Acteur et Réalisateur ivoirien, Djakis Diarra vit depuis quelques années aux Etats Unis. Le réalisateur du film culte « Ultimatum » nous a accordé cette interview, au menu : sa jeune et riche carrière, le cinéma africain et pas d’autres sujets.
Bonjour Djakis Diarra, merci de répondre aux questions de culturebene, en quelques mots pouvez-vous vous présenter à nos internautes ?
Salut à toute l’équipe de culturebene salut également à tous les lecteurs. Je suis Djakis Diarra jeune acteur/Réalisateur ivoirien vivant actuellement aux Etats-unis.
Comment êtes-vous arrivé dans le7e art ?
Depuis ma tendre enfance j’ai été influencé par les films de Bruce Lee, de Jean Claude Vandame et j’en passe, devenu adolescent et disciple karateka, je fais la rencontre d’un cinéaste américain venu à Abidjan pour un projet et je fus accueilli par ce dernier auprès de lui afin de l’assister. Je comprends aussitôt le mécanisme de réalisation d’un film. Lorsque mon ami américain rentre aux États-Unis je décide de réaliser mon propre film.
Vous êtes acteur, réalisateur… quel est le métier qui vous sied le plus ?
C’est difficile de choisir car je peux facilement passer de l’un à l’autre avec aisance certains m’apprécient comme acteur et d’autres comme réalisateur mais la plupart ne se pose même pas la question ils aiment ce que je fais c’est tout (rire).
Il y a 10 ans vous vous êtes lancé dans le métier avec le film « Ultimatum », racontez-moi l’aventure ?
En effet, comme je le disais plus haut c’est après avoir été assistant d’un réalisateur américain à Abidjan que je suis contaminé par le virus du cinéma et c’est durant la dure crise ivoirienne que je trouve mon sujet à aborder: Le phénomène des miliciens qui sévissait dans nos quartiers. En faire donc un film d’action est devenu un challenge que mon équipe et moi voulions relever à tout prix.
Il se raconte que « Ultimatum » vous a couté 0 franc et vous a ramené du succès ?
Tout à fait. C’était un coup d’essai et c’est devenu un coup de maître. On a été à de nombreux événements et festivals dans le monde, invité sur de grandes chaînes de télé et surtout remporté de prestigieux prix tout cela grâce à la détermination de mon équipe et ma modeste personne. Cependant, il faut noter qu’on a été rejoint en cour de route par des personnes au grand cœur qui nous ont soutenu telles que les Ministres Cissé Bacongo, Konate Sidiki, le Ministère de la culture de Cote d’Ivoire, des Canadiens Mr Jérome Moura et Carmen Morin Eric Sekongo et la RTI, Africa 24 également des grands frères à defaut de citer tout le monde qu’ils sachent tous que nous sommes vraiment reconnaissant et je ne cesse de leur dire merci.
Dix ans plutard, êtes-vous satisfait de votre parcours ?
Absolument. On a voulu essayer certes mais on n’y croyait fort on n’avait cependant pas imaginé cette ampleur et l’écho que cela a eu non seulement en Côte d’Ivoire mais au-delà de nos frontières.
Quel regard portez-vous sur le cinéma africain ?
Je pourrai le dire sans équivoque que le cinéma Africain est en plein boom, vous constatez que les télé novelas qui autrefois inondaient nos chaînes africaines rivalisent maintenant avec les séries africaines de haute qualité mieux, il est désormais extrêmement rare de ne pas voir de films africains et des cinéastes africains dans les grands rendez-vous du cinéma mondial de plus, les salles de cinéma sont de plus en plus fréquentées, reste à continuer à travailler plus pour produire des films qui vont fidéliser et rassurer les africains avec nos productions.
Connaissez-vous le cinéma camerounais ?
Pas vraiment mais j’aperçois de bonnes productions camerounaises et j’en ai écho comme preuve, j’avais écho du premier film commando camerounais qui avait été projeté ici aux États-Unis c’est super et j’ai énormément foi au cinéma Africain dans toute sa plénitude.
Avez-vous eu à travailler avec les camerounais sur vos différents films ?
Pas encore mais pourquoi pas ce serait une belle expérience additionnelle.
Quels sont les films que vous pouvez regarder sans vous lacer ?
Je suis un amoureux de très bon films d’actions, moi-même étant ceinture noire 3em Dan tous les films de la trempe de Matrix, Ipman et de très beaux films d’aventures comme « Le hobbit » sont toujours un régal pour moi. Sinon dans l’ensemble j’aime regarder tout type de films, car on apprend toujours quelque chose de nouveau et c’est bien pour notre propre évolution.
« Je suis un jeune africain et je souhaite me lancer dans le monde du cinéma », quels conseils pouvez-vous prodiguer à ce jeune ?
D’être vraiment sûr que c’est ce qu’on veut faire car au-delà de la beauté du métier et de l’admiration que les gens ont pour nous c’est un monde sans pitié où la concurrence est rude et les conditions escomptées arrivent rarement comme on le veut mais si vous le faîte avec une réelle passion vous encaisserez jusqu’à écrire votre propre histoire et marquer votre temps.
Arnold Schwarzenegger ou Sylvester Stallone ?
Pour moi les deux sont quasi similaires mais s’il faut nécessairement faire un choix je dirai Sylvester Stallone (Sourire).
Steven Spielberg ou Francis Ford Coppola
Steven Spielberg.
Dans 10 ans où voyez-vous le cinéma africain ?
Je vois le cinéma Africain encore en pleine mutation avec quelques pépites d’or comme productions qui surprendront le monde et on va en faire partie InshaAllah.
Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter pour 2020 ?
(Rire). Beaucoup de productions en tant qu’acteur et en tant que réalisateur entre l’Afrique, les États-Unis et le reste du monde le tout couronné de prestigieux prix.
Quelques contacts utiles ?
Oui, quand tu as la chance de travailler et de vivre le cinéma aux États-Unis se créer un carnet d’adresse solide devient un truc normal.
Je remercie toute la rédaction de Culturebene à tous vos lecteurs pour cette interview.