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mercredi, octobre 9, 2024
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Pol’anry Franck Ndoumbe Moukouri : « Tu dors ta vie dort » appelle la jeunesse camerounaise au travail

Depuis quelques temps, certaines villes camerounaises grouillent aux couleurs des tee-shirts portant l’inscription « Tu dors, ta vie dort ». Un nouveau concept de la Street wear local. Nous sommes allés à la rencontre de son promoteur pour mieux comprendre ce concept ainsi que ses visées futures.

Tu es à l’origine de plusieurs concepts dont le dernier en date baptisé « Tu dors ta vie dort ». A quoi cela renvoie ?
« Tu dors ta vie dort » renvoie simplement au travail parce que la jeunesse camerounaise, à mon humble avis, se trouve délestée de toute énergie, de toute motivation. Elle se laisse plutôt porter au gré du vent de la fainéantise. Elle veut des beaux jours au soleil sans travailler et en fin de compte, elle passe le reste de son temps à envier les autres qui ont investi toute leur énergie et leur temps dans le travail.

Quel type de travail voulez-vous véritablement valoriser dans ce concept ?
Réellement dit, je voudrais conscientiser la jeunesse en lui faisant comprendre que si elle dort, sa vie va dormir. Malheureusement, nous avons lancé le concept un peu plus-tôt. Sinon, j’aurai plutôt émit le slogan : « Tu dors, ta vie ronfle». Nous demandons aux jeunes de ne pas dormir parce qu’on aura tout le temps de le faire, éternellement, après notre mort. Pour l’instant, on n’a pas ce temps-là. On doit le consacrer au travail ; le travail bien fait. Il faudrait que tout le monde se mette au travail, quel qu’il en soit : balayeur de rue, éboueur, cadre d’entreprise, journaliste, étudiant, élève… On doit juste bien faire ce qu’on a à faire. Si on dort sur ses lauréats, au moment du réveil, il sera trop tard.

Dans cette jeunesse, y a-t-il une tranche particulière que tu cibles ?
En toute honnêteté, le concept touche tout le monde parce que chez nous, on est jeune de 7 à 77 ans. Seulement, la cible première concernée est la tranche comprise entre 15 et 30 ans. Cela n’exclut pas nos parents parce que c’est un métier d’être femme au foyer, chef de famille. Car, si mon père dort, ce sont nos vies prendront un coup dur puisque nos vies viennent de la sienne. Si sa vie dort, nous n’aurions pas d’éducation, nous serons des flémards, etc. Donc, tout le monde est concerné en fin de compte.

On a ouïe dire que ce concept sera accompagné d’une musique. De quoi s’agit-il ?
Vu que ce concept a été mis sur pied par notre label « Offishal Private » qui est l’un des précurseurs de la Street wear au Cameroun, on a débuté par, ce qu’on sait bien faire, à savoir la Street wear, à travers des tee-shirts. En plus de ça, on a décidé d’aller plus loin parce qu’on dit si bien que : la musique adoucit les mœurs. C’est un langage universel. On pense donc qu’on pourra toucher tout le monde à partir de la musique. On a donc mis sur pied un single intitulé « Tu dors ta vie dort » pour davantage vulgariser notre message.

Et la sortie de ce single… ?
Elle est prévue pour le 14 janvier 2014 à 14h. Cette date n’est pas anodine. Simplement parce que nous sommes en 2014, janvier parce que c’est le premier mois de l’année synonyme de premier single et premier produit musical proposé par notre label. Ce single annonce les couleurs de notre travail et accompagne le concept ainsi que les produits dérivés.

Donc, vous vous positionnez dorénavant comme une figure de proue de cette jeunesse que vous incitez au travail… Alors, Pol’Hanry devient finalement une référence, une légende ou un conseiller de la jeunesse ?
Une légende ? (Rire). Je suis encore vivant. Un conseiller pour la jeunesse, c’est probable. Mais je voudrai être un modèle pour ces cadets. Les gens doivent comprendre que je ne dors pas et c’est dans mon état d’insomniaque que j’ai mis sur pied ce concept. Avant ça, il y a eu d’autres sur lesquels j’ai collaboré avec des artistes tels que Duc-Z, Sultan Oshimihn… Il y a le concept que tout le monde connait : « On peut réussir au pays » sur lequel on a moins travaillé. Avant de montrer maintenant que je peux m’en sortir au pays, il fallait que je montre à la jeunesse comment j’ai fait, en évitant de dormir. Je suis à l’image de Jean Baptiste qui vient aplanir les sentiers de ceux qui me suivront.
©
Camerpost.com : Entretien avec : Frank William BATCHOU

 

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