hello@kamermoov.com
dimanche, mai 4, 2025
BuzzFeatured

Le jour où Le Havre a laissé filer Eto’o…

Le Mercato d’été a ouvert mardi dernier. Histoire de marquer le coup, FF a décidé de revenir sur cinq transferts ratés par des clubs français. Cinquième et dernier épisode avec Le Havre, qui aurait pu attirer un certain Samuel Eto’o.

L’histoire commence dans l’Hexagone. Samuel Eto’o a 15 ans, à peine. «J’ai pris la mauvaise décision, comme tout jeune africain qui rêve d’aller réussir en Europe, avait raconté à l’époque l’international camerounais à la chaîne France 24. J’étais arrivé en France avec un visa de dix jours seulement.»

D’abord à Marseille. Puis Avignon, avant d’arriver sur Paris. «Je suis resté ici plusieurs mois. C’était un moment difficile car je n’avais pas de papiers. J’étais sorti de mon logement que deux ou trois fois car, à l’époque, tout le monde était soupçonné d’être un sans-papier. Et quand on vous attrapait, on vous renvoyait chez vous. C’était vraiment très difficile.» Le buteur tente pourtant sa chance au Paris-SG. Sans succès. Les dirigeants le renvoient vite chez lui. Eto’o finit par rentrer sur Douala, au Cameroun. Pas le choix.

«Le formateur qui l’a observé ne l’a pas trouvé bon»

La suite l’amène à la «Kadji Sports Academy». Le buteur fait parti des meilleurs espoirs du coin. «Le Havre avait un partenariat avec cet établissement, se rappelle Pierre Foissac, ancien recruteur pour le HAC. J’y allais tous les trois mois. C’est également là-bas qu’on a découvert le gardien Carlos Kameni. Finalement, je décide de faire venir Samuel Eto’o. Après un passage par Paris pour voir sa famille, il était rapidement arrivé au Havre. »

Le Camerounais passe presque une semaine sur place, dort au centre de formation normand. «Pour moi, s’il venait, c’était pour signer, poursuit Foissac. Mais le formateur qui l’a observé ne l’a pas trouvé bon… Il y avait cinq joueurs cette semaine-là. On en a gardé quatre et on a laissé filer la pépite… Former c’est une chose, recruter c’en est une autre. Il aurait dû me faire confiance. J’en voulais vraiment au formateur. Eto’o avait des qualités évidentes. Le recruteur s’était d’ailleurs fait engueuler par le président Jean-Pierre Hureau, parce que quelques semaines plus tard, Samuel signait au Real Madrid. Je savais qu’ils étaient dessus, mais on avait la priorité, et on n’a pas su en profiter. C’est vraiment dommage. Je me souviens même avoir lu un jour que Samuel Eto’o avait déclaré que je ne voulais pas le garder au Havre. C’était complètement faux. Je voulais qu’il vienne. Mais un employé du HAC n’avait pas su déceler ses qualités. Le recruteur avait fini par s’excuser…»

Olivier Bossard

 

Leave a Response