Le Pala Pala boy à Coeur ouvert sur kamermoov dans un entretien exclusive; Mister Ivo nous livre les dessous de sa rencontre avec Mani Bella, et son rôle dans la réussite de sa carrière. Contrairement à ce qu’ont laissé penser certains, le pala pala boy et la pala pala woman n’ont jamais eu d’histoire qu’une collaboration franche et professionnelle. Il faut lang la suite…
Le big Ivo, aujourd’hui tu portes le nom Pala Pala Boy, suite à la dédicace que t’a faite Mani Bella dans l’une de ses chansons. On aimerait bien savoir from quel moment, vous vous knowez ? Est-ce ta nga, ou juste une petite sœur que tu accompagne ?
Hum ! Pardon je dis déjà que ce n’est pas ma petite. Je n’ai d’ailleurs jamais eu l’intention de lui faire la cour, bien qu’elle soit une très belle femme…
Le big le way c’est que les gens voient une grande affinité…
Dariche laisse ton modèle là ; C’est juste que lorsqu’on décide d’accompagner un projet ou un artiste, il faut le faire avec un seul cœur. Tu voulais savoir comment on s’est know, maintenant je réponds. Mani et moi on s’est know par le truchement de Bertrand EBA qui est un ami à moi avec qui on a pris l’habitude d’échanger sur certaines questions artistiques. Un jour il s’est pointé et m’a confié qu’il avait une fille qu’il souhaitait me présenter ; j’avoue cependant l’avoir tourné pendant trois à quatre semaines avant de les recevoir car on n’arrivait pas à s’accorder sur le jour et l’heure du rendez-vous. Pour finir on s’est rencontré chez moi à Mballa II, j’ai vu la jeune fille (Mani Bella) aux côtés de Bertrand EBA, il y avait également Patrick Minko. C’est ainsi qu’on me la présenta. Il était question qu’on bosse sur son projet « Pousse La Vie ». On a regardé le clip ensemble et à la fin je leur ai donné mon avis franc ; je leur ai dit que moi je sens plus le titre « Kongossa » car « Pousse la vie » ne me dit rien. Mais vous savez, quand les gens sont sur une logique et ont déjà calé leur plan de promo, l’avis extérieur ne compte pas toujours. Je me souviens très bien de l’engagement que l’on avait pris ce jour-là… Bref, on s’est décidé pour la réalisation du clip « Kongossa » ici à Yaoundé, et après le tournage, nous nous sommes retrouvés une fois de plus chez moi mais cette fois là à trois : Bertrand, Mani et moi, on s’est tenu la main et on a prié.
A ce point ?
Aaah oui ! Et je me souviens très bien avoir demandé par la suite à Mani Bella : Qu’est-ce que tu veux exactement ? Elle me répondit : « Je souhaite être très connue par ma musique ; je veux vraiment me faire un nom dans la musique et je sais que vous pouvez m’aider ». C’est ainsi qu’on s’est remis à prier, on a tout placé entre les mains du Seigneur. Puis on a collaboré ensemble. Ça n’a pas toujours été facile, elle avait cette rage et cette envie de réussir qu’il arrivait que les choses ne se passent pas comme elle le souhaitait, et les petits frottements naissaient au point où on s’engueulait car elle voyait en moi celui qui disait toujours : Non il ne faut pas faire ci ou ça, c’est pas le moment de faire ceci, ici ça ne va pas du tout il faut arrêter etc. Or je le faisais pour son bien, car pour moi un ou une artiste qui veut se forger une image, doit absolument tenir compte de certaines choses (fréquentations, manière d’être, façon de se tenir en public).
Et que retiens-tu de cette époque particulièrement, quant à son comportement ?
Très honnêtement, Mani a toujours été assidue ; il me souvient que je lui demandais parfois de passer à 15h, mais elle s’arrangeait à être là à 13h, or très souvent je finissais par la rencontrer vers 19h. Elle faisait vraiment preuve d’une patience rare. Je la vois encore, assise de l’autre côté de la baie vitrée, attendant sagement et patiemment que je boucle mon Hit Parade, avant d’être reçue.
Le big, on voit que tu es touché quand tu djoss de Mani…
C’est vrai, quand je parle de Mani c’est une histoire personnelle, et qui me touche ; je ne peux que dire que je suis fier d’elle, je suis fier de ce qu’elle fait, de ce qu’elle a réalisé jusqu’ici. Elle aura toujours mon soutien le plus total.
Aujourd’hui Mani Bella a une renommée internationale ; forcement elle voit là un rêve réalisé et accompli, mais le plus difficile est là : « se maintenir ». Alors quel conseil lui donnerais-tu à cet effet ?
Dans tout ce que l’on fait, on se doit de se maintenir sinon la chute est toute à côté ; alors il faut innover, car même toi Dariche, si tu n’innove pas forcement tu te ferras oublier. Moi-même avec mon petit niveau de présentateur je suis appelé à innover sans cesse pour fuir la monotonie. Maintenant, le conseil que je lui donnerais, c’est de ne jamais oublier d’où elle vient, ne jamais oublier les personnes avec qui elle partageait les plats de beignets-haricot, pareil pour ceux qui étaient là au départ. C’est vrai, le showbiz est un univers très dynamique et hyper concurrentiel où chaque artiste est dévoré par une volonté d’aller toujours plus haut ; et forcement dans cette logique, à chaque fois qu’on franchi un palier, on rencontre des personnes différentes, alors on se doit d’être attentif et très observateurs pour ne pas se perdre. On se doit d’être vigilant parce que beaucoup ne viennent pas pour vous permettre de grandir encore plus, mais dans le but de profiter de vous.
Mr Ivo a-t-il recours aux protections mystiques pour se maintenir au top et éviter les coups des ennemis ?
Pour te dire la vérité, la dernière fois que je suis entré chez un marabout c’était quand je faisais la classe de 6ème et c’était sur instruction de mes parents qui voulaient absolument qu’on me « blinde » ; tu sais ce que c’est… Mais j’avais toujours des problèmes avec ces gens car je disais toujours à mes parents : Ces gens nous trompent ne les écoutez pas. Dieu seul est la solution de tout et pour tous. Sinon, apprenons à respecter les autres, entre confrères, respecter les aînés mais aussi et surtout les jeunes car c’est ça le challenge aujourd’hui ; faudrait pas que l’on se retrouve dans un conflit générationnel qui ne profite à personne. C’est pas bien de dire : « Les jeunes se comportent mal », il faudrait aussi se demander : « Qu’est-ce qu’on leur a fait pour qu’ils se comportent de la sorte ? Quelle est notre attitude vis-à-vis de ces jeunes ? »
Big Up Ivo
Aka, on continue où ?
Le big je n’ai rien, mais sit u peux, invite; promis, la prochaine fois c’est moi qui règle.
N’est-ce pas ! Tu es bien hein Dariche.
Died de lap
Par Dariche Nehdi
