
RODWYN exprime son ras-le-bol sur kamermoov ; en effet, l’auteur de BOOM SHAKA vient de commettre un new single intitulé BAYAM SELLAM. Ce projet qui met en avant les commerçantes dans les marchés du Cameroun et leur rôle primordial dans la société, vient également mettre en garde les tchinda qui calculaient les do de l’artiste. Le bro nous tell qu’on laisse les ways qu’il est « mbenguiste » et qu’il a les do. Il ndem ça très mal et dit qu’il est un waaar man, un hustler. Donc c’est fini, Rodwyn ne farote plus pour rien ; il faut work pour win son jeton…
Mollah c’est how ?
Je suis au mboa type; et toi-même ?
Voici mes restes dis donc… Sinon, tu es back depuis quand ? On nyè seulement le nouveau clip à la télé mais tu ne nous a pas fait signe ; est-ce que c’est une vie ça ?
Wèèèèh bro c’est le time (Ddl). Si je fais signe à all le moto est-ce que je vais supporter le retour mollah ? Mais je suis là from deux mois déjà et j’essaye de trouver mes repères petit à petit.
En tout cas on aura le temps de sat un day ; pour l’instant djoss nous de ton nouveau projet.
Le titre c’est BAYAM SELLAM et c’est un single ; toi-même tu know que c’est pas facile. Nous sommes tous des waaar man. En fait BAYAM SELLAM c’est aussi le programme que je compte dérouler et qui consistera à ramener de la marchandise du port pour le ghetto. Je me suis inspiré des BAYAM SELLAM à qui je dis merci car c’est grâce à leurs efforts que tout le pays mange à sa faim, ce sont des HUSTLERS comme je les appelle : des BATTANTS et BATTANTES. Mon travail est de chercher ce dont les camerounais ont besoin afin de le leur distribuer, et la musique vient juste véhiculer ce message et intervient comme moyen de promotion de ce que je fais.
On remarque que tu work avec une nouvelle équipe ; que s’est-il passé ? L’ancienne ne te convenait-elle plus ?
Je vais juste dire qu’il n’y a pas eu un problème en tant que tel avec l’ancienne équipe, mais j’avais remarqué qu’on faisait un travail un peu superficiel. Là je suis rentré dans les racines avec des gens qui comprennent ma vision. Des gens qui ne veulent pas le làlàlà, ou bien se faire les poches. Avec la nouvelle équipe on travaille les bases, on se crée un vrai public, on travaille également mon image. Je compte véritablement investir même les lieux les plus insoupçonnés avec mes prods : les bars, les snacks, les kermesses, les mariages, bref partout. Je ne veux plus cette identité qu’on m’a collée : celle du mbenguiste qui kèm, sort les do et après il go. NON !
Mais tu es un mbenguiste nooon il faut chou les do père !
Non oooh c’est un faux way ; moi je veux le work, et non le genre : tu kèm à la radio tu farote l’animateur il te joue deux fois et il te basta. Tout ça c’est fini, je fais le terre-terre maintenant ; si les gens kiffent c’est bon et s’ils ne kiffent pas, BASTA !
Revenons sur Bayam Sellam ; est-il sur support physique ?
Non pour le moment les CD ne sont pas dispo ; je préfère le sortir avec l’album une fois. Sinon il est écoutable et téléchargeable sur le net. Tape seulement mon nom suivi du titre et tu seras servi.
On rappelle que c’est toi qui signe la prod…
Justement c’est moi-même, puisque je suis beat Maker. Mais j’ai aussi bénéficié de l’appui du studio THINK Art à Bruxelles avec mes bro Don Moja et DOLFA à qui je passe un big Up. C’est eux qui ont fait le gros du taff.
Mais s’il faille évaluer ton évolution, selon toi c’est quoi la différence entre BOOM SHAKA et BAYAM SELLAM ?
Disons juste que BAYAM SELLAM c’est de la TRAP music à l’américaine, mais la puissance du son (le 8008 en l’occurrence la basse dans le son) c’est du lourd. Pour maintenir le côté authentique comme j’aime bien le faire, on y a ajouté des sonorités pygmées. J’avoue qu’avant j’avais du mal à me trouver ; j’ai dû kicker du jamaïcain, de l’afro et là j’ai trouvé mon couloir et c’est le flow sur BAYAM SELLAM que je retiens car il est plus technique et plus lourd.
Tu as tell que tu te lance bientôt dans l’accompagnement d’autres jeunes artistes qui font du bon…
Déjà chapeau à tous les gars du mboa parce que le hip hop s’est développé et connait pas mal de mutations, ce qui fait que ça va très vite de nos jours. Vraiment je surkiffe car les gars taffent bien ; c’est la vitesse ! Aujourd’hui on voit la tension que génèrent JOVI et STANLEY –à qui je passe un big up- et pas mal d’autres. Bientôt je collaborerai avec certains. Je suis aussi en train de mettre en place tout un label qui aidera les jeunes, BSM (BAYAM SELLAM MUSIC). Mais je dois poser des bases solides car je ne voudrais pas prendre un petit au quartier et qu’après un an il soit dans la même situation ; il est important que je mette tout en œuvre afin qu’il change véritablement et que tout autour de lui les choses changent aussi. Le mener vers le soleil quoi.
Les contacts ?
En appelant le 672 35 02 20 ou le 696 93 95 59, ou en visitant ma page Rodwyn Officiel sur facebook, vous m’aurez facilement.
Par Dariche Nehdi