S.E.T de Douala (Ecole Normale Supérieure d’Enseignement Technique) m’a contraint de quitter ma ville d’enfance pour la capitale économique. Après 2 ans d’étude et d’observation, j’ai décidé de me joindre à une association des rappeurs de B.A.L.I nommée Haute Pression (HP).


En 2003, c’est à travers les projets de cette association que j’ai effectué mes réels débuts en studio principalement celui de Gislain music « G-Music » sis à B.A.L.I, où je rencontre mon producteur. A ma sortie de l’E.N.S.E.T en 2004, j’ai été affecté au Lycée Technique de Mora dans l’Extrême Nord du pays mais cette distance ne m’a en aucun cas empêché d’écrire des chansons et en participant à certains spectacles où j’étais sollicité.


En 2007, un grave problème de santé m’a brusquement éloigné de la scène. J’ai gardé la tête haute puisqu’en 2008, j’ai retrouvé la forme et finalisé par la suite mon premier album tout en obtenant par la grâce de Dieu une promotion pour le Ministère des Forêts et de la Faune à Yaoundé où je bosse et réside actuellement.


Comment s’est passé ta rencontre avec Gislain, ton producteur ?
C’est à la suite de plusieurs maquettes personnelles, séances d’enregistrements de l’association Haute pression au studio G-Music qu’est né entre lui et moi un projet d’album solo et un lien fraternel qui va bien au delà de la musique.


Au jour d’aujourd’hui, quelles sont tes réalisations ?
J’ai enregistré plusieurs maquettes que je ne peux lister (Afrique, comme un soldat, on y croit feat LA GOUTTE « ex-groupe de Myster B et Obidy style », ma réalité, c’est ainsi qu’on vit…).Sans oublier celles du groupe Haute pression (courage, seul…).


 « Ma réalité » fût le titre de mon premier vidéogramme. Ensuite j’ai participé à la réalisation de celui du groupe Real Team sur le titre « Des champions » dédicacé aux lions indomptables du Football qui regroupait Francky p, Big Bzy, Balafon Kunta,Obidy style et P klaus. Actuellement le clip intitulé « Garde espoir » de mon premier album est  disponible sur le site www.youtube.com  et www.myspace.com/habibdubled.


J’ai presté à plusieurs spectacles dont les plus importants sont :
Foire exposition de l’Ouest en 2000 à la pelouse de Bafoussam, Concours de la chanson mutzig en 2000 à l’esplanade du marché de Foumbot, West AZAZ en 2001 au Cinéma l’empire à Bafoussam, Kamer Rap de la Radio TBC en 2003 à Yaoundé, Big Boss 1 et 2 en 2004 à la salle du show time à Douala (ndog-bong), Match de gueule en 2004 au collège de la salle à Douala , Mirapolis en 2004 à Bonamoussadi, show du Dealer de Reggae RTM en 2005 à Douala, Kamer rap underground RTM en 2005 au cinéma le Wouri à Douala, Kamer Groove en 2006 à la base elf de Douala ; Mon premier clip intitulé « Ma réalité » a fait le tour Des chaînes de télévision locale (CANAL 2, Five TV, STV, Equinoxe TV, ndrl) et sites Internet de hip-hop comme
www.kamerhiphop.comet www.camerhha.com.


Il parait que tu prépares ton album ?
Sisi, je prépare mon album, pour dire vrai il est déjà prêt. Il sortira le moment venu et il s’intitulé « garde espoir ».


Pourquoi l’avoir intitulé ainsi ?
C’est un message que je passe à tous les jeunes qui ont perdu la foi. Ils doivent savoir que l’espoir fait vivre et contribue à notre réussite. Aujourd’hui j’ai réalisé une part de mon rêve parce que j’ai toujours été optimiste, j’ai cru en moi et surtout en l’action du très puissant. En effet, celui qui n’a pas d’espoir doit cesser de vivre.


