Sultan Oshimihn : « A la base, Red Zone était crée pour devenir la branche reggae de Zomloa… »
1996 – 2011, cela fait quinze ans. Eh oui, cela fait quinze ans que le label Zomloa Recordz a été crée par DJ Bilik. C’est un événement qui sera fêté en grande pompe. « Nous comptons fêter cet anniversaire au mois de Novembre avec toute la communauté hip hop du bled » dit son Manager General. Partenaire de cet événement, chaque semaine jusqu’au mois de Novembre, kamerhiphop.com donnera la parole aux anciens membres du label et aux acteurs majeurs du hip hop kamers. Nous commençons cette série par Sultan Oshimihn qui a passé 5ans au sein du doyen des labels hip hop kamer.
Bonjour Sultan, comment s’est faite ta rencontre avec DJ Bilik ?
Bonjour Idy et à tous les internautes de kamerhiphop.com. J’ai rencontré DJ Bilik en 1994 au Malibu (une boite de nuit de Yaoundé, NDLR), le rappeur kamer de la diaspora King B faisait les sélections pour un concert. DJ Bilik faisait parti à l’époque du mythique groupe Umar CVM (avec Tom Sepha devenu Rasyn et Joel Teek, Ndlr).
Quand as-tu intégré le label Zomloa Recordz ?
J’ai connu DJ Bilik à travers Tom Sepha (devenu Rasyn, NDLR) qui était son compère d’Umar CVM. On n’était pas loin, l’un de l’autre ; Tom habitait à Biyem Assi et moi à Mendong. Avec lui, on allait au studio zomloa, c’était en 1996. En 1998, je me sépare de mon groupe, Hearen State, je fais ma première maquette solo à Zomloa. Après son retour de France, Bilik m’appelle pour être partenaire de son label, et ensemble on crée le collectif Zomloa Familia.
Quel souvenir gardes-tu de ce label ?
Zomloa n’a pas été ce que ça devrait être, et j’espère qu’il sera ce qu’il doit être. Tant que Bilik est en vie, il y’a espérance, j’espère que ça ira mieux après tant d’années.
En 2002, tu as participé à la compile « Au pays de Kush », raconte moi l’aventure…
J’ai effectivement fait parti de la compile, mais à l’époque j’étais à l’université de Dschang. Je venais enregistrer puis je repartais. Après Bilik a fait le reste.
En 2004, tu quittes le label Zomloa et tu crées avec Shamahn « Red Zone ». Tu t’es dit en partant : zomloa ne m’offrait plus grand-chose ? Ou il était temps de passer à autre chose?
Effectivement, je m’étais dit qu’il fallait passer à autre chose. A la base, Red Zone était crée pour devenir la branche reggae de Zomloa. A l’époque, Bilik n’avait pas perçu la chose, je l’ai fait avec Shamahn, DJ Stress et Charlie.
Cette année, le label fêtera ses quinze ans, alors un message ?
Un message ? Je serai opérationnel. Quand Zomloa est en action, je le suis également. Ça va être une grande fête, je serai là pour soutenir.