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mercredi, octobre 9, 2024
On Djoss

Ebene : « J’irai chercher David Guetta et T-Pain pour Ebenistree 2.0 ! »

La plume comme compagnon le plus proche, l’inspiration  2.0, il est à la solde de la musique depuis quelques années. Jeune et ambitieux, il se fait porter haut par sa passion unique et sacrée, le slam. Le vers identitaire et singulier, sur les écrans, il ne passe jamais inaperçu. Les vidéogrammes parfaitement travaillées, la technique particulière attachée à une envie incroyable de faire rayonner les couleurs de son Cameroun natal à travers le monde pour parler de son Cameroonian Dream. On pourrait dire que le slam camerounais à un nom « Ebene ».  Ebene n’est pas un style de bois connu. Mais, il renvoi aussi bien à la couleur de sa peau qu’à la force du verbe que possède l’artiste Ebene. Rencontré lors du concert de son ainé dans le milieu Hip Hop Camerounais, le slameur Ebene a accepté se livrer à nos internautes pour la sortie de son album et quelques mots sur Krotal.


Bonsoir Ebene, comment tu vas ?
Salam malekûm, ça va très bien !


Tu t’es frayé un chemin avec le slam dans cet univers 100% Hip Hop depuis un bout. Tu ne passes plus inaperçu car tu montes et on entend de plus en plus parler de « Ebenistree ». Qu’en est-il ?
Ebenistree sera le meilleur album, le plus lyrical de tout ce  que le Cameroun ait connu en termes de Hip Hop. Les slameurs comme moi, écrivent avec le cœur. Je ne vais pas dire que les autres rappeurs n’écrivent pas avec le cœur. Je veux dire que ce soit le slam ou le rap, le plus important c’est d’y mettre l’émotion et puis, on aura des musiques Hip Hop qu’on veut respectables. « Ebenistree » va s’inscrire dans la durée comme les albums qui sont des classics dans le Hip Hop camerounais. Voilà pourquoi, il a été murement réfléchi. 2010, nomination aux Canal d’Or, nomination au Ouaga Hip Hop Festival. Je crois qu’avec « Ebenistree 2.0 »  en 2013, c’est l’album de la consécration.


Là, on est carrément dans un univers complètement geek avec « Ebenistree 2.0 ». Pourquoi 2.0 ?
«Ebenistree 2.0» parce que mes musiques sont des voyages en fait. J’ai voulu dire aux gens que mon album n’est pas seulement pour les Camerounais ou pour les Africains. C’est aussi pour dire qu’on est à la pointe de la technologie. La musique n’est pas seulement celle de l’émotion, c’est aussi celle du numérique, celle du voyage à travers les cœurs, à travers des musiques jouées live et des musiques aux sonorités numériques, à la fois à la T-Pain, etc… Mais, avec ce même fond qu’on connait, très émotif, très porté sur la mélodie. Je crois qu’ « Ebenistree 2.0 », c’est pour dire ce n’est pas pour chercher uniquement des balafons, cette fois j’irai chercher des springs de David Guetta, de T-Pain. Le plus important est que le public puisse se reconnaitre dans ce que je fais et chaque artiste ou chaque auditeur qui m’écoutera puisse ressentir ce que moi je ressens dans la musique.


Quelle est l’avenir d’Ebene après la sortie de ton album ?
Il y’a un concert dès fin Juin au Centre Culturel Petit Tam-Tam. Et puis, il va s’en suivre une série de concerts. Des concerts de route parce qu’on va faire des concerts dans tous les carrefours de la ville de Yaoundé. Après, on va décider d’aller à Douala, pour faire pareil. On va faire des voyages à la pointe du cœur, donc ce sera des petits concerts en pleine rue, dans chaque carrefour, avec du matos, pour faire connaitre au public camerounais le slam, la musique engagée et surtout découvrir la musique d’Ebene, c’est le plus important.


Ok, le Hip Hop Kamer est réunit aujourd’hui pour fêter les 21 ans de carrière de celui qui est l’un des personnages avant-gardiste en la matière ?
Bah je pense que Krotal n’est plus que le point focal de tout le Hip Hop Kamer, il en est la plaque tournante, c’est le repère en fait. Moi, je crois que pour des jeunes artistes comme nous qui venons d’univers Hip Hop, il est naturel qu’on vienne s’imprégner de la connaissance et puis de l’art de maîtrise de la scène du grand frère Krotal.


Tu conviens tout de même avec moi qu’il n’est pas évident d’évoluer dans cet univers pendant autant d’années, vu qu’il a atteint la maturité. Quelle est ton avis à propos de toute sa carrière jusqu’ici ?
Krotal maintenant, c’est un père maintenant pour le Hip Hop. Il y’a tellement de maturité, tellement d’expérience dans ce qu’il fait et je crois que pour la jeune génération qui arrive, c’est un modèle et c’est vraiment un repère. Krotal maintenant, devrait nous encadrer, nous permettre d’acquérir cette expérience là. Donc, entre temps, Krotal m’a toujours soutenu dans ce que je fais, il a soutenu beaucoup de jeunes et je suis à même de le soutenir maintenant et c’est le moment de lui donner toutes les médailles et toutes les récompenses qui certainement, par le système en place, il n’a pas reçues.


Oui, la discographie de l’artiste Krotal est malgré le fil des années assez réduite par rapport à d’autres mais à chaque fois ce sont des thèmes assez poignants, forts qui marquent la culture camerounaise. Penses-tu que Krotal inspire autant de jeunes que toi aujourd’hui ?
Moi je vais dire que Krotal m’a toujours inspiré parce que c’est un savant mélange de la culture World Music et puis, un savant mélange des balafons de la forêt, des tambours et puis la musique Hip Hop en son terme en général. Quoiqu’il en soit, nous serons toujours inspirés par Krotal parce que c’est lui qui a su nous imprégner de la culture camerounaise et de ce Hip Hop qui est à la fois savant. Déjà krotal nous a toujours inspiré et il continuera de le faire. Concernant les deux albums, il faut dire que ce n’est pas deux petites choses, pour les faire, il faut se préparer. Il a été à la source de beaucoup d’albums au Cameroun en termes de Hip Hop… Krotal a des centaines d’albums en terme de collaboration, d’aide, de donation et musicalement. Il est ingénieur de son, il a beaucoup de projets, ça se compte par centaines. Si on énumère tout ce sur quoi il a travaillé et, s’apprête à travailler. Krotal, c’est deux albums de voyage personnel et une centaine d’albums en termes d’ouverture musicale pour le peuple camerounais.


On se rend compte en échangeant avec toi, Ebene que dans ta tête, ça va 100 à l’heure, et on te souhaite bonne chance et beaucoup de bonheur pour la suite de ta carrière.
Merci surtout à CulturEbene, merci à tous les internautes qui nous suivent et le plus important, c’est de garder la foi. Quoiqu’il en soit le Hip Hop Camerounais, ce ne sera jamais le Hip Hop nigérian et je crois que le c’est important de garder l’identité qu’on veut propre à tous les Camerounais. Et j’aimerais que tous les Camerounais adeptes de Hip Hop, gardent leur identité. Salam malekûm !



 

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