En quelques mots parle-moi de cet opus…
C’est un opus de 13 titres enregistrés, mixés et masterisés au studio G-Music. Les thèmes que j’aborde sont les suivants :
L’espoir à travers le titre phare « Garde espoir » où je conseille les jeunes désespérés tout en leurs rappelant les réalités du quotidien. L’émotion avec « telle mère… » Que je dédicace à ma mère et aux mamans du monde qui contribuent  malgré tout à la réussite de leurs enfants. L’amour avec « laisse parler ton cœur » qui évoque le problème de sincérité en matière de sentiments et « amour des miens » où j’exprime ma souffrance pour le bonheur des miens.  L’ambiance avec « in the party » et « sur la piste » où j’invite mes filles et mes gars à se défouler au détriment des soucis de la vie.
L’illusion avec « j’aurai du fric » parce que les rêves peuvent être à un moment donné une vraie source de motivation pour la réussite. L’égo trip avec « Habib » où je me présente et le bonus track « au micro » où je révèle mes objectifs spécifiques dans la musique.


Quels sont les différentes collaborations ?
Tous les intrus ont été programmés par mon producteur Gislain. Ceux-ci ont été embellis par des instrumentistes talentueux de l’heure (Alain oyono le saxophoniste et martien le guitariste, ndrl). Sydney le vainqueur de l’Africa star et Gaëlle wandje y ont apporté leurs belles voies dans les refrains de certains morceaux. Je ne peux oublier la présence du groupe frères de sang (lord eriko et cha-b the fresh) qui ont représenté valablement la famille de B.A.L.I.


Quelles sont les orientations musicales ?
Cet album révèle mon amour pour la musique. Il est classique parce que des musiciens talentueux y ont apporté leurs touches magiques. C’est ainsi que des instruments comme la guitare acoustique, le piano et le saxophone apparaissent sur dans certains titres. En effet, mon souhait est de prester en live pendant mes concerts en étant accompagné d’un orchestre complet.


Quels sont tes sources d’inspirations ?
Je m’inspire de la vie et de la nature. Tant que j’écoute, je voie et je respire, je ne manquerai jamais d’inspiration.


Quelles sont tes influences musicales ?
De nos jours, je suis trop connecté au RAP américain parce que c’est une industrie. J’aime bien leur sens du business et la façon dont ils rendent universel le hip-hop. Les artistes tels Jay-Z, Diddy, Kayne West, 50 cent, Snoop, T.I, Rick Ross, Ludacris, Lil wayne… des Beat maker tels Switz bitz, Timbeland, Dr Dre, Pharell, Just Blaze… sont des modèles à suivre. J’aime bien écouter de la soul, du Jazz et la musique classique.


Quels sont tes projets à moyen et à long terme ?
Je prépare déjà mon 2e album solo, une mix tape et je prévois aussi produire des artistes. Pour le moment, je préfère garder le secret car mon album « garde espoir » sera bientôt dans les bacs et il faudra d’abord savourer aux délices des belles chansons qu’il comporte et on en reparlera.


Quelles sont tes ambitions ?
C’est de vendre le maximum de CD, faire des concerts. En bref, je veux vivre de mon art. Je rêve de célébrité depuis le berceau et je souhaite être une idole ou un bon exemple pour les jeunes d’aujourd’hui et de demain. Je veux représenter le hip-hop kamer hors de nos frontières. Je veux être pour le rap camerounais ce que Samuel Eto’o est pour le football.


De quelle façon perçois tu le hip hop camerounais et celui venant d’ailleurs ?
Le hip-hop camerounais est embryonnaire si on s’en tient au nombre d’album produit. Pourtant il y a des artistes talentueux et un public connaisseur. Il y manque des producteurs, des distributeurs, des sponsors, des mécènes et des concerts pour que tout explose et envahisse l’Afrique tout entière.
Ailleurs, je suis fasciné par la créativité qui existe dans le hip-hop américain et parfois de la qualité du message contenu dans certains rap français.


Qu’attends-tu du rap ?
J’attends du rap une récompense orale « le merci », spirituelle « la reconnaissance »
Et matérielle « le fric ». Le hip-hop est un champ de bataille où j’ai choisi de semer mes idées pour récolter le bonheur donc chacun doit y trouver son compte.


Quelles sont tes passions en dehors de la musique ?
J’aime le sport (le football, le basket-ball, le tennis…), les jeux vidéo sur Playstation et les grands restaurants.


Quelques contacts utiles ?
Gislain music: 99747342 / Habib : 99376456 / 
habibdubled@yahoo.fr / www.myspace.com/habibdubled / www.habib-du-bled.skyrock.com.


Ton mot de la fin ?
L’album est pour bientôt et toutes les dispositions sont déjà prises pour qu’il soit proche des fans. C’est un classique qui certainement plaira aux oreilles des profanes et des mélomanes. 

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